Muse est-il devenu fou ?

Publié le 21 août 2012 par Eatart @eatartblog

Muse est-il devenu fou ?


En ces temps de canicule, écouter un nouveau morceau du futur album « The 2nd Law » de Muse vous donnera des sueurs froides et vous vous sentirez mieux. Ou pas.

Il faut sauver le soldat Muse. Avant d’aborder le sujet et le futur album « The 2nd Law », je me remémore avec nostalgie les heures passées dans ma chambre d’adolescente à écouter en boucle « Showbiz » et « Origin of Symmetry ».  Qu’il fleurait bon le temps où Matthew Bellamy se tortillait sur les riffs de « Plug in Baby » et nous tirait presque une larme sur « Unintended ».

Ce temps là est révolu. A l’instar de Radiohead qui se renouvèle sans cesse et joue d’une main de maître sur les différents styles musicaux, Muse met les pieds dans le plat et nous a prévenu d’avance, il va y avoir du gros changement sur leur futur album « The 2nd Law ».

Le groupe avait commencé sa déchéance dès lors où, « Resistance » , album au goût amer de Twilight est sorti . Pourtant, faire mieux que cet album était la moindre des politesses.

Chez Eat Art, nous avons cru à une blague lorsque le groupe a publié sur sa page Facebook, une preview de ce qu’allait donner « The 2nd Law ». Muse trépasse dans les bas-fonds du dubstep afin de pouvoir surfer sur cette vague déjà échouée.

Le groupe affirme sa position en déclarant s’être volontairement inspiré de Skrillex pour ce futur album. La stratégie commerciale est là, l’artistique beaucoup moins. Pour la peine, nous sommes d’accord avec eux, ce morceau est insoutenable :

Comme si le couteau n’était pas assez planté dans une plaie déjà bien profonde, on devient totalement fou en écoutant ce deuxième son.

On retrouve Muse dans son éternelle grandiloquence mais celle-ci ne distribue plus autant d’émotion comme elle pouvait le faire auparavant. Le trio est omnubilé par un style qu’ils ne maîtrisent pas. La mégalomanie de Matthew Bellamy empoisonne le morceau si bien que la chanson est froide, dénuée d’instruments, mis à part un mini riff pour essayer de nous convaincre qu’ils restent des musiciens avant tout.

On parie d’ores-et-déjà que la pauvreté de ce morceau sera contrebalancée par un jet de confettis lors de leur futur live pour réveiller leur public.

Faire évoluer sa musique est souvent la marque des grands. S’embourber dans des contrées musicales alors que l’on ne possède pas le talent nécessaire pour le faire l’est moins.  Le groupe osera même comparer la composition de ce morceau aux titres « I Want To Break Free » de Queen et « Faith » de George Michael. Belle mascarade.

« Muscle Museum », « New Born » n’étaient pas des singles qui laissaient indifférents. Aujourd’hui, « Madness », malgré sa pauvreté et son ordinarité retentira sur toutes les ondes au grand dam de nos oreilles. On a hâte d’écouter l’album qui sortira le 1er octobre 2012.

 Julie Buda