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Guinée quel devenir1

Par Basicinstinct82

Ce document constitue le fruit de onze mois de travaux, dans le but d’élucider, la situation sociale, politique et économique de la Guinée. Au delà, il permet, d’apprèhender, les aspects caractéristiques du sous développement, dans lequel est plongé la plupart des pays pauvres et émergents, de par le monde. Ce présent document fait l’objet, d’une véritable tractation, raison pour laquelle, je le publie, dans le cadre exclusif de mon blog, sans aucune modification du plan initial, tout en chassant qu’après avoir perdu le document, je ne pourrai le restituer avec les mêmes termes contenus dans la première version, pour ceux qui l’ont sous les yeux.

INTRODUCTION

A partir de ce jour 25 octobre 2003, depuis la capitale de l’hexagone, j’ai décidé de me consacrer à l’élaboration d’un document illustrant ma vision, mon analyse, et ma réflexion sur la situation politique, Socio-économique et culturelle de la Guinée.

Ce document constituera en amont, la matérialisation d’un vieux rêve, sous tendue par une volonté ardente d’apporter ma modeste contribution à l’édification d’une nation capable:

d’assumer sa souveraineté économique et politique ;

exempt des divisions tribales, fratricides, ethnocentriques ;

respectueuse des libertés fondamentales et de la laïcité,

tout en ayant pour clef de voûte, l’élaboration d’une politique adéquate et efficace de lutte contre la pauvreté et l’amélioration du bien-être de la population ;

Il consacrera en avale,

un exposé exhaustif de ma connaissance du pays,

l’utilisation efficiente et rationnelle des potentialités humaines qu’il regorge (la Guinée);

la répartition équitable des ressources,

l’élargissement de l’éventail d’accessibilité de la population aux biens et services de l’état,

octroyer un rôle de plus en plus considérable à la société civile à travers des structures que je nommerai palliatives telle que les ONG dans l’optique de diminuer les disparités entre les différentes couches sociales ; en somme les décisions politiques et socio-économiques à envisager pour le sortir de cette situation chaotique et léthargique dans laquelle il est(le pays) plongé depuis son accession à l’indépendance.

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>                                                                                     Aperçu historique >

>     En effet, l’histoire de la Guinée mérite, à mon sens d’être évoquée dans tout document qui veut à la fois être pertinent et prendre en compte tous les facteurs susceptibles d’influencer les indicateurs de son niveau de développement ; car, la Guinée est un pays d’une spécificité rare en Afrique. Sa spécificité résulte avant tout de sa configuration géographique à travers ses quatre ( (4) régions naturelles distinctes aussi bien du point de vue relief que climatique, chacune ayant sa particularité ethnolinguistique) et les mutations politiques qui ont marquées son évolution, c’est pourquoi, j’ai estimé que pour mieux cerner les difficultés socio-économiques auxquelles elle est confrontée, il serait opportun de passer en revus les différents systèmes politiques qui ont caractérisés son évolution; de son accession à l’indépendance, en passant par le coup d’état classique du 03 avril 1984 qui a permis l’arrivée des militaires sur la scène politique, instituant un régime d’exception et modifiant le paysage et les donnes politiques, pour donner une nouvelle orientation au pays, tout en lui dotant d’institutions permettant une transition en douceur pour aboutir à l’instauration d’un état de droit, dans son sens le plus large, mais en vain. Ce coup d’état fut initialement motivé par des intentions nobles doublées de la volonté de débarrasser le pays d’un système qui n’incarnait plus les aspirations du peuple, ne comblait plus ses attentes, en une expression un système au bord du gouffre.

Par contre le nombre de ses victimes, des laissés pour compte, des veuves et orphelins, le nombre d’intellectuels et d’hommes de cultures, d’innocents, qui ont payés de leur sang et de leurs vies, leur opposition à ce régime, se conçoivent dans une proportion mathématiquement difficile à dénombrer, pendant que sur le plan économique et juridique il a laissé (le système):

d’une part, un pays dont les équilibres macroéconomiques étaient rompues,

le revenu national par tête d’habitant l’un des plus bas de la planète,

un système de planification centralisé excluant toute initiative d’ordre privée,

une monnaie inconvertible au delà des frontières du pays,

les échanges basés sur le système de troc comme l’exige l’idéologie socialiste,

une économie victime dira-t-on des aléas et contraintes infligés par la métropole pour avoir accordé la primauté à sa souveraineté contre la proposition de création d’une communauté qui constituait pour les Guinéens la progéniture de la colonisation, c’est-à-dire, le néo-colonialisme ou tout au moins sa forme voilée. Alors que la principale source de devise de l’état était les recettes générées par l’importation des ressources minières dont le coût se détériore de jour en jour sur le marché mondial, ce qui fait que ces recettes ne servaient plus, qu’à assurer le train de vie de l’état, la distribution gratuite de la nourriture à la population, afin de soutenir le fonctionnement régulier des structures de propagande, de démagogie et d’endoctrinement du parti, disons pour maintenir l’image de marque d’un système qui n’en pouvait plus, ce qui fait que pendant 26 ans l’état n’a puis épargner pour faire face à ses dépenses d’investissement, ni assurer la croissance économique encore moins élaborer une politique hydro agricole et énergétique indispensable à l’essor économique et industriel d’un pays qui était pourtant ressenti, à la veille des indépendances comme l’un des futurs géants du continent tant ses potentialités hydro agricoles et minières sont fabuleuses et immenses,

d’autre part, il a laissé un pays dont les structures juridiques furent conçues dans l’optique de conforter la consolidation d’un régime qui se voulait révolutionnaire, centralisé, autocratique, dictatoriale et très répressif, non pas par envie nous dira t-on , mais pour se substituer au blocus économique et à la situation d’isolement auquel le pays était soumis, selon le constat fait par les spécialistes après l’effondrement du régime ; c’est pourquoi l’arsenal juridique ne pouvait que refléter l’option politique du pays, car n’oublions surtout pas qu’on était arrivé au stade du parti état dans la logique de la conception révolutionnaire d’AHMED SEKOU TOURE, une révolution qui s’est inscrite dans la lignée des démocraties populaires, s’inspirant beaucoup plus des aspirations profondes de son peuple que des principes classiques de l’idéologie marxiste; Ce même peuple en votant le 28 septembre 1958 NON à plus de 98% à la proposition du GENERAL DEGAUL visant la création d’une communauté Franco-africaine entre la France et ses anciennes colonies, s’attendait à accéder au bien-être socio-économique qu’avait suscitée l’acquisition des indépendances, passer du statut de colonie à la souveraineté absolue, c’est-à-dire la prise en main de son propre destin, la reconnaissance de son identité politique et culturelle, la fin du calvaire et des travaux forcés, de l’humiliation; Non pas à la désillusion, au système de parti unique, à la bureaucratie, la corruption et à la pauvreté généralisée avec ses corollaires que lui avait réservés les nouveaux maîtres en échange de la confiance et de l’espoir qu’il leur avait pourtant investis.

Par conséquent, les aspects positifs engendrés par ce régime sont in considérables au regard de ses aspects négatifs, notamment au regard de la faiblesse notoire de ses acquis socio-économiques comparativement à la réputation non des moindres de son idéologie politique, de sa politique étrangère au sein de la communauté internationale ; tout en chassant qu’à un moment donné de l’histoire, qu’il incarna l’espoir de tout un peuple, défendra jalousement sa souveraineté et sa dignité, négocia avec un courage politique exemplaire son accession à l’indépendance, transformant le secteur culturel qui fut sans nul doute son secteur de prédilection, en vecteur d’expression politique appuyer par une politique étrangère très dynamique au service des besoins de l’époque (c’est-à-dire l’assistance non négligeable qu’il apporta à tous les mouvements de libérations Africaines, on citera entre autre le MPLA? LE PAIGC? et L’ANC de NELSON MANDELA…) etc.

> Par extension, à défaut de pouvoir exploiter les immenses ressources minières du pays qui faisaient à la fois l’objet d’une grande convoitise et constituait pourtant une belle opportunité circonstancielle de développement, il veilla à leur conservation malgré des offres d’exploitation très alléchantes. Cette irruption brutale des militaires dans la vie politique de la Guinée tira sa légitimité de cette situation désespérée.

APPROCHE CONCEPTUELLE, ANALYTIQUE ET CONJONCTURELLE

PRIMO

;Ceci étant, le présent document n’aura pas la prétention de remettre en cause, les stratégies de développement et les systèmes de planification déjà existants, au contraire il essayera de les intégrer

en vue de la conception d’une stratégie globale de développement, qui tiennent compte:

de la conjoncture économique internationale actuelle,

les carences que présentent les structures étatiques,

mais aussi et surtout insuffler une nouvelle dynamique dans la gestion de la chose publique,

canaliser et mieux orienter les initiatives à travers une structure adéquate,

freiner le laxisme et l’hypocrisie apparente de certains cadres de l’administration,

tenter de venir à bout des préjugés qui font de notre état de sous-développement une fatalité,

favoriser le retour et l’intégration des milliers de Guinéens à travers des structures de production et de promotion des initiatives par un système de rémunération fiable et attrayant pour enrayer la dichotomie (Guinéens de l’intérieur et ceux de la diaspora),

élaborer une politique promouvant la reconstitution de l’intelligentsia qui se trouve éparpillée et au service des causes qui ne sont points la leurs;

Alors qu’au même moment le pays débourse d’énormes sommes d’argent pour rémunérer des experts venus nous assister dans des domaines ou les Guinéens excellent, pendant que les politiques pour nous faire accepter cet état de faite, nous tiennent des discours qui font état de notre incapacité à nous adapter à l’évolution rapide des technologies de pointes; En cachant une triste et dramatique réalité, le départ massif et incontrôlé des jeunes, cautionnée par la pratique d’une politique d’exclusion, de privation des droits civiques et politiques mais aussi le maintien d’un système inadéquat de formation ne tenant pas compte de la conformité de la formation aux besoins exprimés par le marché de l’emploi, une administration dont le système de retraite assure la pérennité aux agents déjà en fonctions souvent vieux dans la plupart des cas organiquement incapables de puiser au plus profond de leur faculté de création, les ressources indispensables au redressement économique et à l’application des réformes d’une telle envergure encore moins projeter l’accomplissement d’une oeuvre qui puissent les immortaliser, comme le disait ANDRE MALRAUX dans son oeuvre la condition humaine : « L’homme ne peut dépasser sa condition de mortel que par l’art ou la révolution, c’est-à-dire en accomplissant un acte dont la portée excède celle de son existence particulière », ce qui revient à dire qu’ils sont inactifs, incompétents, ne répondant plus aux besoins actuels de l’administration, luttant pour la survie et le maintien d’un système dont ils sont devenus les tenants et les aboutissants, un système qui les a procuré et continue à leur procurer fortune et confort de vie tous azimuts au détriment non seulement de la majorité du peuple qui croupissent dans la misère et la souffrance la plus abjecte, mais aussi des jeunes qui constituent pourtant la relève et l’espoir de la nation. Ces jeunes qui continuent non seulement à trouver aide et protection sous d’autres cieux, mais aussi et surtout y élisent domicile, y monnaient leur talent à vil prix, y étalent leur connaissance, pourtant acquises, dans des conditions très précaires et au frais de l’état, pour celui qui connaît le taux du budget alloué au secteur de l’éducation et les conditions d’acquisitions de la connaissance dans un pays mal équipé, mal pourvue en structure fonctionnelle, avec un déficit chronique en personnel enseignant. C’est ce phénomène regrettable et destructeur que d’aucun désignent sous le vocable «la fuite des cerveaux ».

SECONDO

J’ai la persuasion que nul ne sera capable de mettre au point un document idéal, mettant en relief tous les axes de réflexion, toutes les possibilités et créneaux nécessaires à la résolution de nos objectifs de développement; D’autant plus que la gestion de l’homme interpelle une connaissance sans cesse renouvelée, réactualisée obéissant à la loi de l’évolution, de la diversité, de l’élargissement de son champ d’action ; raison de plus, pour le mien de s’inscrire dans la logique d’une étude prospective des différents systèmes et les politiques cadres,  pour mieux évaluer leurs faiblesses et leurs qualités, localiser les contraintes et les difficultés ayant entravées leur mises en applications effectives.

Sur ce, le mutisme coupable des uns et la tentative de dissipation volontaire des autres, laissent entrevoir des possibilités de sortie de crise largement à notre portées, au regard de l’immensité de notre potentiel humain et les conditions naturelles des plus favorables, car il n’est plus l’heure pour nous de focaliser nos critiques sur des considérations émanant de l’ambiguïté de nos relations avec le monde occidental, la colonisation ou les mesures de protectionnisme résultant du fonctionnement des institutions financières de BRETTON WOODS qui régulent le circuit économique international ; il s’agit beaucoup plus à mon sens,

de doubler notre capacité d’adaptation,

cibler les secteurs porteurs de croissance dans le cadre d’un développement participatif, orienté de la base au sommet c’est-à-dire, privilégiant les structures de bases ou encore une plus grande rationalisation de la décentralisation et accordant une place de choix à la valorisation des ressources humaines.

De nos jours, les circuits financiers internationaux, les organismes spécialisés des nations unies dans le développement et le système de fonctionnement de la BM et du FMI sont conçus de sorte qu’aucun pays pauvre, ne puisse faire abstraction de leurs services dans son effort de développement, ce qui révèle que nous baignons dans un cercle dont la rotation nous fait passer d’une réforme structurelle à une autre au gré et rythme d’évolution des économies respectives des pays détenteurs de la mannes financière internationale encore appelés bailleurs de fonds, investisseurs, G8, etc..Une autre réalité économique non des moindres révèle que notre armature structurelle en économie se trouve fortement calquée, sur l’armature conceptuelle économique des pays porte-fanions du libéralisme, donc je suggère que nous n’avons pas tellement d’intérêts à nous lancer dans des querelles d’idéologie économique .

