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Julian Assange, pourquoi le grand capitalisme craint-il cet homme ?

Publié le 20 août 2012 par Jplegrand

 

Qui est Julian Assange et pourquoi Obama veut sa peau ?

 

 

 

Assange est connu pour sa participation à l'organisation Wikileaks dont il participe au conseil d'administration. Il est également l'un de ses porte-paroles les plus connus. Il serait même le fondateur (même s'il ne se présente pas ainsi) et responsable du site web  de Wikileaks. Comme n'importe quel participant à WikiLeaks, il ne perçoit aucun salaire.

 

 

Assange a fouiné là où c'est interdit

 

Assange est la bête noire de Obama et des autorités des Etats-Unis d'Amérique car il

 a publié, sur son site Wikileaks (« leaks » signifie « fuites » en anglais), plus de 400 000 documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l'armée américaine en Irak. Il a également dénoncé les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.

 

Assange participe aussi à une critique des médias ocidentaux détenus par les grandes compagnies multinationales. Dans des entretiens avec des personnalités politiques et intellectuelles du monde entier et lors de conférences, il a plusieurs fois dénoncé le rôle de ces médias.

 

Il rejoint les critiques formulées par des personnalités et organisations qui se constituent notamment en Amérique Latine et qui font un travail minutieux pour démontrer que  le système mondial des médias détenus par les grands capitalistes est un appareil de domination des peuples, qui vise à mentir aux gens, à déformer la réalité, à manipuler l'opinion dans le but de maintenir les intérêts des puissants sur les peuples.

 

Il a fait son entrée en 2010 dans le palmarès des 68 personnes les plus puissantes du monde, tenu par le magazine Forbes. Il est élu personnalité de l'année 2010 par les lecteurs du site du Time en Grande-Bretagne, ainsi que par la rédaction du journal Le Monde en France.

 

On comprend dans ces conditions, que Julian Assange ne soit pas en odeur de sainteté auprès des dirigeants occidentaux. Depuis qu' Assange est devenu une personne très connue dans le monde et surtout depuis qu'Assange a révélé les documents militaires confidentiels des Etats-Unis, des accusations graves ont été formulées contre lui dont celles de viol sur deux femmes.

 

Ces accusations arrivent curieusement au moment où la notoriété d' Assange devient très importante dans le monde et où les pays capitalistes et alignés sur les Etats-Unis vivent la plus grave crise de leur histoire.

 


Julian Assange a reçu ces dernières années  plusieurs prix parmi lesquels figurent :

  • l'Amnesty Intenational Media Award (New Media) 2009, remis pour la diffusion d'informations sur des assassinats ;
  • l’Index on Censorship Award 2008, remis par The Economist ;
  • la médaille d'or de la Sydney Peace Foundation pour la "défense du droit des individus à la connaissance".

 

Soutenu par de très nombreuses personnalités très connues dans le monde du cinéma ou du spectacle comme Bianca Jagger, Michael Moore ou encore Ken Loach, Assange reçoit en 2010 des fonds pour sa défense sur un compte bancaire de solidarité ouvert en Suisse. Les responsables de la banque clôturent ce compte après l'intervention  de l'ambassadeur des Etats-Unis auprès des autorités helvétiques, les menaçant de possibles conséquences si la Suisse venait à accorder l'asile politique à Assange.

 


Accusations de viol en Suède en 2010

Le 21 août 2010, Assange est accusé de viol par la justice suédoise, une seconde femme l'accusant d'agression. Les deux accusations ayant été effectuées le même jour. Quelques heures plus tard le Parquet lève l'avis de recherche « estimant qu'en fait M. Assange "n'était pas suspect de viol". En revanche, l'enquête pour agression se poursuit. » Julian Assange nie formellement les faits.

Cette accusation survient peu de temps après que Wikileaks a publié 77 000 documents confidentiels  de l'armée américaine sur la guerre en Afghanistan, déclenchant la « fureur du Pentagone», puis annoncé, le 15 août 2010, vouloir en publier 15 000 nouveaux. Cette concomitance ne semble pas fortuite à certains commentateurs. « Cette affaire ressemble fort à un coup tordu des services, à l'ancienne », affirme, par exemple, le  journal satirique "Le Canard Enchaîné".

