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soutenons les pussy riots

Publié le 18 août 2012 par Micheltabanou

Dans l’affaire des pussy riots il y a celle qui est la grande complice de Poutine et qui a fait peser de tout son poids dans le jugement odieux de vendredi et son verdict de deux années de camps. Deux années de goulag ! Il s’agit de l’Eglise orthodoxe qui est un des pilliers de l’Etat autoritaire mis en place par Poutine. Cette église qui prêche l’obéissance, le respect des valeurs patriarcales, et déteste autant les valeurs occidentales de liberté individuelle que le pouvoir russe. Cette église qui a retrouvé sa puissance avec le pouvoir de Poutine qui lui a restitué ses biens, qui a rétabli le catéchisme dans les écoles Poutine. Une église auxiliaire de la puissance d’état et qui anéantit les libertés individuelles. Elle rend à Poutine un grand service pour reprendre les choses en mains et asseoir son absolutisme et pose le blasphème au cœur la société civile.

Deux années de camps. Ces fameux camps qui abritent quelque 640.000 prisonniers, dont près de 52.000 femmes. Hérités du Goulag, le système pénitentiaire russe en a conservé les camps. Derrière les barbelés, des baraques de 100 ou 200 lits, une cour, une cantine, une zone de «quarantaine» pour les nouveaux arrivants, une infirmerie et une usine, où travaillent les détenues, moyennant un petit salaire. Nombreux sont les témoignages sur les conditions d’existence dans ces lieux destinés à briser les résistances, à établir le manque total d’intimité dernier refuge de la dignité. En outre les femmes sont particulièrement exposées aux malversations de l'administration pénitentiaire, car elles ne résistent pas, car elles intériorisent la violence. Voilà ce que vont endurer ces trois jeunes femmes qui tiennent tête à Poutine. Il faut se souvenir du témoignage de la dissidente soviétique Irina Ratouchinskaïa qui écrivait: «Nous vivons derrière des barbelés, on nous a tout pris, on nous a séparés de nos amis et de nos familles, mais tant que nous ne participons pas à ce système,nous sommes libres.» C’est avec la même conclusion que le dernier jour du procès, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, a lancé à la juge: «Derrière nos barreaux, nous sommes plus libres que ceux qui nous accusent.»

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