Pour l’instant, la solution la plus plausible qui puisse nous sortir de l’ornière, est de se conformer pour ne pas perdre à la fois le temps et les nombreuses opportunités qui s’offrent à nous. Je ne renie pas non plus, les conceptions selon lesquelles les hommes sont effectivement capables d’influer le cours de l’histoire car ils constituent le moteur du développement , l’enjeu principal de la quête du bien être et de la modernisation de la vie. Sans oublier l’éternel problème que constitue l’endettement, en réalité nous vivons un système élaboré sur des bases rationnelles, donc il ne servira à rien de nous lamenter sur notre sort à partir du moment ou il permet à chaque partie de défendre son intérêt et son point de vue, d’exposer sa vision avec clarté du problème auquel on fait face, proposer sans complaisance et avec conviction, les solutions qu’il juge indispensables à la résolution de ses problèmes. D’ailleurs,  je crois que c’est l’une des raisons fondamentales qui nous poussent à faire postuler nos cadres pour des bourses d’études post universitaire; En tout état de cause, nous n’avons plus droit à l’erreur, la marge de manoeuvre de la métropole se rétrécissant considérablement avec la baisse de l’aide publique au développement(APD), la coopération bilatérale qui a de tout temps constituait le moyen de contrainte le plus sûr de la métropole par rapport à certaines de nos prises de position politiques et économiques, s’amenuise dues certainement à la multiplication des mesures d’austérité budgétaires des pays donateurs et à la création de l’espace économique Européenne qui exige la conjugaison de toutes les formes d’assistances de ses membres à l’égard des pays dits pauvres, ce qui veut dire que l’assistance ne se fera plus au nom d’un seul pays, elle se fera au nom de la communauté ; la place sans cesse croissante accordée à la coopération multilatérale réduit l’ingérence de notre ancien maître dans nos affaires intérieures et nous permet à coup sûr, de diversifier notre choix des partenaires au développement ; C’est ce que j’appelle déceler les faiblesses du système et les opportunités qu’il nous offrent afin d’occuper une place de choix dans un monde au service et en butte à la stratégie des intérêts.

TERTIO

> L’un des objectifs de ce document, s’inscrira dans la perspective d’exhorter les Guinéens à se réconcilier avec leur passé et les apprendre à l’assumer avec fierté parce que nous ne renoncerons à notre passé pour le simple fait du cynisme ou des agissements négatifs de quelques-uns de nos dirigeants. J’appris à travers mes lectures que la grandeur des peuples et la gloire des nations ne peuvent s’acquérir qu’au bout d’un long processus de transformation qualitative et quantitative, c’est-à-dire les grands bouleversements politiques, les récessions économiques, les crises sociales, l’explosion démographique etc.., ainsi les hommes qui ont eût l’immense responsabilité de présider aux destinées de notre peuple, furent des hommes d’origine pauvre, ce qui fait que leur mode de pensée était fortement influencées par les réalités de leur milieu social; tout en rendant leurs prises de position souvent, tranchées, face aux questions déterminantes dans leur exercice du pouvoir, ils constituent le produit de la transformation socioculturelle qui a marquée notre évolution, car à travers eux le peuple exprime toute sa vitalité, ses potentialités spirituelles et morales, ils sont les dépositaires de l’ossature que forment nos traditions, nos us et coutumes, ils puisent dans ces réserves l’essentielle des ressources morales les permettant à chaque fois de prendre des décisions relatives à la gestion de la chose publique. Ces hommes dans la plupart des cas accédèrent à la gestion des affaires avec la plus noble des intentions, les convictions les plus intimes et l’espoir d’offrir à leur peuple bien-être, bonheur et prospérité; mais une fois au pouvoir, compte tenu de la relativité des moyens mis à leur disposition, la complexité et l’immensité de la tache à accomplir, les rivalités internes inhérentes à son exercice, l’usure du temps, l’inadéquation des structures de leur formation politique au projet de société qu’ils ambitionnent, la découverte de la face cachée du pouvoir qui réserve bien de surprises, le faible niveau de compréhension et d’alphabétisation du peuple, modifient leur vision du pouvoir et leur volonté de préservation de l’intérêt supérieur de leur peuple au profit du cramponnement au pouvoir, passant du coup, du statut de libérateur, d’incarnation de l’espoir de toute une nation, que sais-je encore ? en véritable monstre politique, méprisant les limites de circonscription de sa sphère de compétence, dont la vision du pouvoir se résumeraient à la mise à jour d’un système de conservation, mais aussi d’une machine de terreur et de répression tendant à dissiper toute tentative de contestation et d’atteinte au système tout en ne négligeant pas l’interférence souvent coûteuse des forces de pressions étrangères qui ont leur mot à dire dans notre politique interne, je veux faire allusion à la préservation de l’intérêt des grandes firmes placées sous la bannière de la métropole qui ont une capacité de nuisance non négligeable émanant de leur pouvoir d’investissement, dont les sollicitudes ne s’inclinent devant aucune considération, n’hésitant en aucun moment à mettre s’il le faut en péril la cohésion sociale et l’unité de nos jeunes nations en formation, ce qui ne m’empêcherait pas d’introvertir la recherche de l’origine du mal qui gangrène notre société en nous, dans nos habitudes, le dénicher interpelle ma conscience, poser un diagnostique clair et pertinent constitue mon cheval de bataille afin de mieux comprendre les difficultés et les contraintes qui nous empêchent d’évoluer rapidement vers les objectifs de développement qu’ont s’est fixés depuis notre accession à l’indépendance; surtout évaluer nos besoins les plus complexes et les plus difficiles à satisfaire pour concevoir un stop-and-go qui aura le mérite d’intégrer et fusionner les reformes déjà opérées.

QUARTO

Ce document se veut une plate forme d’analyse pertinente, de propositions concrètes et l’expression d’une vision authentique découlant de la volonté d’inciter, stimuler et mobiliser les énergies créatrices à travers une approche participative de toutes les forces vives de la nation. Sur ce, j’en appelle à la prise de conscience des Guinéens de tous bords, de toutes les classes sociales et d’ages, de toutes les confessions politiques et religieuses face à la situation que nous vivons pour éviter à temps le pire, car l’histoire et les générations futures ne nous pardonneront point notre attitude passive et stoïque par rapport à la prise en otage de l’état, si je puis m’exprimer ainsi, c’est-à-dire ses structures financières et économiques par une poignée d’intellectuels crapuleux, insouciants et très sceptiques sur les capacités du pays à redresser la situation économique, raison pour laquelle ils s’accaparent les biens de l’état au vu et au su de tout le monde dans l’impunité totale. Le culte de la personnalité dont ils font preuve à l’égard du président, les discours partisans qu’ils tiennent, dissimulent leurs véritables vocations de profiteurs et de haineux ; par ailleurs, leur mépris des valeurs qui fondent la république, l’antagonisme qu’ils suscitent entre les Guinéens de l’intérieur et ceux de la diaspora accentuent notre fragilité et divisent nos forces, face aux objectifs que nous avons en commun, celui notamment de la construction d’une guinée nouvelle, tolérante au sein de laquelle toutes les composantes vivront en harmonie et en symbiose ; pour les présenter comme de vrais patriotes au service du développement de la nation. Agir doit constituer notre mot d’ordre, pour ce faire, nos efforts doivent se consentir dans la conception et la vulgarisation d’un projet de société qui puisse bénéficier de l’adhésion de la majorité du peuple , ce qui impliqueraient naturellement toutes les composantes politiques parce que dans un véritable état de droit, aucune entité politique ne pourrait revendiquer à elle seule l’adhésion de la totalité du peuple, c’est pourquoi la réussite d’un tel projet ne dépendra que de sa capacité à réunir pour l’une des rares fois autour d’un même objectif la classe politique et la société civile, mais aussi l’ensemble des acteurs de la vie publique, car de nos jours l’échiquier politique se trouve dissimuler sous une tension ravivée à tel enseigne que l’appartenance politique de la plupart des cadres de l’administration demeure floue où ils n’ont simplement pas le courage de l’exprimer encore moins le revendiquer par crainte de représailles, c’est-à-dire leur exclusion pure et simple de l’administration, par exemple. Ce projet, pour être crédible, doit tenir compte des imperfections de toute ouvre humaine et transformer les pulsions négatives de notre société en facteurs d’émergences positives de nos énergies créatrices, il doit admettre la contestation sociale comme source de stabilité et de progrès, la confrontation des idées à travers les groupes de pression qui constitua sans nul doute le moteur du développement de la plupart des nations modernes en vue d’influencer les décisions étatiques et créer une harmonie entre les reformes et les besoins exprimés par notre société, d’autant plus qu’il serait dérisoire, d’assimiler l’interprétation des phénomènes sociaux à la résolution d’une équation mathématique admettant l’exactitude et une démarche préétablie. La gestion d’une société humaine obéit à des principes immuables dans le temps et difficiles à circonscrire, d’où la nécessité de posséder un seuil minimum de ressources intellectuelles et morales pour en faire bon usage.

Par extension, à chaque fois qu’il m’arrive de méditer sur la situation socio-économique et politique de la guinée, il me vient à l’esprit l’impression que l’horizon temporel s’assombrit de plus en plus pour les dirigeants actuels, la question qui surgit alors soudainement dans mon crâne est toujours ceci : comment nous en sommes arrivés là ? Que faire pour nous sortir de cette situation alarmante? face à mon impuissance à rassembler toute l’élite autour de ce questionnement fondamental, m’est venue l’idée d’oeuvrer à l’élaboration d’un document qui traduira mes intentions en réalités, parce que dans un pays à plus de 40% analphabètes, mon devoir d’intellectuel me commande en tant qu’éclaireur à mettre le peu de connaissance que j’ai acquis ça et là au service du développement de mon peuple pour non seulement vaincre l’ignorance mais aussi éveiller les consciences sur les véritables causes de notre sous-développement, car on a l’impression que l’histoire se répète mais sous une forme nouvelle avec des données évidement nouvelles. Tout comme les intellectuels de la période coloniale ont eut pour rôle d’éveiller les consciences sur les fondements réels de la colonisation et faciliter son démantèlement ; ceux de la période des indépendances ont essayés de dresser un tableau critique de la gestion de l’Afrique par les africains et tenter de freiner l’implantation et le foisonnement des systèmes de parti unique et les régimes de terreur ; il revient à la génération actuelle le rôle sacré de baliser la courbe d’évolution de notre pays en oeuvrant chacun avec les moyens qu’il dispose à limiter les dégâts causés par la gestion calamiteuse des deniers publics, accepter de prendre part à travers des actions concrètes au processus de développement de la nation. La politique n’étant pas l’apanage de quelques théoriciens scrupuleux, elle est aussi le fait de tout citoyen honnête et soucieux du développement de son pays, nous a t-on légué, par contre la lutte pour l’indépendance économique sera âpre, difficile et longue, elle l’est déjà mais j’ai espoir que nous pourrons vaincre la pauvreté sous toutes ses formes, si chacun s’y mettait avec la même ardeur et la même conviction ; tout comme on a eu raison de la colonisation et les systèmes de parti unique.

QUINTO

En définitive, l’appréhension du concept de développement nécessite une vision transcendantent les questions liées à l’unité nationale, les querelles partisanes, les différences ethniques et régionales, car nous sommes à un stade d’évolution où les questions de cet ordre n’ont pas droit d’existence. La répartition régionale des projets sur le territoire doit être inspirées des conditions naturelles propices à leur réalisation contrairement à la stratégie politique d’exclusion des régions n’ayant pas un fort taux de représentativité au sein de la classe dirigeante. Je crois qu’un état fort, doublée de la volonté de gestion rigoureuse de la chose publique afin de créer la richesse car, en créant la richesse on se donne les moyens de satisfaire les besoins exprimés par le peuple, seul gage pour reléguer en second plan les conflits ethnico régionales par le biais de l’égalité d’accès aux biens et services de l’état, se doit d’être à la pointe de l’innovation. Il ne s’agira en rien de tenir tout le temps des discours articulés sur l’unité nationale, il faut l’insérer dans nos habitudes, elle doit prévaloir dans notre conception du devenir de la Guinée, du point de vue aussi bien social, culturel que politique. N’oublions surtout pas que si nous avons puis assumer pendant 26 ans, avec beaucoup de gènes les conséquences désastreuses de notre opposition politique et idéologique à la métropole, c’est parce que le gouvernement d’alors avait réussi avec bien sûr des méthodes peu commodes à briser les barrières ethnolinguistiques et rassembler les Guinéens autour d’un idéal, celui de la préservation de la souveraineté nationale vaille que vaille et par tous les moyens, ce fut incontestablement l’un des précieux acquis de la première république.

CONCEPTION STRUCTURELLE

Après avoir exposé les principaux axes de réflexion qui ont retenus mon attention sur la problématique que constitue le développement de la guinée et tenter de donner un aperçu assez sommaire de sa configuration politico sociale actuelle, il s’agira au prime à bord d’étayer ma vision du concept de développement qui sera sans nul doute celle d’un non-spécialiste avec un niveau d’étude que d’aucuns, estiment largement en dessous du seuil préconisé, pour prendre une part active dans le débat qui semble de nos jours interpeller toutes les bonnes consciences sur la nécessité de réduire l’écart de plus en plus grand du point de vue du développement entre le nord et le sud. Dans ma volonté indéfectible de m’investir pour une cause que j’estime la nôtre, c’est-à-dire celle de toute l’élite Guinéenne, j’oeuvrerai en sorte que cette conception structurelle soit assortie de propositions concrètes de réformes structurelles, pour une fois de plus exposer le problème dans toute sa complexité. La question que je ne cesse alors de me poser, qui revêt à mon sens une importance capitale est ceci : comment choisir le juste milieu entre l’envie de la satisfaction pressante des besoins de la population et les conditions économiques préalables à la création des objectifs prioritaires de la gestion économique ( à savoir la création de la richesse source de croissance).

