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Il paraîtrait...

Publié le 20 août 2012 par Ericguillotte

- que Jean-Luc Mélenchon a déclaré ceci : quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir. Arnaud Montebourg a rétorqué cela : ce n'est pas en cent jours qu'on change le pays, mais au moins en cinq ans puisque le mandat est de 5 ans. Entre l’un qui veut rejouer la présidentielle à chaque déclaration et l’autre qui anticipe la victoire peut-être essentielle à la suivante pour que le changement maintenant se produise en quelques années supplémentaires, on pourrait craindre que la campagne ne cesse de durer continuellement en permanence et qu’elle s’éternise en se perpétuant éternellement sans temps mort. Imaginons le cauchemar : les murs de nos villes, sans place pour les publicités mensongères ou les tags incompréhensibles, mais recouverts des affiches de nos futurs potentiels prochains éventuels présidents qui promettront des promesses de changements qui changeront tout. La carotte devant le nez de l’âne. Le rocher de Sisyphe. Un demain qui n’arrive jamais et qui n’arrête pas de n’être pas aujourd’hui ! Le bras toujours trop court pour attraper le pot de confiture. Donc l’angoisse de l’hypoglycémie ! La tête qui tourne, l’évanouissement, la chute du tabouret ! C’est la mort du petit cheval ! Je prépare les quatre planches adéquates…

- que le président, sautant du TGV, a déclaré ceci : la rentrée, c’est maintenant ! Etre obligé d’avouer que les supermarchés avaient vu juste depuis quelques années en mettant en rayons les fournitures scolaires dès la fin juin m’écorche un peu les pulpes des huit doigts qui martèlent mon clavier. Il l’avait pourtant annoncé ! Ce ne devrait pas être une surprise ! Il avait informé du changement, il voulait bouleverser le pays, modifier les choses en profondeur ! Et il avait dit maintenant ! Oublions la notion de rentrée de septembre, expression pourtant ancrée dans les us et coutumes, c’est désormais la rentrée de mi-août, pour reprendre le cri de désespoir du chat qu’on réveille en pleine sieste. Le train plutôt que l’avion, pas de montre au poignet, le bouleversement du calendrier, la transformation nationale ne fait que commencer ! Noël arrivera en novembre, on peut le prédire. N’allons plus chercher le pot de confiture en haut du buffet, il n’y est plus, il y a eu forcément transportation, fouillons le meuble de salle de bains, sous le lavabo, il s’y trouve peut-être ! La perte de repères, la vision trouble, les acouphènes, les jambes molles, la désorientation spatio-temporelle. C’est la mort du petit cheval ! Je prépare les clous et assemble les planches…

- que l’activité de la rentrée, donc à partir de maintenant, si nous nous sommes bien compris, maintenant tout de suite maintenant, ou bientôt mais à compter de ce jour et dès le top : top. Le loisir nouveau sera le yoga nu ! La méditation, l'ascèse morale et les exercices corporels qui conduisent à réaliser l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel s’effectueront désormais sans restriction vestimentaire. Plus qu’une évolution, une révolution ! Le retour aux sources, le plus simple appareil, l’essence de l’humain, l’Eve et l’Adam, l’Adam et l’Eve ! La liberté de mouvements, l’égalité des tenues, la fraternité à poil ! Le petit cheval qui se relève d’entre ses planches de bois cloutées et revient à la vie !


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