Evidemment, lorsque ce qu'il est question de Mad Men, je suis toujours très jovial. Cette série est un fait rare en télévision. Elle peut parfois atteindre un niveau de perfection tellement
raffiné qu'il en fait oublier toutes les autres séries. Je sais que Mad Men n'est pas non plus exempt de défauts et qu'après cinq années passées à nous raconter les aventures de Don Draper, il
fallait trouver un moyen de renouveler (et muscler) un peu la série. La saison 5 sera la réponse à cette monopolisation de la série par Don Draper. Les scénaristes ont donc voulu donner un peu
plus la parole aux autres et notamment aux femmes. C'est évidemment Peggy qui va enfin prendre les commandes d'une partie de la saison. Son départ est sûrement l'une des choses les plus
déchirantes que j'ai pu voir en télévision au termes d'un épisode intense et particulièrement beau et soigné. Mais la série se permet d'aller plus loin avec le personnage. Plongée dans un milieu
d'hommes, on tente de montrer que les femmes aussi peuvent réussir. Ici par la force du travail. Mais il est aussi question de gagner sa promotion de façon moins gracieuse.
Ce sera le cas de Joan qui va accepter de coucher pour sauver l'agence. Un moment prenant et surtout perturbant. Joan est capable d'aller loin finalement. Elle va devenir l'une des associées de
l'agence. Un geste de la part de ces hommes pour son travail… dans un lit. La saison sera aussi celle d'un raisonnement autour des amours de Don. On a d'un côté Megan, sa nouvelle femme, qui
incarne un peu tout ce que Betty avait pu être par le passé, mais en mieux pour lui. Don est heureux, épanoui et pourtant il va vivre la crise de la quarantaine (mais j'y reviendrais plus tard).
Megan est une jeune femme qui croit être heureuse et qui va rapidement découvrir que la vie qu'elle mène n'est pas celle dont elle rêvait quand elle est arrivée à New York. Elle voulait du
Broadway, elle voulait réussir. Et Don va tout faire pour qu'elle ne poursuive pas dans cette direction, en la convaincant même que peut être la publicité est un monde qui est plus adapté pour
elle.
La saison n'en oublie pas pour autant
ses hommes, comme Don Draper. Véritable force de la nature qui malgré sa présence un peu plus moindre n'en reste pas moins le héros de la série. J'ai trouvé excellent l'idée de le plonger dans
cette crise de la quarantaine. Il vieilli mais il n'a pas envie de se l'avouer. Il continue de penser qu'il est jeune et qu'il peut le rester. Mais ce n'est pas comme ça que le monde fonctionne.
Du coup, Mad Men s'éprend de pas mal de bonnes choses pour Don. J'ai tout simplement adoré. Le reste des personnages aura aussi des bonnes choses à nous dire comme Lane et son départ plus que
dramatique (mais particulièrement soigné là aussi), Roger qui va vivre un divorce déchirant pour lui. La seule déception de la saison c'est Betty. Elle n'aura pas su être suffisamment
intéressante. Malheureusement.
Meilleur épisode : 5.06 "Far Away Places" (Award du meilleur épisode de la série à ce jour).
(Pire) épisode : 5.08 "Lady Lazarus"
Place dans le classement de l'an dernier : 2ème (1 place de perdue)