>  En effet, la création de structures fiables et dynamiques, demeure à mon sens l’une des conditions essentielles d’un développement harmonieux et durable. Il revient à l’état le rôle principal de donner les grandes orientations à travers une planification conforme à l’option politique et opérer des réformes adéquates pour mieux canaliser les énergies créatrices et permettre une libéralisation maîtrisée des initiatives. Les différents systèmes de planification déjà expérimentés ou celui encours d’exécution, la politique de privatisation mise en place lors du changement politique de 1984, en sont une parfaite illustration. Au lieu d’élaborer une stratégie de privatisation incluant dans ses principes les critères spécifiques à une économie longtemps demeuré sous l’emprise d’un système politique centralisé, introverti à tel enseigne qu’il n’était permis pour qui que ce soit d’opérer d’un jour à l’autre la reconversion facile de ses structures politiques, économiques et juridiques c’est-à-dire le passage d’une économie de type centralisé à celui épousant tous les aspects d’une économie libérale ; Les dirigeants d’alors procédèrent à la liquidation pure et simple des unités industrielles héritées du régime précèdent dans des conditions obscures et jusqu’à nos jours non élucidées. Ils ont la lourde et historique responsabilités d’avoir plongé notre potentiel industriel dans un chaos dont il a du mal à se remettre. Par sursaut d’orgueil peut-être ou par envie de prouver à la face du monde leur désapprobation du régime précédent beaucoup plus que par la logique des choses , les nouveaux dirigeants se livrèrent à une politique de privatisation aveugle des structures économiques de l’état, réduisant ainsi le concept d’élaboration de la politique de reconversion souple de nos structures économiques suscitée par le changement, en une stratégie de liquidation de toutes les structures qui pouvaient l’être, ignorants surtout que les hommes vivent et meurent, tandis que l’état lui demeure. Ce qui implique de facto que la conception de toute stratégie ou politique de développement doit s’inscrire dans la continuation de celles déjà existantes, mais aussi dans la perspective de corriger les imperfections et les insuffisances constatées ça et là. Le hasard et l’improvisation ne doivent plus caractériser la gestion de l’état, sa conception ne doit pas âtre réduite à une économie de subsistance telle qu’on le constate actuellement, tout en chassant qu’en politique on avance par essai et par tâtonnement, toute étape décisive franchie dans notre évolution doit constituer un acquis à sauvegarder, par extension tout programme mené à son terme avec succès doit être une source d’inspiration, une expérience à faire valoir du point de vue des méthodes ayant prévalues à sa réussite.

Sur ce, conférer une dynamique à la gestion de l’état sous-entend une harmonie des différentes politiques sectorielles. Toute erreur ou dysfonctionnement constatée à l’échelle d’une structure, doit être systématiquement répertorié et corrigé pour éviter sa répercussion sur la totalité du système, car la somme des résultats de toutes ces politiques sectorielles a pour finalité la constitution de la banque de données, appelée indicateurs de développement.

> Quoi que l’on dise, sans liberté politique, il n’y a pratiquement pas d’espoirs de développement, du moins celui harmonieux et durable, un saut dans le passé pourra nous en dire long. Que ce soit le constat résultant de l’évolution de l’humanité ou celui des institutions spécialisées dans le développement, les structures politiques me paraissent essentielles au sein d’un régime libéral, parce que le libéralisme ne signifie pas anarchie, au contraire, elle permet d’une part de circonscrire les libertés individuelles et collectives, de mieux délimiter la sphère de compétence entre gouvernants et gouvernés ; d’autre part elle consacre la liberté d’association, d’entreprise, des initiatives, car le développement participatif constitue avant tout, l’implication réelle et maîtrisée de la population dans le processus de développement, au delà de toutes ces considérations, elle semble être la stratégie privilégiée par les institutions spécialisées dans le développement et vue leurs interférences dans notre économie en plus de la globalisation croissante de l’économie universelle, qui impose des exigences politiques et économiques à satisfaire, nous ne pouvons que souscrire à ces programmes de développement, ne serait-ce que pour continuer à bénéficier de leur assistance technique, technologique et financières qui nous a permis de tout temps de combler nos déficits budgétaires, consolider notre politique d’industrialisation naissante et faire face à nos priorités d’investissement dans le cadre de la réalisation de nos grands projets, en plus des innombrables ouvertures que cela nous offrent, tel que l’accès facile aux capitaux privés, les procédures d’allègement de notre dette extérieure, une plus grande intégration de notre pays dans le nouvel ordre économique international .

> De nos jours, la bonne répartition des ressources et l’accroissement du revenu ne semblent pas être la solution au problème, parce que le revenu national par tête d’habitant ne constituerait plus un indicateur fiable du niveau de développement d’un pays, ce qui revient à dire que la croissance économique ne peut à elle seule rehausser le niveau de développement d’un pays, il faut alors élargir nos efforts à tous les secteurs du point de vue de la planification d’ensemble(court, moyen et long terme); car à mon entendement l’objectif visé à travers la conception moderne du développement est la recherche du bien-être dans son sens le plus large, qui sous-entend la satisfaction des besoins inhérents à l’existence humaine ; c’est pourquoi, les institutions spécialisées dans le développement ont songés à mettre au point les nouveaux indicateurs de développement (IDH) qui prennent en compte tous les domaines de la vie, en commençant par le taux de scolarisation, la liberté d’opinion, la liberté syndicale, l’accès à l’eau potable.etc. en somme tout ce qui rentrent dans le cadre d’une vie décente en plus, du libre exercice des droits civiques et politiques qui reflète aux yeux des institutions économiques et financières internationales des indicateurs fondamentaux et non négligeables dans l’évaluation du niveau de vie d’une population j’en passe. La politique relève à mon sens de la superstructure, donc il lui revient un rôle fondamental dans la gestion des ressources humaines surtout dans le cadre spécifique de mon pays. Un pays dont les gouvernements successifs n’ont jamais soufferts de l’adhésion de la population aux différentes stratégies de développement, ce qui révèle l’emprise qu’ils ont eus , continuent à avoir sur le peuple, un peuple soumis et résigné, endoctriné jusqu’à la moelle des os, ce qui ne le rend sensible qu’à des discours tendant à dissiper nos tares et rejeter la responsabilité sur l’extérieur. Un peuple qui a du mal à donner un sens au vocable société civile, à la contestation sociale mais aussi à la gestion alternée du pouvoir, du sans nul doute à un passé marqué et encré dans un système politique dont il a du mal à évaluer l’impact sur son devenir, dans ce contexte, j’approuverais la célèbre pensée de KARL MARX, quand il dit, je cite: « lorsqu’une idée s’empare des masses populaires, elle devient une force motrice ».

> La bonne gouvernance sous-entend une gestion rigoureuse et conséquente des structures étatiques à travers des performances économiques afin d’accroître son indépendance économique qui à son tour cautionne la pratique d’une politique consensuelle et solidaire comme le disait l’ancien premier ministre Guinéen « Fais-moi une bonne économie, je te ferai une bonne politique ». Les performances économiques permettent de posséder les moyens de sa propre politique, et éventuellement songer à étendre son influence au delà des frontières. Elle permet aussi d’accroître son indépendance vis-à-vis de l’extérieur. Sinon quel contraste que de prétendre aider ses voisins à résoudre leur problème alors qu’on est incapable de résoudre les nôtres? Les dépenses de souveraineté doivent s’inscrire dans une proportion maîtrisée, sinon elles ruinent notre économie et n’ont pas tellement de sens pour un pays comme le nôtre, car elle réduit notre capacité d’investissement, crée le désordre dans l’exécution des dépenses publiques et prévisions budgétaires, quand son coût paraît assez élevé pour une économie dont le rythme de croissance est médiocre sous prétexte qu’on a signé des accords avec nos voisins qu’il faut respecter, d’autres diront qu’elle nous permettent de prévenir la paix à nos frontières, que ce soit l’un ou l’autre cas, il existe à mon avis une multitude de solutions à un coût largement supportable; je dirais au contraire qu’elles constituent (les dépenses de souveraineté) en substance la principale cause des dérapages ces(10) dernières années des programmes d’ajustement et de réajustement structurels renforcés.

De nos jours, l’économie Guinéenne se présente sous ses plus mauvais jours, avec des indicateurs en dessous du seuil minimum de croissance. Une économie qui a été de tout temps exsangue, désarticulée, fondée sur des principes de gestion que j’estime archaïque, exception faite de la période incluse entre 1996-1999. Depuis plus de (4) ans, trois (3) ministres se sont succédé, au ministère de l’économie et des finances sans véritablement apporter la réponse aux questions posées. Depuis cette même période, le tableau des indicateurs économiques est pratiquement sombre, le pays est incapable de conduire à son terme un seul programme économique au titre du FASR, pendant que d’une part, les scandales financiers, la faillite de certaines banques primaires due au non remboursement des crédits alloués à certains commerçants placés sous la protection de l’état, certaines procédures de transactions et de prêts occultes sont dévoilés entre la banque centrale et le ministère de l’économie et des finances ; d’autre part, les dysfonctionnements se font constater à tous les niveaux des structures étatiques à tel point que le contrôle de la situation ne semble acquis par les maîtres des lieux. On a l’impression qu’on assiste à la fois à un revirement de situation et à la désintégration de tout un système socio-économique, il faudrait s’y confondre pour s’en rendre compte. Cette désintégration, est semblable à l’écroulement d’un édifice bâti sur des pieds d’argile, ce qui démontre de toute évidence, la faiblesse, la fragilité, l’incohérence et les multiples imprévisions de l’armature structurelle de toutes les réformes initiés par CONTE . En effet, le bilan de la gestion de l’état par LANSANA CONTE pendant près de (20) ans est à la fois mitigé, confus, empreint de contestations et difficile à évaluer du point de vue aussi bien politique que socio-économique. Sa gestion du pouvoir se traduit schématiquement par une courbe d’évolution en dents de scies. Sur le plan structurel, le résultat n’est pas du tout fameux malgré la multiplication des structures fonctionnelles et des lois régissant leur fonctionnement, qui supposent avant tout une volonté politique manifeste de leur mise en application, ce qui est loin de l’être. Un autre aspect non négligeable révèle la difficulté à dissocier la vie de l’homme de sa gestion du pouvoir dans un pays où tout semble procéder de l’irrationnel du point de vue de la logique, sinon assujettie à la volonté divine si l’on se place sous l’angle religieux. Ce qui m’amène à jeter un regard critique sur le règne et la vie d’un homme qui est rentré dans l’histoire par la grande porte et qui semble vouloir sortir par la petite, en tout cas son attitude nous pousse à le croire. Cet homme que certains avaient prédie la venue avec tous les éloges, n’hésitant pas à le qualifier de lion, futur sauveur de la Guinée. Cet homme dont la venue au pouvoir fut considérée par la plupart des Guinéens, comme l’heure de la délivrance. Cet homme issu du terroir, vraisemblablement imprégnées mieux que quiconque des aspirations sociopolitiques de son peuple, pour avoir servi en toute loyauté et avec abnégation dans toutes les régions de la Guinée , ce qui lui conféra une connaissance sociologique et politico culturelle très considérable de la Guinée . Cet homme qui, un matin du 03 avril 1984 à la tête d’un groupe d’officiers, réunis au sein d’un comité militaire de redressement national réveilla les Guinéens sous le son de la fanfare militaire, mettant fin à plus de 26 ans de règne sans partage du président AHMED SEKOU TOURE et qui proclama à la face du monde au nom de la liberté et de la démocratie la fin d’un régime de terreur et dictatorial pour un peuple longtemps demeuré dans le carcan de la démagogie. Cet homme dont le courage, le sens de l’honneur, les vertus morales et religieuses, les qualités de rassembleur n’étaient plus à prouver, malgré un niveau d’étude en dessous de la moyenne souhaitée. Son franc-parler et son humanisme avait fini par lui conférer une admiration sans équivoque du peuple et de l’armée, ne laissant point présager sa nature égoïste, quelque fois démentielle et les lendemains désenchanteurs qu’il s’apprêtaient à nous faire vivre, quel personnage contrasté que celui de LANSANA CONTE. La violence de mon verbe prouve mon degré de déception à l’égard du comportement de l’homme comme tant de Guinéens, car il a toujours su trahir notre confiance. Son personnage se révèle sous des aspects que je n’aurai imaginé pour rien au monde. Il prétend être l’homme sans lequel la paix et la stabilité pour la guinée ne seraient qu’un rêve insolite, celui qui permit de rendre à la guinée ce qu’un peuple a de plus précieux, ignorant que le hasard de l’histoire lui a permis d’accéder à la magistrature suprême de ce pays avec une mission aussi noble que celle qui l’incombait. Son accession au pouvoir émane beaucoup plus de la politique de désintégration de l’armée et d’élimination de tous les officiers prétendus dangereux par le régime d’alors,  plus que par ses aptitudes militaires et intellectuelles, Dieu seul sait s’il n’a pas été l’un des maillons forts de cette politique. La prétendue tolérance , l’unité nationale et la paix, mises en exergue dans tous ses discours et sur lesquelles, semble se bâtir une bonne partie de sa réputation, ne s’inscrit pas à mon sens dans la logique de la préservation de l’unité nationale, au contraire elle manifeste son insouciance à sauvegarder les biens de l’état. Heureusement qu’à ce stade d’évolution de l’humanité, l’on a plus besoin de rappeler à un dirigeant politique les dispositions politiques et juridiques de la communauté internationale contre les régimes usants de la dictature et de la mauvaise gouvernance, comme il a souvent tendance à le faire croire en des termes assez péjoratifs, surtout quand il se lance dans ses manoeuvres de dissuasion à l’égard de l’opposition « si je veux, je vous arrête tous, parce que vous avez tous été condamnés à mort par la révolution ». Cet homme qui prêta serment à sa prise du pouvoir en compagnie de (14) de ses compagnons d’arme, de redresser l’économie, instaurer un état de droit, restaurer les libertés fondamentales, associer tout les Guinéens à la gestion du pouvoir avec à la clef l’organisation des premières élections multipartites et démocratiques de l’histoire de la guinée. A présent demandons à MONSIEUR LANSANA CONTE qu’en est-il d’une si noble mission que le serment du 03 avril 1984 ? ce serment lui permettait incontestablement d’accéder à la cour des grands et d’y inscrire son nom pour l’éternité mais hélas, après avoir goûté aux délices et au jeu du pouvoir, il a décidé de se cramponner outre passant les règles démocratiques; ce cramponnement au pouvoir exige de lui à présent des explications devant l’histoire et le peuple. Car, après s’être débarrassé de tous les dépositaires de ce serment, il s’est érigé en véritable monument à la tête de l’état, accumulant les honneurs et les succès pourtant acquis à l’issue d’un putsch collégial hors du commun. Ce succès qu’il s’en rappelle, il le doit en partie à des hommes de main, qui se sont toujours mis au service de son pouvoir, n’hésitant pas un seul instant à mettre leur vie en danger pour lui. Ces hommes avec lesquels il a détruit notre économie et hypothéquer le devenir de toute une nation, l’appellent à la raison et à les rejoindre hors jeu. Quelle étrange ingratitude que de mépriser la loyauté qui semble pourtant la quête de tout bon dirigeant ? Posons à nouveau la question au GENERAL CONTE où est ce qu’il en est sur la mise en ouvre des mesures contenues dans le discours programme du 22 décembre 1985 ? Un discours programme intitulé, « L’ETAT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT », quoi de plus prometteur et retentissant pour un peuple fraîchement libéré du joug de son ancien maître. Rappelons à MONSIEUR LANSANA CONTE que l’état ne saurait être une propriété privée, que les beaux discours qu’il ne fait certes pas sien ( mais que les politologues les plus chevronnés à son service, continuent d’utiliser comme une arme redoutable dans sa stratégie politique,ne sauraient persuader qu’une tranche de la population encore nostalgique du passé) . Les Guinéens n’entendent plus cautionner l’existence d’un régime de ce type. C’est à juste titre que J .F .BAYART cite A .R . ZOLBERG dans son essai de sociologique historique de l’état : « L’ETAT EN AFRIQUE » je cite « Les leaders africains espèrent que (les) mots créeront la vie, que le concept de parti unique se transformera en unité nationale, en autorité effective, en état ordonné. Ils espèrent qu’un jour le verbe se fera chair ». Cet essai à ne pas en douter pose les véritables jalons de la problématique de l’invention du politique en Afrique et analyse de façon pertinente les groupes sociaux qui se disputent l’état post-colonial.

