Une étude interne d’Apple révélée pour les besoins de la procédure juridique qui l’oppose à Samsung permet de comprendre les raisons qui poussent les consommateurs à choisir un terminal Android plutôt qu’iOS.
Menée en 2010, l’enquête dont les critères d’études ne sont pas communiqués mets les sondés devant plusieurs choix de réponses à la question : qu’est-ce qui motive chez vous l’achat d’un smartphone Android ? :
Je souhaite rester chez mon opérateur actuel 48 %
J’ai confiance dans la marque Google 36 %
Je préfère un écran plus grand 30 %
Je préfère le Google Play Store pour ses applications Google (Gmail, Google Docs, Google Voice) 27 %
Je souhaite une intégration poussée de mes services Google au sein du terminal 26 %
Je souhaite avoir le dernier smartphone en date 26 %
Je souhaite avoir la navigation GPS assistée 25 %
Je souhaite avoir le dernier cri en matière de technologie 25 %
Étonnamment, les gros chiffres (comprendre les caractéristiques généreuses) n’arrivent qu’en dernière et avant dernière position au sein de cette enquête, largement dépassé par la fidélité des consommateurs à leur opérateur.
Avec 48% d’avis favorables en ce sens, le créneau de la fidélité opérateur représente un facteur important chez les constructeurs de terminaux Android.
Menée en 2010 (à l’époque ou l’iPhone était encore une exclusivité AT&T aux Etats-Unis), il serait erroné de considérer les résultats de cette enquête de manière empirique : le conseil de la concurrence français ayant rapidement décidé de casser l’exclusivité d’Orange sur la commercialisation de l’iPhone en 2008 :
L’exclusivité d’Orange sur l’iPhone est de nature à introduire un nouveau facteur de rigidité dans un secteur qui souffre déjà d’un déficit de concurrence
Ainsi, les consommateurs français n’auraient pas forcément eu la même approche vis à vis de cette étude, les opérateurs bénéficiant de plus de marge de manœuvre afin de faire cesser rapidement les exclusivités jugées anti-concurrentielles.
Forcément orienté autour du rapport des consommateurs face a leur opérateur téléphonique, l’étude pourrait également avoir « mal vieilli » du côté de l’importance des caractéristiques techniques :
En l’espace de deux ans, les consommateurs se sont familiarisés avec les spécifications phares des terminaux (nombre de coeurs, fréquence, mémoire vive). Il n’y a qu’à voir l’activité des fondeurs pour s’en convaincre.