[Livre] Gizmondo The Machine, un ouvrage incomplet

Premier livre consacré à la console Gizmondo, l’ouvrage de Justin Castle, webmaster du site Gizmondo Central, se consacre au hardware et aux jeux vidéo sortis sur cette incroyable machine. Disponible un certain temps en 2005, elle intègre des fonctionnalités innovantes, comme un GPS, des fonctions de réalité augmentée ou encore un système financé par la publicité via une carte SIM qui ne verra finalement jamais le jour.

On retrouve donc la genèse de la création de la Gizmondo, une description de ses jeux commerciaux, des développements stoppés et des homebrews. L’auteur s’attarde quelque peu sur le GPS de la machine et son logiciel CoPilot, les accessoires Gizmondo officiels, puis dévoile des informations sur la version widescreen, censée concurrencer la PSP, mais malheureusement restée à l’état de prototype.

Bien qu’en anglais uniquement, la lecture se fait rapidement puisque le livre contient à peine 100 pages ! Auto-édité, on notera quelques fautes de frappe et un problème d’impression à la page 84, qui ne devrait pas se retrouver sur toutes les copies du livre puisque celui-ci est imprimé à la demande.
Gizmondo The Machine est richement illustré mais la mise en page confirme qu’il s’agit bien là d’un ouvrage artisanal, très loin de la qualité d’un mook Pix’n Love par exemple, aussi bien en terme de « graphisme » que de contenu.

Du coup, bien que j’y ai appris des anecdotes nouvelles et que j’y ai découvert des jeux unreleased et des pré-versions de la Gizmondo, le livre m’a laissé sur ma faim. L’auteur prend le parti de priver ses lecteurs d’un des aspects les plus importants de la machine : son histoire. Et quelle histoire !

Les frasques du fondateur Carl Freer, spécialiste de la fraude et adepte des voitures de luxe, les liens de la société avec le groupe mafieux de Bo Stefan Eriksson, l’épisode californien de la Ferrari Enzo complètement détruite avec des armes à l’intérieur, les dépenses extravagantes des cadres de la société ou encore les sommes faramineuses dépensées en marketing, pour des salons, un magasin chic londonien, du sponsoring, les fraudes au fisc anglais, les 400 000 000 dollars de perte qui ont entraîné la banqueroute de Tiger Telematics…
Il y avait là matière à un bon roman policier et il est fort dommage que l’auteur n’a pas jugé bon d’aborder ces aspects dans son livre sur la Gizmondo.

Au final, Gizmondo – The Machine s’adresse surtout à ceux qui ne connaissent pas cette console mais qui souhaitent néanmoins la découvrir. Le prix rebutera certainement (20,31 euros, en ayant profité de réductions ! la version e-book est à moins de 3 euros par contre) car ramené au nombre de pages, ça revient assez cher.
Malgré ma déception, le livre demeure la seule référence sur cette machine qui avait – du moins sur le papier – tout pour elle.

gizmondo

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