LE RENOUVEAU TEL QUE JE LE CONÇOIS

Il y’a un peu plus de (10) ans que le désir pour un renouveau politique sur le continent, ne cède devant aucune objection. Le peuple de Guinée à l’image des autres pays Africains trouve, ce renouveau politique mieux adaptée à l’expression de sa diversité culturelle et politique , plus conforme à l’émergence d’un ensemble politico-économique au sein duquel ses différentes régions se verront attribuer le statut de région à part entière , beaucoup plus, prises en compte . Il trouve ce renouveau enclin à l’édification de son aspiration de voir la Guinée devenir un jour une nation moderne exempt des difficultés socio politiques et culturelles ayant entravé jusqu’alors son développement rapide.

Sur ce, le pari pour le multipartisme intégral, le respect, des libertés civiles et politiques, demeurent non négociables et s’inscrivent désormais dans le registre du combat de tous ceux qui en sont conscients ou ressentent le besoin d’offrir le meilleur d’eux-mêmes pour le devenir heureux de ce pays . En outre, mon admiration pour le passé de l’homme ne fait l’ombre d’aucun doute, à un moment donné, elle s’est traduite par mon adhésion totale à ses prétendus idéaux, quoi de plus normale en politique, que d’adhérer à un projet de société reflétant sa vision. Le temps a fini par révéler les véritables motivations de l’homme, un homme métamorphosé par le pouvoir, paranoïaque, méconnaissable tant la trame du discours a changée pour celui qui se souvient de ses premières allocutions publiques quand il disait « nous sommes arrivés tous pauvres au pouvoir, celui que vous verrez dans le luxe, c’est qu’il a volé ». Je préfère en toute objectivité exprimer mon admiration par rapport au passé de l’homme dans l’armée, car la somme des conséquences résultants de sa gestion du pouvoir, laisse tellement à désirer qu’elle rend inconfortable la position de ses plus fervents défenseurs.

Par extension, l’une des premières interviews qu’il accorda à jeune Afrique et encore plus évocateur lorsque le journaliste lui posa la question suivante: MONSIEUR LE PRESIDENT selon vous en combien de temps la Guinée pourra rattraper le retard causé par 26 ans de révolution? Il répondit sans une autre forme de détour « il nous faudra 25 ans » après (20) ans de règne, tout, porte à croire en ce moment, qu’à cette époque déjà, il se projetait d’égaler la durée du règne du premier président. Cet homme est surprenant à tout point de vue, même pour ses plus proches collaborateurs, méprisant les règles d’or de la politique, se disant quelque fois apolitique avec ironie cependant qu’il en fait usage. Il semble de tout temps confondrent les règles militaires basées sur l’obéissance à l’ordre, la soumission aveugle au règlement avec le jeu politique qui admet la contestation et le partage du pouvoir.

Cet homme qui possède une richesse dont il a du mal à évaluer avec un patrimoine immobilier digne d’un héritier d’une monarchie, livrant notre économie aux agissements néfastes d’une polygamie dans laquelle chaque femme a une chasse gardée et des biens acquis on ne sait où, ayant chacune une capacité d’influence considérable des décisions à la plus haute échelle de l’état, même la nomination des membres du gouvernement n’échappe à leur influence, suscitent observations et analyses.

L’homme au cours de son évolution, aussi bien dans l’armée que dans l’exercice du pouvoir a réussi à surmonter certaines épreuves qui ont contribuées à forger en lui un grand charisme et susciter un mythe autour de sa personnalité, ce qui lui confèrent aux yeux de la population, des qualités surhumaines.

Par contre, la tentative d’explication de l’acquisition de ce charisme et du mythe qui se sont crées autour de sa personnalité, se heurte à la théorie de la mystification, mise en ouvre par les caïds et les inconditionnels du régime dans l’optique de maintenir le peuple dans une sorte de psychose, telle que l’imminence d’une guerre au cas ou LANSANA CONTE sera évincé du pouvoir, la présentation des membres de l’opposition comme étant des traîtres au service de l’occident et des firmes internationales, n’ayant aucun souci pour le devenir du peuple au nom duquel et pour lequel ils s’investissent pour la conquête et l’exercice du pouvoir.

A première vue d’oeil, l’on se rend compte que l’homme a épuisé toutes ses possibilités d’actions, usé de tous les moyens dans la résolution des problèmes auxquels il fait face notamment, ceux liés à l’exercice de sa fonction, malgré la dis proportionnalité de ses ressources intellectuelles devant la complexité de la situation sociopolitique et économique de la Guinée, il refuse d’opter pour un départ définitif à la retraite qui lui vaudra respect, honneur, admiration, grâce pour toutes les erreurs commises, une fin de vie décente et bien remplie à la fois pour l’ensemble de la classe politique mais aussi pour toute l’armée Guinéenne, qu’il a contribué, à inscrire le nom en lettre capitale au panthéon de l’histoire de ce pays et assurer sa montée sur le piédestal; il continue à espérer trouver la solution de ses erreurs politiques, certaines dérives totalitaires de son régime, les scandales financiers, la gabegie, les mascarades électorales, dans des soient disant remaniements ministériels, qui sont dans la plupart des cas, de simples permutations entre des ministres généralement médiocres, dénoués du sens de l’honneur, du travail bien fait, se souciant beaucoup plus d’acquérir de la richesse comme s’ils avaient à l’idée de rattraper le retard qu’ils ont eus à accuser pendant le règne du premier régime dans leur volonté inéluctable de faire valoir l’intérêt individuel par rapport à l’intérêt général, je voudrai toujours parler du crime économique organisé qui se traduit par les surfacturations, l’évasion fiscale, les dessous de table, le favoritisme dans l’octroi des marchés publics; car, je comprends mal comment ces personnes peuvent continuer à se réclamer avec orgueil d’une équipe qui gagne pratiquement pas, toujours acculée, s’ils n’ont pas de raisons inavouables à le faire.

Par ailleurs, certaines analyses que j’estime insensées et non fondées même si elles parviennent à quelques exceptions près, à rendrent plausibles certaines réflexions, font état des craintes émanant de l’antagonisme que le gouvernement de LANSANA CONTE a contribué à créer entre les cadres issus de l’école Guinéenne et ceux formés en occident, ce qui fait que chaque partie se déploie avec la dernière énergie à conforter la position de la partie dans laquelle elle se reconnaît. Si l’on analyse l’évolution de la situation sociopolitique avec beaucoup plus de clarté, l’on se rend compte que cet antagonisme a joué un rôle fondamental dans l’échec près que programmé de l’opposition lors des grandes joutes électorales et permit au GENERAL CONTE de redorer son blason et faire de l’administration une arme redoutable dans la conquête de l’électorat à un moment où le PUP ne semble plus bénéficier du soutien populaire, de l’engouement des masses laborieuses qui l’ont de tout temps caractérisé et qui constituaient apparemment le point d’encrage de sa force de frappe électorale. En réalité, l’on ne pourrait parler de LANSANA CONTE, ni son gouvernement encore moins sa gestion de la Guinée sans parler du fameux parti de l’unité et du progrès (PUP)dont il assure la présidence d’honneur depuis 1993 et que je refuse d’entrée de jeu à accepter, sous la signification littérale de son sigle, car, ce parti à contribuer à créer un état d’esprit qui est de loin celui favorable à l’unité et au progrès, pour celui qui a vu ce parti naître, grandir et s’enraciner dans les coins et recoins de ce pays. Il y a néanmoins lieu de reconnaître, que ces 10 dernières années la Guinée fut dirigée sous le label (PUP) sans véritablement l’être car, l’on est tenté de croire qu’il règne une véritable confusion autour des rapports existants entre CONTE et le PUP. On a l’impression que le PUP a voulu se servir des moyens de l’état pour promouvoir son ascension politique et s’assurer une suprématie par rapport aux autres partis sans pour autant exercer le pouvoir, ce qui semble contraire à la logique démocratique c’est-à-dire la conquête et l’exercice du pouvoir qui constituent la finalité du but de création de tout parti politique , pour rendre plus explicite mon affirmation je dirai que le PUP participe à la conquête du pouvoir mais ne l’exerce pratiquement pas ; alors que de l’autre côté, nous avons le GENERAL qui de toute vraisemblance trouve le terrain politique idéal pour la mise en pratique des tactiques et stratégies militaires à l’issue desquelles il n’en finit pas de nous surprendre, décidément son aptitude à gérer la situation donne tort à ceux qui croient que les militaires ne peuvent s’illustrer en politique . Son choix par les membres fondateurs du PUP comme Président d’honneur nous inciterait à croire que ce choix lui a permis de résoudre, à un moment critique de l’exercice de sa fonction c’est-à-dire le passage de son statut de putschiste à la légitimation de son pouvoir par le suffrage universel, des questions cruciales dans sa volonté apparemment inébranlable de conserver le pouvoir pour une durée qu’il garde à sa seule discrétion. On a sans nul doute des difficultés à déterminer entre LANSANA CONTE et le PUP qui se sert de qui ? De toute évidence, LANSANA CONTE semble avoir bâti son devenir politique sur le tandem administration-PUP, pendant que dans une véritable démocratie avec la politisation progressive de la haute administration, le pouvoir politique s’exerce par les cadres issus du parti vainqueur des élections, ce qui ne semble pas être le cas entre CONTE et le PUP. Partant du constat précèdent , on pourrait affirmer que le PUP ne saurait à lui seul posséder le potentiel humain capable de résoudre le problème auquel on fait face. Au moins si le PUP, essayait de tirer profit de la multiplication des soit disant mouvements de soutien aux actions du président tel que le COSALAC, le MOSALAC., des mouvements qui sont à mon sens beaucoup plus enclin au renouveau, avec des intellectuels jeunes dont certains vivent au sein de la diaspora, ayant des compétences leur permettant d’occuper des postes clés au sein de l’administration , mais qui de toute vraisemblance souffrent du manque de légitimité où du moins ils ont du mal à se trouver une place de choix dans cette grande famille de la mouvance présidentielle. Ce qui dénote une fois de plus comme je l’ai dit plus haut la complexité de la composition de l’échiquier politique. LANSANA CONTE semble utiliser le PUP à la fois comme un paravent et un instrument de conquête du pouvoir, ce qui semble ne pas déplaire au parti de l’unité et du progrès. Cet état de fait ainsi décrit et entant que Guinéen observateur avertie de la vie politique, j’affirmerai sans risque de me tromper que le PUP doit dès maintenant commencer à se poser des questions sur son avenir politique dès lors qu’il fut crée pour soutenir la politique et les actions d’un homme qui était en quête de légitimité, ayant un précédent politique avec des zones d’ombres à assumer ; au lieu de songer à fonder le PUP sur des bases qui soient conformes aux idéaux qu’incarnaient ses fondateurs, mais aussi les principes clés des formations politiques soucieuses du respect des règles démocratiques et de l’acquisition d’une crédibilité sans cesse grandissante à l’égard de l’électorat, avec une durée de vie que nul ne saurait remettre en cause. De nos jours, la question que je ne cesse de me poser est ceci : comment le parti de l’unité et du progrès pourra t-il résister à l’épreuve du temps après s’être identifié aussi clairement à un homme qu’il n’a pas contribué à mener au pouvoir ? La logique voudrait que pour qu’il y ait une parfaite communion d’idée entre une formation politique et son leader, dans nos pays où la démocratie est naissante contrairement au monde occidental qui a une tradition démocratique enracinée dans un passé profond , il est plus que nécessaire que sa formation politique soit impliquée, à travers les hommes qui la compose, qui sont imprégnés mieux que quiconque des aspirations profondes du parti et du leader, dans l’exercice du pouvoir à partir du moment qu’ils ont pris part à sa conquête. Ce constat révèle la très grave distorsion qui entrave généralement le bon fonctionnement des formations politiques en Afrique, et plus particulièrement celui du PUP en Guinée , raison pour laquelle dans le paysage politique Guinéen, on constate dans le camp du pouvoir, pendant les élections une certaine substitution du PUP, en faveur d’une plus grande implication de l’administration dans le processus électoral, laquelle devrait observer dans les normes la plus grande neutralité.

