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Guinée quel devenir3

Par Basicinstinct82

Une fois de plus, je vous initie aux secrets qui entourent mes publications, mon état d’âme et l’œuvre que j’entends bâtir, tout au long de ma vie, en jonction bien évidemment parfaite, avec mon objectif, qui demeure intact. Ce volet 3 fut rédigé courant 2007. Où est la justice, sinon où est l’état? Mon sang de Dieu, où sommes-nous sur la terre?

AUTOPSIE D’UN GÉANT EN SOMMEIL

CONCEPT GÉNÉRAL

Nous voilà rentrer de plein pied dans la suite logique de la trilogie “Guinée quel devenir”, que j’ai décidé de proposer pour l’appréciation des uns et des autres. Et pour offrir la primeur à mes lecteurs et lectrices, tout en veillant à l’exclusivité et parer à toute tentative déshonorante, tachez de lire ce qui suit:

Entre la volonté d’abdiquer des uns et la tentative de réaffirmation des principes fondamentaux d’une gestion cohérente des structures économiques, la recherche de la stabilité politique et d’un renouveau sous toutes ses formes, pour les autres, la phase introductive du troisième volets de “Guinée quel devenir”, vient de nouveau se poser, comme une prospective du champ politique, économique et social, en bradant peut être les principes classiques en la matière, mais tout en se positionnant comme une passerelle entre la rationalité et l’impartialité.

De ce point de vue, elle s’articule autours d’un certain nombre de préoccupations stimulant son élaboration, à savoir:

Rompre avec le souci d’une analyse marginale, s’il y’a lieue et offrir de nouvelles marges de prospection économique, politique et sociale,

Mettre à nus les disparités et les dysfonctionnements révélés dans les volets précédents, mais non élucidés en format thématique, tels que:

-La notion de continuité de l’état,

-La mutation sous toutes ses formes,

-La restauration de l’image de marque de l’état,

-L’âge d’or de la pensée économique dans le processus de développement des nations.

Au delà de toute extrapolation injustement proférée à son égard par ceux pour lesquels la nature de l’évolution politique se ramène à une vue trop centrée sur les agrégats locaux, une primauté accordée au nationalisme, à l’égocentrisme, à l’encrage des valeurs dans le modèle d’un passé tumultueux, l’œuvre tente avec sursaut d’allier le présent et le passé, couronnés d’une vision future de ce que pourrait être l’avenir à l’image du présent et du passé.

Cet effort de jonction éffreinée, n’est rien d’autre que la volonté d’embrasser tous les facteurs pouvant susciter une explication aussi infinitésimale qu’elle soit de la léthargie politique et du marasme économique. En sachant de surcroît que la spécificité de l’analyse devant en découler est la clarté de l’évaluation du potentiel humain, première richesse disponible, l’œuvre jette les bases de prospection des concepts nécessaires à la consolidation du devenir collectif.

Nonobstant les injonctions et les allégations, elle fait sienne la vertu domptrice des sentiments et penchants politiques, impropres à générer l’idéal désormais collectif du changement.

Sans vouloir s’approprier d’emblée le monopole des intentions, ainsi que celui de l’art de mieux restituer et favoriser la synergie des idées, des initiatives sous-tendant l’action politique, elle se veut comme l’énoncée (l’oeuvre) de l’odyssée d’une nouvelle vision politique et l’expression énergique d’une offensive irréductible de scruter l’horizon politique national et l’environnement économique titubant sous le poids de la béatitude d’une classe dirigeante névrosée par le luxe.

En tout état de cause, la trame actuelle de la plateforme de revendication d’un ordre plus juste entre d’une part les différentes sensibilités politiques, et de l’autre les différentes composantes sociales, ne peuvent s’avérer concrètes que si elles s’articulent en toute logique et en toute objectivité sur une remise en cause permanente de l’approche actuelle des difficultés, des dysfonctionnements structurels et des solutions proposées, au risque d’être anachroniques, puis que la configuration des structures politiques, administratives, économiques et sociales, en plus de l’immaturité démocratique du peuple, n’offrent aucune perspective de réajustement efficace des objectifs initiaux de développement choisis. C’est comme si on demandait de juste changer un maillon de la chaine, pour qu’elle retrouve tous son éclat, en oubliant peut être que dans le cas d’espèce, c’est toute la chaine qui nécessite un nouvel outillage, un renouvellement, par extension un remplacement.

