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la voiture du futur sera hybride et rechargeable

Publié le 17 août 2012 par Rcoutouly

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La commercialisation, par Toyota, de la nouvelle Prius hybride rechargeable, constitue une nouvelle étape dans la guerre industrielle que se livrent les grands constructeurs automobiles. Ce modèle préfigure ce que sera probablement le véhicule de l'avenir.

D'après Toyota, ce véhicule peut rouler 25 kilomètres sur ses propres batteries en autonomie complétes, distance suffisante pour la majorité des déplacements quotidiens. Le moteur à essence pouvant prendre le relais à n'importe quel moment : côte à monter, autoroute, accélération, ...

La voiture hybride rechargeable possède donc à la fois les atouts de la voiture électrique (silence, non-pollution) et celle de la voiture classique (puissance et autonomie). Tout cela pour une consommation annoncée de 2,1 litres/100 km et 49 grammes/CO2 dégagés ! Un record!

Dans la guerre industrielle entre constructeurs, par cette commercialisation, Toyota tente de conserver son avance technologique sur ses principales concurrents. Alors que Renault peine à faire décoller sa stratégie construite autour de la voiture totalement électrique. Celle-ci n'arrive pas à convaincre des consommateurs effrayés par sa faible autonomie. Mais  à part quelques niches particulières (flotte d'entreprise travaillant localement, ...), la voiture électrique n'arrive pas à développer une autonomie suffisante alors que cette liberté d'aller et venir, loin si nécessaire, constitue pour le consommateur un confort qu'il ne veut pas perdre.

Pendant ce temps, les autres constructeurs tentent de rattraper leurs retards, en vendant leurs grosses berlines avec une technologie hybride, ce qui leur permet de financer la mise au point d'une technique qu'ils ne maîtrisent pas encore.

Devant l'augmentation inéluctable des prix à la pompe -le plein à 200 euros est pour bientôt-, les constructeurs savent bien que la seule stratégie possible est celle de Toyota: devant l'échec annoncé du tout-électrique, seuls les modèles proposant des consommations très basses seront acceptés demain par le consommateur.

Il y a cependant un grave défaut à cette stratégie : son coût. La Prius rechargeable est commercialisé à partir de 37000 euros alors que le modèle Prius classique l'est à partir de 28000 euros. 9000 euros pour des batteries capables de rouler 25 kilomètres (la Prius classique a une autonomie sur batterie de 2 km), cela peut sembler excessif.

C'est pourtant la véritable limite de la technologie électrique : les batteries réclament d'importantes quantités de métaux, ressources du sous-sol existantes en quantités limitées. La généralisation de ce procédé va donc se heurter à un implacable plafond de verre : plus la technologie des batteries va se diffuser, plus le prix des batteries va monter. Il y aura donc une régulation par le prix : seuls les  plus riches pourront se payer des voitures hybrides rechargeables.

On limitera ce problème en développant les processus industriels de récupération de anciennes batteries, mais on ne pourra pas le dépasser. Voiture à essence classique, voiture électrique, voiture hybride, chacune de ses technologies atteint ses limites. Pour une raison toute simple : la voiture individuelle, pour tous les habitants de notre planète, est impossible car nous ne possédons pas les ressources (pétrole, métaux, etc...) suffisantes.

Partout dans le monde, il est urgent de développer aussi des modes de déplacements en commun innovants qui permettent de dépasser les transports en commun classiques devenus inadaptés et obsolètes à la densification croissante du trafic. Et cela n'est plus seulement le problème des constructeurs automobiles mais plutôt celui des pouvoirs publics.


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