ARMATURE CONCEPTUELLE

La mise en lumière de la situation sociopolitique, des structures de gestion et des indicateurs économiques actuels révèle une situation économique catastrophique doublée d’une crise politico sociale des plus inquiétantes au delà de toute extrapolation. Nous allons à présent procéder à l’analyse de quelques-uns des secteurs sans lesquels renouer avec la croissance économique d’une part et d’autre part l’amorce d’un développement durable et harmonieux seraient illusoires.

PLANIFICATION CONDITION ESSENTIELLE DU DÉVELOPPEMENT EN GUINÉE

La planification joue un rôle primordial dans le développement d’un pays, elle est le support de la réussite économique. Le système de planification constitue l’essentiel du problème du devenir de la Guinée, car il semble inexistant, dénoué de pouvoir d’impulsion réelle, apparemment incompatible avec la volonté politique affichée des dirigeants. Parce qu’il semble rompre avec l’art de bien faire du point de vue de la prévision, de la concertation et de la coordination dans la politique globale du gouvernement. Le système de planification constitue l’un des concepts autour desquels s’articule le présent ouvrage, il en est la préoccupation essentielle et sous tend ma démarche conceptuelle des structures étatiques. D’après Jean Pierre Lorriaux dans son ouvrage *Economie Politique Contemporaine* « Elle aurait pour but de préparer le devenir collectif d’un ensemble d’individus en opérant des choix économiques, sociaux et culturels. Pour lui toute la différence entre les systèmes de planification réside dans l’art d’assurer l’efficacité de l’action permettant la réalisation du développement de projets collectifs» . La planification est une action impérative qui définit l’orientation du mode de production. Sans une planification maîtrisée tout effort de redressement socio-économique sera vain, car elle doit être le sommet de la pyramide de toutes les structures productives et permettre l’interaction harmonieuse de l’ensemble des grandes orientations politiques du gouvernement. Résoudre le problème de l’investissement, de l’emploi, l’équilibre de la balance commerciale, la mobilisation accrue des recettes, le bon fonctionnement du marché, en somme que ce soit au niveau micro économique ou macro économique la planification semble indépassable pour un développement fiable. C’est à juste titre que Jean-Baptiste De Foucault déclarait dans le Monde parut le 26/05/1992 « La planification est indispensable pour éclairer le fonctionnement du marché, définir en commun les finalités de la croissance, assurer la cohérence des actions publiques et la cohésion sociale. » L’une des preuves du manque d’intérêt du gouvernement par rapport au système de planification en guinée se révèle dans la difficulté qu’a le gouvernement à donner une certaine stabilité à cette structure fondamentale du système économique, tantôt elle fut rattachée au secrétariat d’état à la coopération, tantôt au ministère de l’économie et des finances. Les différents systèmes politiques que la Guinée a connu, au cours de son évolution, ont donnés lieu à la mise en application des systèmes de planification correspondants. Si la 1°République a usée du système de planification autoritaire avec les différents plans quinquennaux de développement qui ont relativement connus beaucoup plus de réussites, les structures fonctionnelles de la 2°République comportent tellement de défaillances qu’on a du mal à détecter le système de planification en cours d’exécution. Le discours programme du 22 décembre 1985 contenait en principe les grandes orientations politiques du projet de société qu’ambitionnait le CMRN, mais il semble de nos jours que ces objectifs sont hors de portée pour le GENERAL CONTE. Ce qui fait qu’ apparemment depuis lors, on évolue sans une planification d’ensemble réelle de la politique globale de développement du gouvernement. Le gouvernement n’étant pas capable de spécifier ses objectifs pour renouer avec la croissance encore moins élaborer un plan de développement à court, moyen et long terme qui puisse bénéficier de l’aval de ses partenaires au développement, nous contraignent à appliquer bon gré mal gré les programmes ou facilité d’ajustement structurels des institutions de BRETTON WOOD. Si l’on est pas capable de planifier nos objectifs de développement à travers par exemple les PAP (programme d’action prioritaire), les PPE( programme prioritaire d’exécution) ou encore la RCB (rationalisation des choix budgétaires) demandons aux économistes en action comment ils entendent amorcer le développement de la Guinée ou la doter des structures de base lui permettant d’évoluer rapidement vers ses objectifs de développement. Je suis conscient de la difficulté qu’il y a même dans les pays les plus développés à adopter les directives de la planification à certaines situations politiques défavorables, ce qui est loin d’être le cas en Guinée ou il règne une véritable anarchie dans la gestion des structures étatiques. Les différentes phases de conception et d’élaboration du plan en terme de concertation doivent connaître l’implication de tout les ministères à travers un comité interministériel , les directions régionales ou préfectorales du plan , une plus grande implication du conseil économique et social aussi bien dans la phase de conception que celle d’élaboration du plan , le CERES ( centre d’étude, de recherche économique et sociale) pourrait également jouer un rôle très important dans la conception et l’élaboration du plan ne serait ce qu’à titre consultatif. En principe, la Guinée devrait tirer profit de son évolution sociopolitique dans tous les domaines, notamment dans celui du système de planification. Elle ne doit pas renoncer à tous les aspects de la planification autoritaire,elle doit au contraire, pouvoir intégrer les aspects positifs de la planification autoritaire dans la planification souple ou indicative. La prise en compte de son passé politique serait une démarche nécessaire pour concevoir un système de planification spécifique au contexte sociopolitique et économique du moment. Elle pourrait innover dans ce domaine si elle acceptait de repenser toute l’armature structurelle du système de planification. Le choix des hommes en fonction de leur spécialité demeure une des conditions de la réussite de la planification, en plus de la stratification des objectifs politiques et économiques visés, la recherche des voies et moyens pour impliquer toutes les composantes de la société en vue d’élaborer un vaste programme de développement s’étendant au moins sur 20 ans et que nul ne puisse remettre en cause même en cas d’alternance sauf le recadrage ou l’adaptation annuelle de certains objectifs pour accorder plus de souplesse à la planification. La notion de la continuité de l’état doit être cultivée et admise au sein de toute la classe dirigeante comme étant l’une des conditions essentielles du progrès social et économique, elle doit sou tendre les intentions politiques de tout les partis politiques de quelques obédiences que ce soit, car l’objectif commun et partagé par toutes les formations politiques est d’offrir à ce peuple (meurtris par la souffrance que lui infligent indûment des dirigeants mal intentionnés et inconséquents ; la sous alimentation qui est devenue le quotidien de la plupart des foyers, la pauvreté extrême et la misère qui se répand au sein du bas peuple, la joie de vivre qui se substituent progressivement dans les grands centres urbains au pessimisme, à la contestation généralisée, à l’expression du dégoût et de la haine à l’égard de la classe dirigeante), bien-être,bonheur et prospérité.

C’est pourquoi *GUINEE QUEL DEVENIR* se donne pour vocation d’aller à l’encontre de cette triste réalité, pour en définir les contours réels, démasquer ses tenants et ses aboutissants, tenter de situer les responsabilités, enfin, proposer des approches de solution. En dernier ressort, le modèle Français en matière de planification devrait nous inspirer à partir du moment que la plupart de nos structures étatiques se trouvent calqué sur le modèle Français, qui nous a colonisé, assimilé et laissé un empreint indélébile à la fois sur notre mode de pensée, notre conception de la politique et de la notion d’état, j’en passe. Si la planification ne constitue pas la principale cause des problèmes économiques de la Guinée (vue que c’est elle qui conditionnent une gestion saine et transparente, favorise la régulation des mécanismes du marché, permet de définir le mode de production en vue de l’équilibre progressive de la balance commerciale et celle des paiements, etc..), il va falloir en chercher. De toute les façons, la planification ne saurait être une réussite pour un gouvernement qui fait sien dans la politique budgétaire l’exécution des dépenses, ensuite leur régularisation ce qui donne souvent un taux élevé de la marge d’imprévisions . Au-delà, la fidélité de l’ensemble des dirigeants aux objectifs politiques que s’est assignés le gouvernement, demeure aussi une condition essentielle du développement.

La configuration actuelle des structures économiques de  la Guinée, rend difficile le dressage du bilan économique  de 44 années d’indépendances, parsemées de périodes de  prospérité et de régression, du moins au regard des  différents systèmes politiques que ce pays a connu au  cours de son évolution, lesquels systèmes ont porté, un coup  d’assommoir à son économie. A mon sens, l’exposé du bilan économique de la gestion de l’état par LANSANA CONTE  laissera entrevoir une comparaison des périodes de  prospérité et de réelle croissance. A cet effet, il me  semble que l’idéal serait d’appesantir mon constat sur la  période émanant de 1984 à nos jours et permettre aux  lecteurs de déceler les atouts de la période marquée par  une véritable volonté d’aller de l’avant qui se trouve être la période incluse entre 1996-1999 c’est-à-dire la  création du poste de premier ministre pour une coordination parfaite des actions gouvernementales et le reste du  temps. Il ressort que de toute l’histoire du ministère de l’économie, des finances et du plan de la Guinée, le  passage de quelques hommes nous a prouvé que le manquent de  volonté politique, une trop grande centralisation des procédures de décaissements, la relative liberté  consentis aux ministres dans l’exercice de leur mission  se trouvent être quelques-unes des causes fondamentales de notre retard.

Pour ce faire, mon constat de la gestion  économique m’emmène à analyser de façon séparée, quelques structures fonctionnelles opérant sous la bannière du  ministère de l’économie afin de permettre une parfaite  illustration de cette situation de marasme économique.  > Etant donné que le ministère de l’économie et des  finances, se subdivisent en plusieurs directions nationales,  il m’a paru essentielle de focaliser ma vision économique  sur deux grandes directions,(au-delà de celle du plan et  statistiques qui est sans aucun doute le sommet de la  pyramide de l’armature structurelle économique), celle des impôts et le trésor publique, qui constituent, à ma foi le  socle du budget de l’état et assure le bon fonctionnement des autres . La bonne marche de ces deux structures,  une bonne délimitation de leur domaine de compétence,  la spécification des objectifs périodiques à atteindre,  la mise en place des structures de base efficaces et  opérationnelles, une plus grande rigueur dans le  recouvrement des recettes fiscales, une bonne suivie des procédures de dépenses, le tout couronnée par la mise en place de structures fiables de contrôle et de régulation du système économique car , la machine économique est  avant tout, gérée par des hommes qui ne sont pas à l’abri, de la tentation, qui ont des besoins naturels à  satisfaire, mais qui ne peuvent y faire face, somme toute au  dépend de leur revenu salarial, alors vu la dis  proportion de leur revenu et les besoins qu’ils sont en  droit de satisfaire, il serait plus que logique, d’élaborer tout un mécanisme de contrôle et de régulation afin de  placer notre économie hors de portée des budgétivores. Par contre si le GÉNÉRAL CONTE a un alibi face à sa gestion  désastreuse des deniers publics les (2) deux premières  années de sa venue au pouvoir, ce serait certainement dû  à l’analyse qui suit .Il m’est arrivé, lors de mes analyses consacrées à la situation socio politique et économique de la  Guinée, d’approuver un tout petit peu, le laisser aller qui s’est instauré dans la gestion des deniers publics, après le changement politique de 1984.

Économiquement, ce fait  pose la question de la capacité de la population à  supporter le coût du changement. Le passage d’une économie basée sur la propriété collective des moyens de production à une économie libérale ou semi libérale, caractérisée par  la propriété privée. La faiblesse du pouvoir d’achat de la  population face à un marché naissant sauvagement libéralisé, donne, un peu plus de sens, à ce laisser aller car,  la faiblesse de l’épargne, la mise à sac des réserves  monétaires héritées par le CMRN, prouvaient à cette époque  l’incapacité de l’état à répondre promptement aux exigences économiques du changement, un changement qui fut à ne pas en douter, trop brutale.