Par delà les clivages de tous ordres nourris par la déchéance et le désespoir le plus latent, l’œuvre tente de cerner avec humilité la chute vertigineuse des indicateurs de développement, ainsi qu’elle vaque à canaliser les aspirations profondes de bien-être de la population dans un canevas qui requiert ou pourrait requérir l’attention de tous.

En conséquence, cette vague de contestation permanente ne peut certes être considérée comme génératrice d’un changement assimilable à un coup de baguette magique, mais elle a le mérite tout au plus de proposer un nouveau modèle social, une vision politique plus moderne et une ossature économique à même de combler les attentes et proposer une gestion transparente et soumise à l’influence des mécanismes les plus en vue, en la matière. Comme pour certainement révéler sans y faire forcement attention, la cohérence, la pertinence et l’indissociabilité des paramètres sociaux, politiques et économiques caractéristiques du devenir collectif. Aussi sidérant qu’elle puisse paraître, l’œuvre se donne pour crédo de dépasser le cadre de la subjectivité et inciter à une plus grande prise en compte des réflexions mêmes extra-administratives dans l’action quotidienne d’infléchissement des directives gouvernementales.

Elle tente de mettre en exergue la situation actuelle de la Guinée qui apparaît comme une symbiose superficielle suscitant un débat au prorata des conditions existentielles éphémères, doublée d’une lassitude, ainsi que d’un désintéressement de l’élite même à l’égard de la chose politique. On en est arrivé au seuil le plus culminant de la pyramide des exigences relatives à une alternative nouvelle, un nouveau mode opératoire des grandes orientations de politique générale, une vision nouvelle et une dynamique qui rompt avec la désuétude. En s’inscrivant sous le sceau d’une optique nouvelle, elle jette le dévolu de la litanie politique et économique sur l’incapacité de cultiver la perfection et une dynamique propice à la réalisation de l’idéal collectif. De ce point de vue, elle met en branle les substrats de la cogitation intellectuelle en substitution aux conséquences dévastatrices générées par l’imbroglio politique et le mal être profond d’une population en perpétuelle errance entre la quête éffreinée du mieux être et l’auscultation d’une dérive totalitaire, j’en passe. L’évocation du renouveau devient alors le sacerdoce des plus virulents, sans pour autant qu’elle permette d’infliger un sérieux correctif aux modes de gestion en cours. De là à affliger les plus sceptiques comme on en rêverait, elle se retrouve cantonnée dans la logique de la servitude banalisée et extra-consensuelle, tandis que l’idéal collectif de bien-être quand à lui se trouve réduit à un vœu pieu.

De toute évidence, il apparaît qu’on est jamais arrivé à un point de nécessité pressante, aussi pressante d’en référer au génie des uns et des autres dans l’optique d’un remodelage des objectifs en vue et du sursaut sous toutes ses formes. Ah! entre la tragédie, le drame, les martyrisés, le calvaire quotidien d’une population las et l’opulence dans laquelle la classe dirigeante mène sa vie, les questions et les interrogations n’auront cessées d’interpeller la conscience collective, tout en incitant à un éternel dévouement pour le triomphe tous azimut de l’idéal collectif de progrès.

Par ailleurs, la culture du compromis devient un canevas indispensable pour donner un sens et un contenu au concept même de développement durable. Cela est d’autant plus vrai qu’il serait impossible en l’état acteul de la configuration et de l’interaction des forces politiques, de donner une véritable assise à la société civile dans le paysage politique en tenant compte de sa vocation de l’un des piliers incontournables de la consolidation du devenir collectif, ainsi qu’en tant qu’alternative échappant à toute influence partisane. Le devenir collectif s’y imprime au seul et inaltérable motif que les critères constitutifs de l’IDH ne peuvent s’en extraire, d’où une nécessité absolue d’user de la capacité d’anticipation, même si la nature des données actuelles ne s’y prête pas forcement. En jouxtant les positions convergentes à celles divergentes, on aboutit obligatoirement à une forme de synergie peut être inhabituelle, au regard de la culture politique et du niveau de maturité, mais suffisamment novatrice pour faire face aux défis majeurs. Ainsi la nature des difficultés se verront scruter de la manière la plus judicieuse et la moins destructrice des acquis existants. De là, on replonge dans une marge d’illustration parfaite des caractéristiques du sous-développement en nonobstant l’innéisme et l’obscurantisme qui ont caractérisé, de tout temps l’auscultation de la grogne sociale et des remous politiques. Raison pour laquelle, “Guinée quel devenir” se dispensant de tout ostracisme, incite à la renaissance politique, à une méthodologie nouvelle dans l’art de gouverner, de diriger en contrat profond avec les exigences nouvelles de liberté politique et démocratique, une gestion saine des deniers publics, la souscription à l’alternance politique et son acceptation comme le gage et la dynamique du sursaut démocratique. Par dessus tout, la cooptation des nouvelles donnes politiques et économiques pourrait à elle seule déterminer la nature du devenir choisi et pourquoi pas lui conférer un éclat particulier. Comme pour certainement éluder les aspects négatifs et négativisant, afin de permettre l’émergence d’une plateforme commune de stratification des objectifs sous-tendant la réalisation du rêve collectif, pour ceux qui évidemment y consentent, je veux faire allusion au bien-être qui se traduit substantiellement par la prospérité économique, la stabilité politique et un ordre social plus juste, par extension plus conforme aux aspirations supérieures de la nation dans ce qu’elle a de plus prompt à favoriser le désir d’y adhérer…

