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ÉLECTION 2012: 5 idées pour réduire la dette

Publié le 19 août 2012 par Fabien Major @fabienmajor

En pleine campagne électorale, je suis plutôt déçu d’entendre si peu de nouvelles idées servant à réduire notre dette colossale. Comme on ne peut plus taxer davantage la classe moyenne, il faut penser autrement. De peur de perdre des électeurs potentiels, les politiciens n’ont que de vagues promesses à offrir. Du genre «nous ferons des économies d’échelle» ou «nous dégraisserons l’appareil gouvernemental». Pour ce qui est du concret, il y a des suggestions précises seulement du côté des partis qui sont assurés de ne pas diriger la province.

Tentez l’expérience. Entre confrères et amis, cherchez les passoires par où l’état laisse filer des millions. Avec une dette provinciale dépassant les 252 millions , ne croyez-vous pas qu’il est temps que nos dirigeants réfléchissent aux «fuites massives» facilement endigables? A PARTIR DE CE QUI SE FAIT DANS D’AUTRES ÉTATS, VOICI QUELQUES SOURCES OÙ NOUS POURRIONS RÉCUPÉRER DES MILLIONS, VOIR DES MILLIARDS.

ÉLECTION 2012: 5 idées pour réduire la dette
1-Limiter les paiements en argent comptant! En obligeant les marchands à utiliser un système informatique de contrôle de facturation des repas, le gouvernement est venu freiner abruptement la fraude fiscale dans la restauration. Un succès formidable. Revenu Québec est parvenu à obliger la récupération des taxes de ventes sur des millions de transactions au comptant. Fort de ce succès, on pourrait faire davantage.

Le comptant est encore roi et maître dans des tas de commerces et industries. Par exemple, dans le monde de l’automobile, on accepte encore et toujours du gros CASH. Les concessionnaires de Porsche et BMW et autres véhicules de grands luxes se font payer CHAQUE SEMAINE par des clients aux poches pleines de billets. Dites-moi, qui peut bien se balader avec 80 000$ dans sa sacoche?
En limitant les paiements au comptant à 5000$ chez les concessionnaires, vendeurs de piscines, entrepreneurs en construction, bijouteries, boutiques haut de gamme… etc. on obligerait les acheteurs à laisser des TRACES! Ensuite, le jumelage de fichiers et les indices de richesse de Revenu Québec feront le travail!

Tous ceux qui gagnent leurs dollars honnêtement ne voient AUCUN problème à régler leurs achats importants par chèques visés, débit ou crédit.

Pour ceux qui ne le savaient pas encore. Dans le domaine du conseil financier, les mesures suivant les attaques du World Trade Center ont clos pour de bon une porte d’entrée au crime et du blanchiment d’argent. Depuis 10 ans, il est impossible de payer une assurance vie ou de faire des placements en bourse ou en fonds, avec de l’argent comptant. Même les traites bancaires sont interdites. De plus, nous devons identifier TOUT prêt nom possible et même indiquer si on a des doutes de croire qu’une autre personne que le titulaire peut exercer un contrôle sur les comptes d’investissements. On l’a fait ici. On peut bien le faire ailleurs!

2-Taxer la richesse. De nombreux pays en sont venus à la conclusion que taxer les revenus, ça laisse des trous béants. En taxant la richesse ou si vous préférez «La valeur NETTE des contribuables» on élimine des injustices. Par exemple, une veuve multimillionnaire qui n’a que des actions en bourse ou des fonds en structure corporative ne décaissera que son capital pour vivre. Ses gains en capitaux fleuriront jusqu’à sa mort. Elle pourra ainsi toucher en toute légalité sa pleine pension de vieillesse, sa RRQ et même le supplément de revenu garanti destiné aux plus pauvres des pauvres.

Cette absurdité est une vérité de lapalisse dans l’industrie. Une farce pour les comptables. Un cadeau inespéré pour les plus riches, mais une injustice pour ceux qui auraient besoin de quelques dollars de plus par mois. En Europe, notamment en France, il existe la ISR ou si vous préférez; l’impôt de solidarité sur la fortune.

On fait donc clairement une différence entre les revenus et le patrimoine. L’administration fiscale française stipule que: «Les personnes physiques qui ont leur domicile fiscal en France, et qui disposent d’un patrimoine dont la valeur nette en France et hors de France est supérieure ou égale à 1,3 million d’euros au 1er janvier 2012, sont soumises à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et doivent souscrire une déclaration. Il en est de même des personnes physiques qui n’ont pas leur domicile fiscal en France mais qui y possèdent des biens d’une valeur nette supérieure ou égale à 1,3 million d’euros.»

3-Imposer les gains à la loterie. Le Canada est un havre fiscal pour les gains à la loterie. Presque partout ailleurs, on ne se gêne pas et on «poivre joliment » les gains des jeux du hasard. Les états américains et européens proposent la plupart du temps une rente à vie imposable aux nouveaux millionnaires. S’ils optent pour la somme forfaitaire, la retenue fiscale peut dépasser les 50%.

Même les champions de poker de Vegas, se font retenir une taxe chanceuse. Le champion Jonathan Duhamel s’en est aperçu. De sa bourse de 9 millions gagnée l’an dernier, on lui a prélevé 4,3 millions.

4-Surtaxer les gains de spéculation (immobilière, boursière, et transactions éclairs). Il y a de ces opérations financières qui ne créent aucune valeur économique à la collectivité. Acheter un bien pour le revendre avec un profit la même journée peut être un hasard pour la plupart d’entre nous. Pour certains, c’est une profession. La spéculation a des effets dévastateurs pour les utilisateurs réels des biens, produits, denrées qui font l’objet de surenchère. Dans le cas des céréales, fruits, légumes, aliments… cela peut conduire en une inflation galopante qui peut même affamer des populations.

Le spéculateur n’a jamais envie de prendre livraison ou jouir d’un bien ou de créer des emplois. Il ne cherche qu’à réaliser un gain important dans le plus court laps de temps possible. Il est risible que des organisations de contrôles des opérations financières n’encadrent pas davantage les options de vente, d’achat et les contrats à terme (futures). Même de grands investisseurs comme Warren Buffett les qualifient d’armes de destruction massive. C’est pas compliqué, si l’individu ou la société qui réalise des transactions sur des produits ou éléments complètement hors de son champ d’activité (ex.: Banque d’Affaires qui échange en son compte du cuivre, du nickel, du café, du coton….) sans en prendre livraison physique, on pourrait taxer ses gains à 90% ou mieux, l’en interdire.

5-Surtaxer les biens de grands luxes. Il me semble aussi absurde que les taxes de vente n’aillent pas chercher davantage du côté des objets et services de grands luxes. Ferrari, Rolex, sacs Louis Vuitton, cigares de Havane, diamants, condos et résidences haut de gamme… pourraient être affligés d’un TVQ spéciale de 10-15 ou 20% de plus que la TVQ ordinaire. Je n’ai pas de problème avec ça.

Celui qui veut «flasher» avec une voiture de 300 000$ ne rechignera certainement pas à payer un supplément pour son privilège de bien paraître. Je conçois que la majorité des biens nantis ont gagné leur vie de manière totalement honnête.
Mais, on ne peut pas ignorer que les biens de grands luxes sont aussi la récompense de ceux qui gravitent dans le monde interlope. Une surtaxe sur les biens et services de grands luxes sera aussi une façon de récupérer une partie de ce que les bénéficiaires du crime organisées, de la collusion et la corruption soutirent à la société.

Que pensez-vous de cette liste? Pourquoi nos politiciens ne s’attaquent pas à ces passoires? Avez-vous d’autres idées?


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