LE TRÉSOR PUBLIC

La configuration des structures du ministère de l’économie et des finances , laisse entrevoir une position stratégique à la direction  nationale du trésor, dans la gestion des finances publiques de l’état. Etant donné, qu’elle est une structure qui gèrent les actifs liquides de l’état, assure le paiement des  salaires, ainsi que les dettes publiques, elle ne saurait  être en marge de toute stratégie, visant à assainir les  finances publiques, redonner un nouveau souffle aux  structures économiques et par conséquent renflouer les  caisses de l’état, dont les besoins financiers, se trouvent largement au dessus, de sa capacité financière réelle. Pour ce faire, accroître les performances économiques de l’état, passe nécessairement par une trésorerie fiable et  reluisante, du moins, dans le but de dresser un tableau  assez clair de la comptabilité nationale. L’adjonction de  la comptabilité nationale, les services fiscaux à la  direction nationale du trésor, est révélatrice du rôle  combien de fois important, dévolue à cette structure, dans  la conception, l’élaboration et l’évaluation des ressources budgétaires de l’état. Le passage d’un trésorier de  formation, à la primature entre 1996-1999, vient conforter, la perception selon laquelle, la maîtrise des finances  publiques de l’état, ( du paiement des salaires, à celui  du régime des retraites, de l’investissement public etc.), tout comme, renouer avec la croissance, passent,  nécessairement, par une gestion conséquente du trésor  public, qui permettra de déceler, les véritables secteurs  porteurs de croissance, mais aussi générateurs des fonds,  en vue d’accroître la capacité d’autofinancement de l’état , où tout au moins, assurer sa participation financière  dans la réalisation des grands projets d’investissement.  Le constat résultant de la gestion du trésor public,  c’est-à-dire, la direction nationale et le réseau des  trésoreries préfectorales et des collectivités locales, me pousse à dresser un bilan assez sombre, teinté d’un gâchis financier incroyable, au regard, du manquent de rigueur dans la gestion financière de l’état, de structures de contrôle économiques modernes et viables, l’incompétence notoire de  certains cadres, tout comme la désuétude des méthodes de  gestion. Cet exposé en forme de bilan, semble hors de portée, où si vous  voulez, il a contribué à aiguiser les critiques, face à la gestion trop contestable et contestées des structures  financières de l’état, car la réévaluation de la masse  salariale qui paraissait inconcevable( près de 50% du  budget de l’état), avait permis de mettre à nues, des  pratiques qui ont sapées et ternies l’image des structures financières de l’état. Cette réévaluation a facilité  l’estimation des capacités financières de l’état, à travers l’assainissement du fichier de la fonction publique, mais  aussi et surtout le gaspillage des fonds publics et leur  détournement auxquels, se livraient les trésoriers préfectoraux, sans qu’ils ne s’exposent à aucune forme de sanction de la  part des structures dirigeantes. Ces trésoriers préfectoraux , qui paraissaient être des petits dieux dans leur œuvre de destruction du bien public, au sein des localités les  plus reculées, ne se sont vus mis à l’écart, qu’à la suite, de l’application des mesures au titre du FASR, notamment  celles visant la réduction des effectifs de la fonction  publique, du moins, ceux qui ont échoués lors du test  organisé à cet effet. Ainsi l’émission de bons du trésor, en vue  de pallier à la rareté des fonds, se conçoit avec peu de  réussite, de rigueur et de compétence, car, l’état continue à contracter des prêts, sans jamais honorer ses engagements à l’égard des créanciers locaux, tout au moins à temps.  Ce qui fait que, les opérations visant à émettre des bons  du trésor, échouent généralement, pour le simple fait que peu d’opérateurs économiques y souscrivent. Si le trésor  public est l’administration chargée de gérer et coordonner, l’essentielle des opérations financières de l’état, il ne  peut pas, ne pas faire, l’objet d’une préoccupation  particulière, dans l’optique de redorer le blason des  structures économiques d’un état, dont les difficultés  financières et économiques, sont, on ne peut plus latentes.

LA FISCALITÉ

La fiscalité, tout comme la trésorerie, constituent, une structure essentielle dans la configuration du ministère de l’économie et des finances, mais aussi dans la  perspective de mobilisation accrue des recettes de l’état,  de l’assainissement des structures financières, de l’évaluation de la sphère d’imposition, la bonne stratification des régimes fiscaux, la prévention de  l’évasion fiscale, ainsi que toutes les formes de  malversations relatives, au système fiscal. De ce point de vue, je pourrais la concevoir, comme étant, je veux parler  de la direction nationale des impôts (dans la même logique  que Guinée quel devenir2),la somme de l’ensemble des  divisions, sections, le réseau des trésoreries préfectorales et structures des collectivités territoriales, chargées de percevoir les impôts et taxes, dénicher les niches  fiscales, évaluer la masse d’imposition et d’évasion  fiscale, promouvoir et veiller à l’application des  directives, émanant de la politique économique et des  réformes instituées par l’état. Pour ce faire, remarquons que la politique fiscale, souffrent en Guinée, de graves en  torches structurelles et juridiques, du moins, dans l’optique, de la reconversion des sources de revenu de  l’état, au regard de la conjoncture économique internationale, de la détérioration des termes d’échange, le besoin de renforcement de la capacité d’auto financement de l’état, l’augmentation des recettes budgétaires, afin d’instituer une politique fiscale rigoureuse et enclin, au développement

économique de grande envergure. Partant, le constat résultant du fonctionnement des structures

fiscales, révèle un véritable gâchis financier, liée à la faiblesse du taux de recouvrement fiscal,

du développement anarchique du secteur de l’informel, mal cernées par les structures fiscales,

c’est à dire, une marge d’imprévision et d’évasion fiscales considérables, mais aussi, d’innombrables

imperfections que connaissent les structures économiques des pays PPTE de par leurs similarités.

Par ailleurs, la division des valeurs et titres, de la direction nationale des impôts, constitue l’une des

plus importantes sources de malversations financières, et du manque à gagner des recettes fiscales. Il

suffirait pour cela, de jeter un regard critique, sur les systèmes d’administration des marchés, lesquels

sont, dans les normes d’importantes sources de perception fiscales, le réseau des trésoreries

préfectorales, les bureaux régionaux de la douane, ainsi que la plupart des structures de perception.

Si le passé fait état, d’une période de gaspillages énormes et de détournements, qu’a connus les  trésoriers préfectoraux, qui étaient considérés comme des petits dieux au sein des localités les plus reculées, de nos jours, il y a lieu de reconnaître, que la période actuelle est, celle de vache maigre,

affectant sérieusement les finances publiques de l’état. Etant donné que les impôts sont de natures

directs et indirects, la taxation des produits à l’importation et l’application de la TVA, devraient

pouvoir mieux quantifier les revenus fiscaux, pourquoi ne pas redynamiser les cadres réglementaires et structurels. Si les réformes structurelles, au titre du FASR, ont recommandées, une gestion mixte des services de douanes, dans l’objectif de sécuriser les recettes de la douane, qui constitue à elle seule,(Douane) plus de 40% des recettes budgétaires, c’est parce que la comptabilité nationale, présentait

un tableau assez sombre où peu reluisant des capacités fiscales de la douane et sa part, dans la

composition du budget national. Raison pour laquelle, la douane ne s’occuperait que de la procédure

administrative, tandis que, la procédure financière se trouve complètement allouée à une structure

privée, afin que la douane reprend sa place de grand pourvoyeur de fonds à l’état. En dernière instance,

il faut   reconnaître que des réformes en profondeur, sont à entreprendre pour permettre à l’état de faire face à ses objectifs financiers et accroître sa solvabilité au regard de ses engagements financiers à l’égard de ses partenaires au développement.

> En tout état de cause, l’idéal serait de réfléchir sur les possibilités que nous avons à consolider la politique de gestion moderne de nos structures économiques en vue de rendre notre

système économique compétitif, attrayant, en sachant que l’essentiel de notre effort en terme de

capacité de mobilisation des recettes serait concentrés sur l’assainissement et la rentabilisation de plus

en plus accrue du système fiscal ; non pas à l’élaboration d’une politique qui accorde la primauté à l’inventaire de nos  ressources minières inexploitées, même quand elles le sont, la détérioration des termes d’échange fait queles recettes qu’elles génèrent sont en constante baisses. A voir la courbe d’évolution des recettes minières au sein du budget de l’état ces (30) dernières années, l’on se rend immédiatement

compte qu’elles ont considérablement régressé. Il y a 25 ou 30 ans, elles constituaient l’essentielle

des sources de devises et près de 50% des recettes de l’état. De nos jours, l’état a dû faire appels aux

capitaux privés, pour rendre le secteur plus rentable, mais le problème qui se pose l’est en terme de

contrat d’exploitation et la capacité intellectuelle et technique spécifiques, à chaque domaine des

hommes chargés de les négocier. Ce qui fait que la majeur partie des contrats négociés entre 1984 - 1995 que ce soit dans le domaine de la privatisation des entreprises publiques, de l’exploitation

des ressources minières, la création des petites manufactures, où encore les PME-PMI, il y a lieu de reconnaître que le succès n’a jamais été au rendezvous. Pendant cette même période,

la croissance qui constituent le socle de la création d’emploi, la mobilisation accrue des recettes qui

cautionne l’équilibre du budget, permet la maîtrise de l’inflation, étaient presque absentes, du

vocabulaire officiel. L’objectif principal du gouvernement a toujours été d’assurer régulièrement le

paiement des salaires pour éviter les grognes sociales, au prix s’il le fallait, de la réalisation de

mauvaises performances économiques, ce, en pratiquant souvent la planche à billet qui est l’une des causes notoires de l’inflation démesurée que connaît le Franc Guinéen. La création de la richesse me parait essentielle pour renouer avec la croissance, car pour renouer avec la croissance, il faut investir et pour investir, il faut nécessairement avoir des capitaux qui peuvent être d’origines internes ou externes. Vu la conjoncture économique internationale actuelle, la mobilisation de capitaux étrangers, imposent des préalables, en matière de gestion interne des structures économiques et un certain nombre de garanties juridiques, car, il y a lieu de reconnaître que les capitaux étrangers peuvent provenir de la coopération bilatérale, multilatérale ou d’origine privée :

1-a La coopération bilatérale: comme son nom l’indique, elle est une forme de coopération établit entre (2) deux gouvernements avec des parts de responsabilité inégalement reparties, ce qui lui confère la configuration de pays donateurs ? à pays bénéficiaires.  Je pourrai dire que la coopération bilatérale est la plus ancienne forme de dépendance des pays sortis du joug colonial à l’égard des anciennes puissances colonisatrices.  Au regard de la situation économique de mon pays, cette forme d’assistance revêt des caractères qui incitent à croire que les pays donateurs tirent délibérément profit des prêts alloués aux pays bénéficiaires à travers l’application des taux d’intérêts exorbitants. Par la même occasion, la Guinée à

l’image de la majeur partie des pays bénéficiaires, étant planifiée dans la production des  matières premières, voient tout les jours leur déficit extérieur, s’accroître à travers la diminution des recettes d’exportation tandis que le coût des importations devient insoutenable pour la réserve, des devises. Les besoins d’investissement se multipliant, l’envie de diversifier la production nationale quand à elle s’amé nuit. Ce qui donne, une assiette assez garnie du surendettement des pays bénéficiaires, tandis que les pays donateurs s’estiment las des efforts d’endettement et d’assistance de tout genre qui ne se répercute pas sur le train de vie quotidien des populations. En réalité, c’est une forme d’assistance élaborées, sur des bases nourries de la volonté d’accroître de plus en plus la dépendance des pays bénéficiaires et les règles économiques d’expansion capitalistes très restrictives, souvent impitoyables ; beaucoup plus que pour des raisons d’idéologie humanitaire c’est-à dire le refus de la conscience occidentale de continuer à voir une catégorie de la population universelle vivre sous le statut d’extrême pauvreté ( il est vrai que cette dernière considération commence à voir le jour, mais elle est postérieur au constat qui se dégage de l’initiation de la coopération bilatérale à nos jours). Le constat de l’impact de la coopération bilatérale sur le devenir des pays tel que la Guinée, révèle à la fois une situation de contrainte et de laissé aller. La principale contrainte liée à la

coopération bilatérale réside avant tout dans les conditions d’octroi des fonds (à supposer un prêt

consenti pour la réalisation d’une école) toutes les transactions commerciales liées à la réalisation du

projet ayant permis l’acquisition du prêt seront exclusivement réservées au pays donateur, même s’il

n’est pas le meilleurfournisseur du produit qui requiert l’attention du pays bénéficiaire.  La seconde

facette de la coopération bilatérale se révèle au niveau du laisser-aller et du manque de suivi qui caractérisaient ces prêts, aussi bien du point de vue des objectifs ciblés, que la crédibilité des hommes chargés de sa gestion car, dans la plupart des cas, les décideurs(à l’époque des partis uniques) bénéficiaient du soutien total et inconditionnel du pays donateur (qui est généralement la métropole), raison pour laquelle, ils détournaient sans se soucier, ces fonds

de leur destination initiale pour faire des placements dans les banques des pays à l’origine du prêt.

Ce schéma rotatif des fonds, donne l’impression d’une simple formalité, en sur endettant le pays avec

les taux d’intérêt que cela comporte, car les véritables bénéficiaires demeurent les décideurs et le pays

donateur. Les premiers appauvrissent le peuple, s’enrichissent en enrichissant les autres qui à leur tour

font semblant de donner tout en chassant qu’ils sont au début et à la fin du processus.

-1 Le transfert de technologie ou délocalisation >

Le transfert de technologie étant défini, par le dictionnaire d’économie et des sciences sociales comme « l’ensemble des phénomènes de mobilité internationale du progrès technique » . Tout comme, le phénomène migratoire du travail, la « fuite des cerveaux », l’investissement international vient

conforter la logique d’expansion de l’économie capitaliste à travers le transfert de technologie ou

délocalisation. La mobilité internationale de l’investissement suscite, l’espoir sans pour autant répondre

aux questions essentielles de sa mise en ouvre à savoir, l’adéquation du choix des objectifs prioritaires

dans la stratégie de développement du pays bénéficiaire et les besoins économiques sous tendant la

délocalisation.Si le transfert de technologie pouvait s’inscrire dans la logique de la politique

d’industrialisation par substitution c’est-à-dire promouvoir les industries nationales dans les branches correspondants aux produits importés, afin de réduire tant soit peu où progressivement notre dépendance extérieure, elle pourrait apporter ainsi des réponses à certaines questions liées à l’industrialisation . Mais hélas, la politique d’industrialisation par substitution ne pourrait être que l’expression d’un simple vœux pour des pays comme le nôtre, à partir du moment ou nous n’avons pas le monopole des décisions concernant notre propre sort car, nos possibilités d’action en terme de capacité d’investissement demeurent largement

tributaire de l’apport extérieur, pendant que c’est cet apport qui détermine la nature des relations entre

les pays développés et ceux en voie de développement, apport sans lequel les pays dits développés ne

sauraient non plus, clamer leur supériorité technologique encore moins le dicter aux autres. En dehors

de toutes les considérations qui fondent l’idéologie capitaliste à savoir (la recherche du profit

maximum ou encore la conservation de l’espace économique des anciennes colonies qui constituent

en substance des débouchés pour l’écoulement de leur excèdent de production), le schéma ci-dessous s’inspire d’un processus d’industrialisation largement applicable à notre situation économique,

mais croire à sa mise en application ne relèverait et ne se limiterait qu’à un rêve imaginaire. Le plus

important à mes yeux, est que personne ne puisse m’empêcher à y croire.