En novembre 210 e parquet suédois a de nouveau lancé un mandat d'arrêt contre Julian Assange, afin de l'interroger sur les accusations de viol et d'agression sexuelle dont il fait l'objet. Interviewé sur la chaîne américaine CNN il récuse la pertinence de la procédure pénale à son encontre, déclarant comme infondées les accusations portées contre lui, puis d’ajouter : « On ne peut pas mettre sur le même plan l'énormité des informations que je révèle, concernant la mort de 109 000 civils en Irak, avec les accusations triviales portées contre moi ». Depuis le 30 novembre 2010, il fait l'objet d'unmnadat d'arrêt international de la part de la Suède relayé par Interpol pour cette affaire à propos de laquelle Assange compte saisir la Cour suprême suédoise.

Mardi 7 décembre 2010, alors qu'il se rendait à une convocation, Assange est arrêté par la police britannique, qui décidera de son éventuelle extradition vers la Suède Il reconnaît avoir eu une relation sexuelle, consentante, avec la jeune femme qui a porté plainte. Cette dernière ne nie pas que la relation était initialement consentie, mais affirme qu'Assange l'a contrainte à avoir cette relation sans préservatif. De nombreux sites de presse rapportent que selon son avocat, Assange ne serait pas poursuivi pour un délit de « viol », mais pour un délit de « sexe par surprise » (sex by surprise) qui serait prétendument condamnable selon le droit suédois. Un tel délit ne semble pas exister dans la législation suédoise, et "överraskningssex " désignerait  un "viol" en argot suédois.

Une semaine après son arrestation, Julian Assange bénéficie d'une décision de remise en liberté surveillée sous réserve du paiement d'une caution fixée à hauteur de 240.000 livres sterling (282.000 euros). La décision contestée par l'accusation est confirmée en appel par la Haute Cour de Justice deLondres le 16 décembre 2010. Un comité de soutien, qui réunit des personnalités commese mobilise pour réunir la caution requise et obtenir la libération effective de Julian Assange. De nombreuses personnalités connues pour leur critique du système et des   militants plus anonymes qui combattent les médias capitalistes à travers le monde parviennent à rassembler l'argent nécessaire pour le versement de la caution.

Le jeudi 16 décembre 2010, après le versement d'une caution de 282 000 € exigée pour sa libération conditionnelle, Julian Assange est libéré mais doit porter un bracelet électronique.

Demande d'asile politique à l'Équateur en 2012


Julian Assange entre dans l'ambassade d'Equateur à Londres le 19 juin 2012 pour y déposer une demande d'asile politique. 

Le 16 aôut 2012, le ministre des relations extérieures du pays, M. Ricardo Patiño, annonce que l'Equateur accorde l'asile politique à Assange. Julian Assange s'était entretenu en mai 2012 avec le président Equatorien Rafael Correa par visio conférence diffusée publiquement sur internet. Correa avait pu avec beaucoup d'humour rappelé l'action de son pays an faveur de la libération des peuples contre  la marchandisation des esprits et des médias par le capitalisme.

Julian Assange s'exprimant  au balcon de l'ambassade équatorienne à Londres le 19 août,  a déclaré "WikiLeaks est sous le coup de menaces, tout comme la liberté d'expression et la santé de l'ensemble de nos sociétés. Les États-Unis doivent renoncer à la chasse aux sorcières lancée contre WikiLeaks".

 

La quasi majorité des Etats d'Amérique Latine se sont prononcés pour le dialogue et ont apporté leur soutien à l'Equateur dans son droit souverain d'accorder l'asile politique à Assange (voir ci-desous)

 (Source de cet article Wikipédia)

unasur.jpg
Les nations sud-américaines soutiennent le droit souverain de l’Équateur à accorder l'asile à Julian Assange et dénoncent les menaces proférées par le Royaume-Uni



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Déclaration de l'UNASUR en soutien à la République d’Équateur



Ce dimanche, les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (Unasur), ont décidé de soutenir le gouvernement souverain de Rafael Correa, dans la décision prise par le pays d'offrir l'asile diplomatique à Julian Assange et ont exprimé leur opposition aux menaces du gouvernement de Royaume-Uni contre l'ambassade d’Équateur à Londres.