Ce désir d’adhésion aussi nécessiteux qu’il puisse paraître donne suite à deux explications opposées, mais suffisamment illustratives de la nature des rapports de force qui régulent l’échiquier politique et fondent ou déterminent pour une large part l’avenir des formations politiques. Pour paraître plus cohérent, il faut reconnaître qu’en Guinée, le désir d’adhésion n’est en soi même pas une donnée fondamentale quand il s’agit des actions gouvernementales, car la culture politique jusque là mis en branle procède d’une mauvaise jonction entre un amas d’idées reçues et la culture abrupte et aveugle des doctrines en rupture partielle avec les exigences de résultat du moment, alors qu’à l’opposé, la nécessité de divergence entretenue par les tendances qu’on peut qualifier d’opposition, peines à générer toutes les énergies et tous les ardeurs indispensables à la réalisation de ses objectifs, pendant que la persuasion, la crédibilité, le pari du gain, l’engagement au regard du bilan mis en cause, sont largement ou semblent au service d’une adhésion certaine, justifiée et cumulative des forces vives de la nation.

Ce paradoxe récurrent permet en gros de lever le voile sur la face la plus sombre de l’acceptation même du pluralisme politique, son emprise et son impact en rapport parfait avec le devenir collectif, d’où l’irrévocable question de l’adaptabilité de la démocratie, par extension son universalité. Alors, entre la notion de démocratie en tant que culture et des valeurs qui s’acquièrent à travers la pratique et le temps d’une part et de l’autre, les influences des doctrines commerciales, économiques et culturelles qui rendent exigus son adaptabilité, se dévoilent un véritable champ d’exploration intellectuelle enclin à l’éclosion des idées novatrices. De là, à annihiler les possibilités de fissure du tissu social devient imprudent et s’oppose même à la logique d’une explication plausible des principes fondamentaux de la démocratie, à partir du moment que leur enracinement s’avère crescendo.

La transcendance des principes fondamentaux de la démocratie sur les influences partisanes et les pratiques qui s’y accolent mettent à rude épreuve les conceptions les plus rétrogrades et les plus infâmes savamment mis au point pour saper toutes les bonnes œuvres tendant à rehausser le niveau de maturité démocratique, même si certaines convergences de vue laissent entrevoir l’irréversibilité des spécificités devant sous-tendre l’instauration et la consolidation de la démocratie dans certaines contrées.

Ceci dit, les conflits sociaux et les remous politiques font suite à l’épuisement de toute tentative de compromission, de dialogue social et de malaise généralisé. Ces conflits, remous et malaises s’inscrivent dans la logique de l’incapacité des uns et des autres à s’auto suffirent et traduisent schématiquement la déchéance politique, le marasme économique et une vocation inaltérable à la survie. Ainsi en obstruant la réalisation des objectifs concourant au bien-être général, on ouvre dans une première phase une brèche tendant à la survie et lorsque la brèche tendant à la survie se voit obstruée, on assiste inéluctablement à des sursauts réactionnaires sporadiques qui finissent par former des terreaux de contestation permanemment consolidés, revigorés et sujet à l’adhésion populaire tant qu’ils reflètent la profonde aspiration de ceux qui y adhèrent.

Par ailleurs, la nature des relations sociales en prend un coup sérieux et contribue à donner corps et vie à l’énigme que constitue la réalisation des objectifs de développement. A ce titre, la seule solution qui vaille est de redonner une vie nouvelle au destin collectif et pour ce faire, le renouveau demeure sans commune mesure.