Biens de consommation→biens intermédiaires→biens→d’équipement

2- Les biens de consommation

Le constat de notre schéma d’industrialisation révèle des distorsions, résultant duprocessus d’industrialisation, pendant que l’hypertrophie du tertiaire révèle l’accroissement de la

demand surtout des biens de consommation ,alors pourquoi, ne pas mettre à profit l’accroissement de

la demande des biens de consommation pour acheter des brevets ou des licences afin de pallier au

déficit externe considérable de notre balance des paiements? Contrairement à la vision rétrograde de

nos opérateurs économiques ( leur goût prononcé pour l’investissement à court terme)-qui s’orientent tous, vers l’importation des produits de premières nécessités, qu’ils écoulent pour

récupérer la somme investit et les profits réalisés. Ce qui nous fait dire qu’ils participent volontiers à la

destruction des équilibres économiques en refusant d’opérer des investissements àlong terme ou encore

persuader leurs partenaires étrangers à délocaliser, certaines unités de production conformément à la

demande du marché local comme le dit le théorème de SCHMIDT ancien chancelier Allemand, je

cite « les profits d’aujourd’hui , sont les investissements de demain et les emplois d’après demain », si

tel est le cas , demandons aux opérateurs économiques de la Guinée d’investir les profits réalisés

depuis l’ouverture politique dans un pays de paradis fiscal ou même les taxes de douane sont

négociables, car à un moment donné le système les a favorisé, à leur tour ils doivent donner une

impulsion nouvelle à ce système en acceptant de réinvestir leur avoir, ne serait-ce que pour le fructifier. Ceci étant, je vois mal comment un commerçant peut-il quitter la Guinée pour aller acheter juste des allumettes ou des cahiers jusqu’en Asie après 46 années d’indépendance politique. La plupart des pays du tiers-monde tel que le Brésil et beaucoup d’autres en Asie ont renoués avec la croissance et conforter leurs

pôles de développement par le biais de l’achat de brevets et licences, en plus de la création des conditions juridiques et des structures économiques propices à la délocalisation, ce qui devrait

logiquement nous inspirer pour le simple fait qu’il y a 10 ou 20 nous appartenions, au même statut de

pays sous-développés. En dernier ressort, il faut éviter la délocalisation des industries polluantes ou sans

incidence réelle sur le devenir économique et industrielle de la Guinée car, de nombreux pays ont eus

le tort de s’être lancés dans la délocalisation, sans avoir prévus les éventuels pièges qui en découlent. 3- Les biens intermédiaires >Décidément s’il y a des domaines dans lesquels la nature nous a gratifié, la richesse de notre sous-sol en serait incontestablement un, non des moindres. En terme de biens intermédiaires, exception faite du pétrole, ce pays, présente les atouts naturels considérables tant au niveau de la qualité de la richesse et de la diversité de son sous-sol que des prédispositions naturelles de son sol à favoriser l’aménagement du territoire par le biais

d’une collectivisation maîtrisée, sans oublier son potentiel hydraulique dont l’immensité permet

d’initier de gigantesques projets hydro énergétiques pour pallier ainsi au problème d’électricité

croissant. Jules Ferry ne disait-il pas que « l’énergie constitue pour l’industrie, ce que constitue l’oxygène pour l’organisme humain ».

Ce pays détient à lui seul plus de 2/4 des réserves mondiales de bauxite, sa productionannuelle se

chiffre à plus 20 000000 de t/an en dehors de l’alumine produit par Friguia. La CBG ET FRIGUIA

furent dans la mise en valeur des biens intermédiaires de véritables modèles de réussite de

l’investissement international ( des capitaux constituaient par des grands noms de l’investissement

international tel que ALCOA ou PECHINEY) et furent indéniablement de vrais pôlesde croissance

pour l’économie Guinéenne (ces deux compagnies font plus de 5000 emplois, les recettes qu’elles

génèrent pendant près de 25 à 30 ans, constituèrent la principale source de devise et près de 50% des

recettes budgétaires de l’état, socialement elles bâtirent des villes mégalopoles dont le nombre

d’habitants pour Fria avoisinerait 100000 hbts, tandis que Kamsar et Sangaredi pourraient atteindre 50

à 60000 hbts) .>Sa réserve en or serait difficile à évaluer à partir du moment qu’elle est soumise

aussi bien à l’exploitation traditionnelle pratiquement incontrôlée, mais aussi certaines sociétés

d’extraction, de taille moyenne et une multinationale constituée par des capitaux d’origine Africaine

( dénommé Ashanti Goldfield ), viennent de s’installer dans le pays dans le cadre de l’extraction de ce

métal très précieux dont les retombées financières devraient dans les normes, profiter aux populations

qui font les frais de son exploitation ( l’expropriation de plus en plusabusive des terres cultivables au

profit des sociétés d’extraction ou encore les effets nocifs dus à la dégradation de la nature ).

L’extraction de l’or et sa commercialisation est assurée en grande partie par des comptoirs installés à

l’intérieur du pays par la banque centrale, mais le problème qui se pose, c’est les conditions de

délivrance des licences d’exploitation. Je crois que la structure qui s’en occupe au sein du ministère

des mines pourrait apporter des réponses concrètes aux questions que nous nous posons, car un

contrôle parfait de cette structure permettrait de mettre la main sur plusieurs millions qui s’envolent à

l’occasion de la signature de chaque contrat d’exploitation.

Logiquement avec son désengagement progressif des secteurs productifs, l’état doit consacrer

l’essentielle de sa rigueur aux contrats qu’il passent avec les partenaires privés pour non seulement

renflouer ses caisses, mais aussi rendre de plus en plus rentables, des secteurs sans lesquels, notre

économie aura du mal à tenir debout. Sinon comment des pays comme le Ghana qui, l’image de la

Guinée, possède une importante réserve d’or, ayant accédé à l’indépendance près que la même année

que la Guinée,peut-il développer son secteur aurifère, jusqu’à s’exporter entant qu’investisseur potentiel dans le même secteur en Guinée. Je demanderai aux décideurs politiques de la Guinée d’arrêter de se voiler la face et de faire face aux dures réalités qui minent notre existence quotidienne. >Quand à la production diamantifère, elle obéit pratiquement à la même réalité que l’or, sauf que l’estimation de sa production réelle et les recettes qu’elle génère semble relever du secret d’état. Elle est aussi soumise à l’exploitation traditionnelle anarchique et sans véritable contrôle de l’état. L’unique société d’exploitation qui s’était installée à GBENKO a depuis pliéebagage pour des raisons qui ne sont pas portées à l’attention du public. Son exploitation semble tellement désorganisée et passer sous silence, que même les études portant sur l’exploitation du diamant en Afrique et sa commercialisation sur le marché international ne nous donnent une idée exacte de la part de la Guinée dans l’exploitation du diamant Africain. Un secteur qui a pourtant été la source d’enrichissement de plusieurs personnes, il suffirait de se rendre dans la préfecture de Kérouané, précisément dans la sous préfecture de Banankoro pour s’en rendre compte. De nos jours l’une des plus grandes sous préfectures de la Guinée, qui fut jadis une petite localité. Ce métal aux vertus magiques a transformé en véritable cité moderne cette petite localité. A voir les circuits de sa commercialisation à travers les alliances qui se font d’une part entre Hommes d’affaires et d’autre part entre les dirigeants politiques et les hommes d’affaires, on est en droit d’affirmer que ce métal constitue de nos jours un véritable enjeu politique.

A côté de l’or et du diamant, il existe une multitude de minerais tels que le Fer du mont nimba, dont la

réserve est estimée à des millions de tonnes. Et pourtant, les études de faisabilité réalisées sur le

projet d’exploitation du mont nimba, suscitent de nos jours un certain nombre de questions, relatives

au climat et à la faune de la région, raison pour laquelle cette chaîne de montagne a été déclarée

réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO. En effet, cette chaîne de montagne se situe sur la

bande frontalière entre la Guinée, le Liberia et la côte d’ivoire. Il se trouve que ces pays ont

respectivement exploités les parties situées sur leur territoire donc il ne resterait que la partie

Guinéenne à exploiter. D’aucun diront que l’enjeu de la réalisation de ce projet, a été à l’origine du

recadrage de la carte géopolitique de la région (notamment la guerre au Liberia, car le Liberia avait

été choisie par la Guinée dans la première étude de faisabilité de ce projet, à travers son port de

Buchanan qui est très proche de la région de N’Nzérékoré, pour l’évacuation de ce minerais, vers le

reste du monde par opposition à la volonté de la côte d’ivoire qui tenait à substituer le port de

Buchanan à celui de SAN PEDRO). Par ailleurs, la nouvelle donne politique relative à la réalisation

de ce projet mériterait l’encouragement de tous, car, elle consisterait à prolonger le chemin de fer

Conakry -Niger jusqu’en forêt pour favoriser ainsi non seulement le désenclavement de tout le pays mais aussi permettre au chemin de fer de servir d’autres causes après l’exploitation du fer de nimba. Au-delà, elle serait à l’origine de la réouverture du port de GBENTY qui fut le premier port de la Guinée.

La réalisation de ce projet est susceptible d’apporter la réponse à plusieurs questions liées à

l’investissement en Guinée. Peu importe les profits financiers que la Guinée pourra en tirer, l’essentiel

à mon sens ce n’est pas les profits financiers à court terme, qui attire mon attention, c’est plutôt les

besoins d’investissement dans d’autres domaines qu’il vient combler. Au regard de cet aspect et vu

que nous n’avons pas une grande capacité d’autofinancement, la logique serait de minimiser les profits

directs et immédiats à partir du moment que les profits que nous recherchons à l’échelle de l’état

serviront au réinvestissement pour d’autres projets, alors, pourquoi ne pas favoriser la réalisation d’un

projet d’une telle envergure. (Ce passage me pousse à faire allusion à une interview que le GENERAL

CONTE accorda à Jeune Afrique économie en 1998, ce fut à l’approche des élections présidentielles.

En parlant des conditions dans lesquelles il accéda au pouvoir, il a évoqué la réalisation de ce projet

en ces termes « quand j’étais nouvellement arrivé au pouvoir, on m’apporta un dossier sur la réalisation

du projet nimba, je leur ai demandé qu’elle était la part de la Guinée, ils me l’ont dit avec la part des

autres. J’ai trouvé que la Guinée avait la petite part, alors j’ai mis le dossier dans mon tiroir, j’en ai

plus parlé ». Il est à reconnaître que l’infrastructure tout comme la logistique sont essentielles dans la

conception du développement d’un pays. Les grands chantiers de construction génèrent des emplois,

ils symbolisent le rayonnement d’une économie, caractérisent sa croissance, accroît la demande

d’emploi. Cette hausse de la demande de la main d’oeuvre ouvrière entraînera l’adaptation obligatoire

de notre système d’enseignement au besoin du marché de l’emploi. A priori, le système de formation

professionnelle se pose comme une des causes originelles du chômage en Guinée ces 20 dernières

années. > Ce petit inventaire des ressources du sous-sol de la Guinée n’est sous tendue par aucune intention politique obscure, au contraire elle émane, de ma volonté d’apporter des réponses à des questions soulevées par la problématique que constitue notre état de sous-développement. AGRICULTURE ET PÊCHE >Ces deux secteurs font partie des grands secteurs d’activités de notre économie et s’inscrivent dans le cadre des secteurs traditionnels de notre structure économique. Que ce soit l’étendue de la superficie des terres cultivables, la fertilité des sols ou encore l’immense ouverture que nous offrent nos 300 Km de côte très poissonneuse, sur la mer font que la modernisation du système d’exploitation de ces deux secteurs, s’impose comme un préalable à l’autosuffisance alimentaire et à la diversification de nos sources de revenues. AGRICULTURE L’agriculture a été de tout temps l’activité productive dominante de nos populations, employant plus de 80% d’elles, avec un rendement largement en dessous des besoins nutritionnels du pays, malgré que les statistiques officielles fassent état d’une production atteignant de nos jours

700.000t. Après qu’il eût revêtues plusieurs formes à travers l’évolution historique notamment celle

d’agriculture de subsistance, de nos jours, le développement économique et social nécessitent

l’adaptation du secteur agricole au besoin d’expansion économique. L’économie de marché qui

constitue depuis à peu près 20 ans notre système économique a entraîné le développement inégal de

nos secteurs de productivité. L’agriculture qui constitua l’activité principale de la majorité de la

population se voit reléguée en second plan par le tertiaire dû à l’exode rurale très massive de la

population active vers les grands centres urbains (ce qui fait que la propension à exercer le petit

commerce devient de plus en plus considérable), même les villages jadis réputés pour leur attachement

