Quand Gérard Depardieu a une grosse envie lors du décollage d'un avion, il urine dans le couloir public. Quand il circule sur son scooter et qu'il a peur d'un automobiliste (imprudent ?) il lui donne un coup de poing. Quand il veut remercier quelqu'un qui l'a aidé à résoudre un problème financier important, il soutient Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la République. Gérard Depardieu — c'est ce qui fait son charme — n'est pas un homme comme les autres. Il s'agit d'une vedette du grand écran et du petit aussi. Une vedette bénéficie d'égards que tout un chacun devrait respecter sauf à se faire apostropher voire cogner.
Franchement, Gérard Depardieu est (a été ?) un grand acteur. Nous nous souvenons tous de ses interprétations lumineuses, de son jeu direct, naturel, magnifique. Mais depuis que son ami Jean Carmet lui a mis le nez dans les vignes, Depardieu se prend pour un seigneur intouchable. Autrement dit il est odieux. mais comme la meilleure défense c'est l'attaque et que l'automobiliste qu'il a boxé a décidé de porter plainte contre l'acteur, ce dernier à son tour a porté plainte pour conduite dangereuse. Il est bien évident qu'il sera difficile de prouver cette conduite dangereuse mais le dépôt de plainte conjoint a pour objectif de faire peur au conducteur frappé et d'ouvrir une négociation amiable.
J'ignore comment cette histoire de corne-cul se terminera. Je ne veux pas de mal, en particulier, à Gérard Depardieu mais le passage à l'acte violent dénote chez l'acteur une propension à se faire justice lui-même ce que le code pénal réprouve. La loi doit être la même pour tous.