Ce renouveau que l’élite intellectuelle et politique a fini par apparemment faire son crédo politique habituel, vient s’adjoindre en appoint à une nouvelle forme d’expression du désir de progrès, celle contigüe à l’aspiration au bien-être matériel, tout comme une autre forme d’élucidation permettant de ressortir la dichotomie peut être doctrinale, mais non élucidée entre le réformisme et la transformation radicale des structures. De ce point de vue, une question fondamentale, révélatrice d’un autre champ d’action politique, d’une nouvelle approche scientifique et technocratique, voir une nouvelle doctrine politique surgit ou est entrain de naître. Cette doctrine que je pourrai dénommer “le réformisme radical” en référence à la disparition progressive des systèmes d’économie centralisées et l’essoufflement de la plupart des doctrines libérales, fera l’objet d’une étude ultérieure.

Ceci dit, une question récurrente parce que toujours d’actualité revient sans cesse dans l’analyse prospective et cohérente de l’armature politique et socioéconomique, s’articulant comme suit:

Comment choisir le juste milieu entre la nécessité pressante de satisfaction des besoins de la population et les contraintes liées à la conjoncture économique internationale, la rareté des ressources renouvelables et une gestion stratégique du devenir collectif?

Telle sera l’une des taches auxquelles le troisième volet de “Guinée quel devenir” s’attèlera afin de rendre toujours plus vivante la quête combien de fois inaltérable du bien-être sous toutes ses formes. Cette quête qui s’articule autour des critères fondamentaux de l’agrégat politique modulés au gré des exigences nouvelles, des spécificités culturelles et des normes juridiques universelles², se ramifie à une explication au summum des fluctuations du marché, la baisse ou l’envolée du prix des matières premières, une tentative d’explication de l’ascension de la courbe de l’endettement, la réévaluation si possible des agrégats monétaires, l’ébauche d’une nouvelle politique monétaire etc… en parfait rapport avec l’inflation, son impact additionnel et son coût réel sur l’ensemble des phénomènes économiques et les procédés monétaires…

à suivre…

Au regard du concept général, des difficultés mises en exergues et de l’inaltérable vocation à scruter les agrégats pouvant permettre la consolidation du devenir collectif, l’œuvre se veut un canevas d’élucidation des concepts caractéristiques d’une gestion cohérente et porteuse de croissance économique pour l’état. Ceci dit, la notion de continuité de l’état s’impose comme une des conditions indépassables pour la réalisation de l’idéal collectif de progrès et de développement. Pour le simple fait que la nature actuelle de l’évolution de la Guinée prouve, on ne peut plus de façon éloquente, l’effet néfaste de la discontinuité des plateformes de politique publique, même si la continuité de l’état n’est une logique en soi, ou ne saurait être absolument envisagée dans la mesure ou l’amorce du processus d’évolution politique des pays anciennement colonisés, fut entravée à cette époque par l’existence de deux blocs antagoniques à l’échelle internationale. Ces deux blocs qui ont su exploiter chacun en fonction de ses intérêts, le processus de décolonisation, ont imprimé et nourris la prise de position sporadique des pays nouvellement indépendants du fait de leur puissance économique et de leur position stratégique sur l’échiquier international. Ainsi, la tentative d’explication du changement d’option politique de la Guinée peut à la fois être envisagée selon deux aspects:

Le premier qui se veut la traduction d’une aspiration profonde de prendre en main son propre destin, l’acquisition de la souveraineté politique, le désir de s’affranchir d’une domination étrangère et le second comme une logique émanant de l’histoire, de l’évolution en ses étapes successives.

LA NOTION DE CONTINUITÉ DE L’ÉTAT

En effet, l’évolution de la Guinée laisse entrevoir plusieurs influences, qui ont contribué, à forger son destin dans une logique qui la rend spécifique à l’image des autres pays anciennement colonisés. Ces influences souvent nourries d’un sursaut éminemment revigoré contre les pratiques coloniales, tantôt portées par une volonté de consolider son devenir, se heurteront à une imbrication des aspects à la fois propices à l’autogestion et annihilant les conséquences de la rupture avec le colonisateur d’une part, et de l’autre, la propension d’une nation à canaliser son énergie créatrice, jouir de ses potentialités, pérenniser son histoire pré coloniale faite de gloire, de référence à travers une résistance acharnée face à l’intrusion coloniale et demeurer un pionnier du mouvement de non-alignement et de la décolonisation.