Le secrétaire général de l'UNASUR Ali Rodriguez a lu la déclaration du bloc régional qui comprend 7 points :



1 – Une expression de sa solidarité et de son soutien au gouvernement de la République d’Équateur face aux menaces de violation de sa mission diplomatique ;



2 – Une réaffirmation du droit souverain des États à accorder l'asile ;



3 – Une condamnation énergique de la menace d'un recours à la force entre États tout comme la réaffirmation de la validité des principes consacrés dans le droit international, le respect de la souveraineté et l'application à la lettre des traités internationaux ;



4 – La réaffirmation du principe fondamental de l'inviolabilité des locaux des missions diplomatiques et bureaux consulaires et des obligations des États hôtes, conformément à ce qui a été instauré par la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations diplomatiques et par la Convention de Vienne de 1963 sur les Relations consulaires ;



5 – La réaffirmation du principe du droit international en vertu duquel il n'est pas possible d'invoquer le droit national afin de ne pas conformer à une obligation de nature internationale, comme cela est inscrit dans l'article 27 de la Convention de Vienne sur le Droit des traités de 1969 ;



6 – La réaffirmation de la validité des concepts de l'asile et du réfugié pour protéger les droits humains des personnes qui considèrent que leur vie ou leur intégrité physique se trouve menacée ;



7 – Un appel aux parties en présence à poursuivre le dialogue et la négociation directe à la recherche d'une solution mutuellement acceptable au regard du droit international ;



Déclaration signée à Guyaquil, en Equateur par les douze pays membres de l'UNASUR : l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, Guyana, l'Equateur, l'Uruguay, le Paraguay, le Pérou, le Surinam et le Vénézuela.







alba-assange.jpg
Déclaration de l'ALBA de soutien au droit souverain de l’Équateur d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange





Déclaration du IX ème Conseil politique extraordinaire de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA)* sur l'inviolabilité de la mission diplomatique de l’Équateur à Londres, et de soutien à son droit souverain d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange.



Les menaces proférées par le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, qui laisse ouverte la possibilité d'une entrée illégale dans l'Ambassade d’Équateur à Londres pour arrêter Julian Assange, constituent des actes d'intimidation qui portent atteinte à la intégrité territoriale de la République d'Equateur



Le gouvernement de l'Equateur a exercé son droit souverain en accordant l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange, qui l'a demandé, se sentant menacé dans ses droits humains et civiques.



Le concept d'asile diplomatique est prévu par de nombreuses conventions, traités et autres instruments internationaux, appliqués en conformité avec les principes du Droit international.



L’Équateur a agi dans le plus strict respect des normes du Droit international, et tout acte hostile du Gouvernement du Royaume-Uni signifierait une remise en cause inacceptable de sa souveraineté, par lequel le monde civilisé connaîtrait un recul vers un état de barbarie et d’irrationalité.



Les arguments livrés par le gouvernement du Royaume-Uni, invoquant des normes du Droit interne auxquels les traités internationaux ne peuvent se subordonner, sont en contradiction avec ses obligations internationales, et aux décisions précédentes de ce même gouvernement, ce qui révèle dans ses agissements une politique du deux poids deux mesures.



Conscients de la nécessité d'épuiser tous les recours diplomatiques pour sortir de la situation actuelle, à la lumière de la protection et de l'asile accordé par le gouvernement d’Équateur au citoyen Julian Assange, en faisant en sorte que prévalent la souveraineté, la libre détermination des nations et le respect du droit international:



Déclaration :



1 – Nous rejetons les menaces d'intimidation proférées par les porte-paroles du gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne comme violant les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale des nations, et des principes du Droit international ;



2 – Nous réaffirmons notre soutien catégorique au droit souverain du gouvernement d’Équateur d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange ;



3 – Nous exprimons notre rejet de la position du Royaume-Uni qui cherche à résoudre ses conflits avec les nations du monde entier, en particulier celles d'Amérique latine et des Caraibes, par des méthodes contraires au droit international ;



4 – Nous soutenons l'appel lancé par l'Union sud-américain des nations (UNASUR) à débattre sur la position hostile exprimée par le gouvernement du Royaume-Uni envers le gouvernement de la République d’Équateur, et à fixer une position claire de soutien à l’Équateur ;



5 – Nous estimons qu'il est important de faire avancer l'idée d'un grand débat à l'ONU sur l’inviolabilité des bâtiments diplomatiques et le respect plein et entier de la part de tous les États des principes du droit international ;



6 – Nous mettons en garde le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne sur les graves répercussions que déclencherait, dans le monde entier, une violation directe de l'intégrité territoriale de la République d’Équateur à Londres ;



7 – Nous lançons un appel à tous les gouvernements du monde, aux mouvements sociaux, aux intellectuels, afin qu'ils s'opposent à cette nouvelle tentative du gouvernement britannique d'imposer par la force sa volonté à des nations souveraines ;



8 – Nous nous engageons à faire le maximum pour accorder à cette déclaration la diffusion et la publicité la plus large possible ;



Déclaration signée par les ministres des Affaires étrangères de la Bolivie, Cuba, l’Équateur, le Nicaragua et le Vénézuela


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