Nous sommes sous la canicule. Elle aura été tardive mais elle est (enfin) là. J’en profite pour rester au frais et vous rappeler quelques évènements de la période récente.
Tout d’abord souvenez-vous de Juillet.
Votre moral était à zéro, l’humidité ambiante était persistante et vous vous désespériez des nuages sur notre beau pays. Même la Valoche à Flamby était de piètre humeur. Au motif d'un excès de jalousie nous ne recevions plus de tweet. Un silence imposé qui devenait insupportable; nous ne savions plus rien de la vie de notre capitaine.
Les silences élyséens devenaient éprouvants pour nos nerfs habitués aux flux intempestifs des messages de madame … jusqu’au 14 juillet ou le Président nous a démontré sa détermination à appliquer ses promesses (et à isoler la sphère privée). Nous pouvions enfin partir en vacance rassurés ; la maison France était bien gardée.
Il n’aura fallu, hélas, que quelques jours pour que tout ce déglingue. D’abord avec une assemblée timorée qui, le doigt sur la couture du pantalon, aurait signé n’importe quoi pour mettre un terme à cette longue et fastidieuse session « exceptionnelle».
Basée principalement sur le traitement du budget et la programmation des recettes fiscales les premières mesures ignorent des sujets qui fâchent concernant les banques et la bourse.C’était le moment de prendre des décisions ambitieuses , de faire accepter par l'Assemblée les plus délicates. Mais ce n'est pas le style du capitaine...ni de son équipage.
Rappelons-nous de F. Mitterrand qui, sans attendre, avait agit sur les nationalisations et sur la peine de mort. Prendre les postures mitterrandiennes ne vous donnent pas forcément les capacités d'actions du défunt.
La preuve en est faite: La « normalitude » est arrivée au pouvoir. Le pédalo est bien arrimé au fort de Brégançon.
L’on aura eu droit à quelques interventions sur Hadopi, sur le harcèlement sexuel , une recherche d’un consensus mou avec Merkel sur le sujet de la croissance et , cerise sur le flan une mise en place de restrictions (superflues) au gouvernement (avec la baisse du train de vie des ministres) pour mieux faire accepter l’inacceptable par l’électeur fatigué des promesses du passé.
Seulement deux ministres auront animé le creux de l’été. Montebourg d’abord qui n’a pas cessé d’invectiver la famille Peugeot. La lumière crue sur cette affaire ayant pour effet de projeter dans l’ombre la majorité des licenciements en cours dans les autres sociétés puis Valls qui n’a fait que son boulot choquant ainsi une partie des militants de gauche.
Ainsi va l’été. L’on aura, dans l’intervalle, oublié de contraindre les pétroliers et pris une certaine distance dans l’affaire syrienne comme dans les marchés du conseil général d'île de France. Naturellement à faire peu l’on évite les risques majeurs de mécontentement (Mélenchon vous explique cela mieux que moi ici).
Il y aura eu cependant l’épisode des zones de sécurité prioritaire qui a vu l’agglomération de Cassoulet’Land totalement oubliée. Une preuve de l’absence de dialogue entre nos élus PS à la mairie et le gouvernement (1).
Reste à franchir le cap de l’université d’été suivi du congrès du PS à Toulouse où, comme à l’habitude, l’on va débattre de la longueur du collier de perles.
Espérons que les impatiences de quelques uns (j'en fait partie) offrent l’occasion d'annonces nouvelles. D’ici là dormez bien, notre gouvernement veille sur notre destinée.
(1) Le choix de pousser la candidature Aubry au primaire n'y est certainement pas étranger (les éléphants ont de la mémoire)