Partant, si nous pouvons définir, un état comme un groupement humain fixé sur un territoire déterminé, soumis à une même autorité, il va de soi que la Guinée tout comme l’ensemble des pays ayant été colonisé, n’obéissent pas au schéma d’évolution classique répertorié comme tel, ce qui veut dire que si la Guinée fut une entité constituée à la base de micro états, des entités régionales à la suite de la désintégration des grands empires et royaumes de l’Afrique de l’ouest, elle fut désorientée après la conquête coloniale, la conférence de Berlin et placée sous une tutelle qui déterminera pour une large part son avenir politique, celui de ses structures administratives, sociales et économiques tout en favorisant l’émergence de formations politiques qui seront gavées d’agrégats inaptes à consolider leur avenir, raison pour laquelle les luttes de leadership et d’hégémonie politique pour leur représentativité au sein de l’assemblée Nationale Française de 1946 et plutard lors de l’accession à la souveraineté politique, feront couler du sang et ressurgir les prémisses d’un avenir qui s’avèrerait tumultueux, tragique, chaotique, calamiteux, j’en passe….

L’ÉTAT PRE-COLONIAL

Selon toute vraisemblance et en vertu de l’analyse des faits historiques, les entités pré-coloniales(royaumes, empires), même si à certains endroits, on assista à la naissance des états, ou tout au moins, leur existence sous une forme que nous pouvons dénommer X(Fouta Djallon), peuvent être décrites selon les seuls critères de l’acception universelle de la notion d’état, comparativement à l’état post-colonial qui fut érigé dans le but exclusif de reproduire le système d’administration du pays colonisateur. De ce point de vue, l’état pré-colonial n’en a cure, des structures de l’état post-colonial, ou tout au moins, il ne saurait exister qu’une infime similitude, puis que le changement de statut juridique ne s’est nullement opéré à travers une transformation qualitative des institutions politiques, tout en oubliant pas que ce changement de statut juridique s’accompagna d’une remise en cause totale, tout comme d’un reniement quelque fois violent du savoir Africain en la matière.

Tout au plus, à en croire aux recherches de certains éminents penseurs Africains, qui rapportèrent à l’issue de leurs travaux de recherches, des preuves accablantes de l’existence d’états aux formes d’organisations avancées, aux structures administratives suscitant la convoitise même de l’envahisseur. Ces travaux qui viennent fustiger les théories selon lesquelles l’Afrique ne serait qu’un amas de la civilisation occidentale, forment l’ossature du mouvement même de revendication et de revalorisation de l’identité culturelle Africaine.N’est-ce pas que Levy B, qui fut pourtant un éminent anthropologue, disait, je cite” que la mentalité Africaine est primitive et prélogique”?.

Partant, nous constatons dans les entités pré-coloniales, une prééminence des chefferies traditionnelles, des rois et empereurs, souvent entourés d’un collège de sages ou de conseillers, de sorte à magnifier la collégialité des prises de décision, que d’autres désigneront sûrement comme les prémisses d’une forme primo de partage du pouvoir, de démocratie, de dialogue social. Tandis que, l’état post-colonial, lui fait abstraction de ces donnes et fut restructuré catégoriquement à l’image des structures administratives des colons, à tel enseigne que le seul échelon de subsistance des vestiges de l’état pré-colonial, restera les postes de chef de canton légués à la chefferie traditionnelle, pourrait-on ainsi dire.

En essayant ainsi de jouxter les aspects caractéristiques des entités pré-coloniales à ceux coloniaux, on aboutit à la conclusion selon laquelle, les dérives politiques actuelles, l’immaturité démocratique et le marasme économique trouvent une part de leur explication dans le passage du statut d’entité pré-coloniale à celle coloniale, auréolé, de la transposition des organisations jadis régionales et ethniques dans les structures des nouveaux partis politiques, qui se disputeront l’autel des premières joutes électorales post-indépendantes, d’où la naissance de la corrélation entre représentativité politique-origine ethnique et tribale.

Ce fait peu élogieux qui continue à miner l’existence politique d’une nation aussi jeune que la nôtre, fournira les agrégats d’une étude synthétique et approfondie de la gestation de toutes les formes de pensées politiques qui viendront s’accoler au devenir de la nation, en sachant que la transposition s’est mal opérée, par le fait irréfutable de la domination coloniale.



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