à la terre voient leur populations, manifester de plus en plus de désintérêts à l’agriculture au profit du

petit commerce d’étalage ou ambulant .L’hypertrophie du tertiaire, suscitent d’une part la question du

développement inégal des secteurs productifs, d’autre part elle, caractérise l’augmentation de la

consommation qui à son tour entraîne la hausse de la demande sur le marché local. La satisfaction

de cette demande croissante ne peut être continuellement comblée par l’importation des produits de

premières nécessités. Il faut alors mettre en valeur les immenses terres cultivables que regorge notre

territoire à travers la modernisation des moyens de productions par des techniques plus appropriées,

afin de redonner force et vitalité à un secteur qui faisait de la Guinée pré indépendante le grenier de

l’AOF. A mon sens, la mise en application de la politique de décentralisation par le biais de la

collectivisation, doit s’inscrire dans la logique de la modernisation des structures de productions

agricoles, car la solvabilité en terme d’emploi de notre potentiel industriel est près que insignifiant

par rapport à la tranche de la population active au chômage ; alors vu que notre potentiel industriel

ne nous permet pas d’assurer l’appropriation collective des moyens de production dans toute les

localités ,( en chassant que la modernisation des techniques de productions agricoles, entraînera nécessairement la mise en place des unités de production agroalimentaires, à voir les quelques percées de la politique industrielle de la 1° République, l’on saura de quoi je veux parler), pourquoi ne pas appesantir notre

effort à relever le niveau de la production agricole tout au moins pour assurer l’autosuffisance

alimentaire, créer des emplois et chercher à fixer les populations rurales sur leurs sols pour, ainsi

relativiser le phénomène de l’exode rurale et équilibrer la répartition géographique de la population sur

le territoire national. La politique agricole mise en ouvredepuis l’avènement de la 2° République, a

causée plus de mal que de bien, en tout cas le premier prêt alloué à la 2° République pour soutenir la

relance du secteur agricole vient largement conforter cette affirmation. Un prêt d’une valeur de 500

millions $ US, se sont volatilisé dans la nature, pour ne pas dire qu’ils ont servis à financer les fermes

agricoles du GENERAL CONTE, on en dira jamais plus. De toute évidence, la politique agricole du

GENERAL CONTE ne permet pas l’émergence des petits producteurs, au contraire elle favorisent et

protègent ses alliéspolitiques qui s’investissent dans l’agriculture, ce n’est pas ”La chambre nationale

d’agriculture* nouvellement crée qui nous dira le contraire. Un autre aspect non négligeable mérite

d’attirer notre attention , c’est d’une part les vraies raisons de l’implication récente de l’armée dans la

production agricole et le statut sous lequel ils sont entrain de servir , d’autre part les véritables

motivations du GENERAL CONTE en réquisitionnant les immenses surfaces cultivables en basse,

en moyenne, en haute Guinée peut être même en forêt, car il y a lieu de faire la différence entre les

biens de l’état qui demeurent la propriété collective de la population et la propriété privée du président

qui constitue son avoir avec sa famille, cette différenciation, mérite d’être élucidée pour toute la

population Guinéenne. L’organisation du paysannat en coopérative de production est une politique en

cours d’exécution, mais on n’a du mal à ressentir son impact sur le panier de la ménagère soit, disons

que le marché local ne protège pas les produits locaux pour leur écoulement facile. A titre d’exemple,

la spécialisation de certaines régions de la moyenne Guinée dans la culture de pomme de terre fut au

départ, une très belle initiative pour désengorger l’importation des produits alimentaires, mais à un

certain moment son écoulement sur le marché local s’est heurtées à des difficultés qui ont remis à jour

le manque de synergie notoire dans les actions du gouvernement , je veux faire allusion à la rupture

qui s’instaure entre la planification de ces régions dans un secteur de productivité agricole par le

ministère de l’agriculture et l’adaptation de l’importation des produits équivalents sur le marché local

qui relève du ministère du commerce, car il doit s’opérer une forme de substitution progressive entre

la production locale et les produits importés équivalent. Ce qui est loin d’être le cas, car il semble de

toute vraisemblance que le gouvernement soit incapable de créer une synergie entre les différents

départements ministériels de sorte à établir un rapport de complémentarité entre les départements. Il y

a lieu de reconnaître que, pas mal d’efforts ont été consentie par la communauté internationale pour

redonner souffle et vie à ce secteur, mais le scénario semble le même, malgré la multiplication des

programmes d’assistance aux communautés villageoises initiées par la FAO, organe des nations unies,

partenaire institutionnel des états dans la conception et l’élaboration des programmes de

développement agricoles, à travers notamment son programme le PSSA initié par JACQUE DIOUF,

le PCT qui a débuté en nov. 1999. La flambée du prix du riz sur le marché local vient non seulement

conforter ces affirmations, mais elle révèle aussi le manque de consistance des statistiques agricoles

officielles. L’agriculture Guinéenne, ne saurait connaître un véritable bon en avant, tant que le

Général CONTE continuera à détenir le monopole de cette branche d’activité car l’on ne peut être

juge et parti, ce qui veut dire que le Général ne peut initier des réformes dans cette branche d’activité

et veiller à leur application strictes, alors que lui-même bénéficie d’un régime de faveur. Le Général CONTE doit constituer un modèle, sinon toutes les mesures incitatives mises en ouvre par son Gouvernement seront vouées à l’échec. Le cas des récoltes de ses fermes rizicoles ne constitueraient-ils pas l’une des raisons de l’appauvrissement du marché local en produit vivrier, quand on sait que l’essentiel de ces récoltes sont drainées vers les pays voisins, pendant que les Guinéens dans l’ensemble, interprétaient son implication dans l’agriculture comme étant l’expression de sa volonté de rehausser la production rizicole locale, de sorte à baisser l’importation et permettre à l’état d’économiser ses devises pour d’autres besoins, tout en chassant que la plupart des outils de production de ses fermes, les véhicules qui y sont utilisés, les militaires qui y sont employés etc. ont été acquis au frais de l’état où sont rémunérés au dépend des fonds de l’état. La question que je ne cesse de me poser est de connaître le sort réservé par le régime CONTE aux immenses plaines que regorgent ce pays notamment en haute Guinée, au regard des perspectives d’avenir qui n’avaient cessé

de nous faire rêver sur leur mise en valeur ? Les Guinéens, quand à eux continuent d’espérer sans

grande conviction, car le nombre de promesses non tenues ne cessent d’accroître. Quel lendemain

connaîtront les plantations de café, d’hévéa et de palmiers à huile de la Guinée Forestière, au regard

des difficultés de fonctionnement que connaît la SOGUIPA ? Quel est le sort du projet de mise en

valeur de la plaine de monson ? Quels sont les résultats concrets en matière de production,

de l’implication des unités militaires dans la production agricole ? Quel rapport doit-on établir entre les thèses d’étude et les recherches si rares et minimes soient elles, de l’institut agronomique et vétérinaire VALERY GISCARD D’ESTAING de FARANAH et l’évolution de la politique agricole et d’élevage ? Voilà quelques-unes des questions qui m’ont incitées à engager une réflexion critique sur l’évolution de la politique agricole du régime CONTE. LA PÊCHE >La Guinée avec ses 300 Km de côtes qui lui assurent l’ouverture sur la mer, possède un territoire maritime très riche en espèce halieutique, ce qui confère au pays une capacité non négligeable d’exploitation et de mise en valeur de ce secteur. La pêche étant un secteur d’activité traditionnelle des populations côtières, mérite une plus grande modernisation de son exploitation à travers la fiabilisation des structures de délivrance des licences de pêche pour accroître la rentabilité des recettes et rendre ce secteur compétitif à l’image des autres pays de la sous région.

De ce point de vue, la pêche répond à plusieurs préoccupations notamment combler le déficit alimentaire par son apport en protéine animale pour une population dont l’apport calorifique journalier est largement en

dessous du seuil préconisé, mais aussi permettre la mise en valeur de ce potentiel naturel en vue de

consolider les programmes de restructuration et les nombreux investissements consacrés à ce secteur

par les partenaires au développement. Ce secteur semble de toute vraisemblance souffrir d’un manque

de dynamisme et du favoritisme qui caractérisent son fonctionnement au regard de la faiblesse des

recettes issues de son exploitation, du déficit du marché du poisson par rapport au besoin nutritionnels

de la population, de l’échec des projets initiés dans ce secteur. Le projet de modernisation des

structures d’exploitation des débarcadères de Conakry, engagé par le Gouvernement en partenariat

avec le gouvernement Nippon fut très salutaire au départ, mais de nos jours, ces installations sont

ornées de baraques donnant ainsi l’image de taudis, celles de téminétaye et de dixin en sont une

parfaite illustration. Le réseau de distribution du poisson à travers le pays, surtout dans les zones

dépourvues d’espaces maritimes telles que la haute Guinée et la forêt constitue une autre facette de la

problématique de gestion de ce secteur. Le projet SAKOBA d’élevage d’espèces telles que les

crevettes dans une petite localité située à environ une centaine de kilomètre de Conakry précisément

à Koba, avait suscités plein d’espoir dans le cadre de la création d’emploi, mais aussi la diversification

des produits issus de la pêche, ce qui contribuait sans nul doute à poser les jalons de la modernisation

de la pêche Guinéenne, mais ce projet présente tous les signes d’un projet qui a échoué, ce qui me pousse à admettre une fois de plus, que les tares de notre administration refont toujours surface, à savoir concevoir un projet, le mettre en ouvre et veiller à son évolution, en terme plus approprié, je dirai la capacité de conception, d’élaboration et de gestion d’un projet est une aptitude qui mérite d’être cultivée comme une démarche garantissant la réussite des projets étatiques. Ce secteur a une capacité de mobilisation des recettes qui assurerait son autofinancement et dans bien des domaines, mais il faudrait que les aptitudes intellectuelles et morales soient mises à rude épreuve aussi bien dans le cadre du choix des cadres dirigeants, que de l’élaboration des politiques sectorielles de développement. Quelle orientation donner à la politique de pêche en Guinée ? Comment regrouper les pêcheurs artisanaux en coopératives de pêche ? Comment créer une synergie entre les coopératives des femmes fumeuses de poisson et les pêcheurs en vue de rendre le secteur plus productif ? Voilà quelques-unes des questions qui sont à l’origine de Guinée quel devenir.

L’ELEVAGE : >L’élevage tout comme l’agriculture et la pêche, constituent des secteurs traditionnels d’activité de nos populations. Contrairement à l’agriculture, mais à l’image de la pêche,

l’élevage constitue un secteur d’activité traditionnel essentiellement pratiqué par les populations de

la moyenne et de la haute Guinée avec des rendements en viande bovine et en produits laitiers,

susceptibles d’être accrus au regard des besoins nutritionnels de la population. La Guinée étant un

pays à fort dominant musulman, l’élevage bovin doit constituer un secteur de développement

prioritaire, dans la conception de la politique globale de développemen. Le cheptel bovin Guinéen

est non négligeable au regard non seulement de la qualité du paysage naturel qui favorise la

reproduction des bœufs, mais aussi de la propension de certaines régions à exercer ce métier, ainsi

que la demande de viande bovine et de produits laitiers sur le marché local, mais la question qui se

pose est comment œuvrer, pour rendre ce secteur rentable pour l’état d’une part en imprimant une

dynamique nouvelle aux structures de gestion de ce secteur et en réactivant l’institut de recherche

d’élevage qui semble de nos jours délaissé; d’autre part faire en sorte que les éleveurs puissent tirer

des profits financiers de leur secteur d’activité, de sorte à maintenir ceux qui s’y investissent et inciter

les jeûnes qui sont fascinés par la pratique de ces métiers à se joindrent à eux pour rehausser de

façon considérable la capacité de production du pays en viande bovine et en produits laitiers en

rapport avec la demande croissante sur le marché local de ces produits. La modernisation des

méthodes d’élevage par le biais si possible de l’insémination artificielle où des méthodes qui allient

tradition et modernité, semblent s’imposer comme une alternative non négligeable dans la recherche

des voies et moyens de relance de la production agroalimentaire locale.>Le pays ayant déjà une

expérience traditionnelle dans l’élevage à travers notamment une catégorie de la population locale,

fortement imprégnées des méthodes de gestion des fermes traditionnelles, facilite tant soit peu

l’élaboration de politiques de développement établissant un programme exécutable à long où moyen

terme de certaines dispositions législatives en vue de redorer le blason de cette branche d’activité avec

un rendement de loin inférieur aux capacités de sa mise en valeur. La capacité structurelle de l’état

dans la valorisation des secteurs d’activités économiques, doit s’appuyer sur les prédispositions

naturelles en matière de ressources et les aptitudes socioprofessionnelles qui se sont développées à

travers l’évolution du pays. La mise en œuvre d’un partenariat de bonnes augures entre les quelques

rares initiatives privées, s’incrustants dans le secteur de l’élevage et les différentes stratégies

gouvernementales de revalorisation des secteurs productifs, constitueront sans nul doute une bonne

solution pour freiner l’exode rurale, au regard de la nouvelle conception du développement qui

privilégie une répartition équilibrée de la population sur le territoire, en d’autres termes, il faut mettre

au point des mesures qui encourage la fixation des populations sur leur sol. Quels sont les voies et

moyens susceptibles de permettre aux éleveurs de s’autogérer en partenariat avec les structures étatiques

? Comment inciter les partenaires au développement à s’impliquer d’avantage dans la relance de

l’élevage et ses produits dérivés? Quelle place doit-on réserver au secteur de l’élevage dans la relance de la production locale? >Comment

promouvoir une stratégie de développement qui puisse établir un lien étroit entre l’élevage et l’agriculture? Telles sont les préoccupations auxquelles s’attellent Guinée quel devenir.

LES BIENS D’EQUIPEMENT

 La configuration du schéma ci-dessus inspiré du schéma d’industrialisation par substitution émane de ma volonté de proposer une approche de solution parmi tant d’autres à la problématique du développement social, et économique qui n’en finit pas de faire couler de l’encre et susciter un débat quelque fois contradictoire et divergent, quelque fois nourries de convergences de point de vue en fonction de la complexité des questions qu’elle soulève. En effet, les biens d’équipements sont de nos jours essentiels dans le développement économique et sociale de toute nation du fait de la modernisation progressive de la vie dans toutes les sociétés humaines, et du partage de certaines valeurs culturelles qui rentrent dans la composition de la civilisation universelle, c’est pourquoi nous allons essayer d’opter pour deux grandes classifications des biens d’équipements à savoir les biens d’équipements ménagers et les biens d’équipements professionnels tout en chassant que notre niveau de développement actuel fait que la propension du pays à importer des biens d’équipements ménagers, prime sur celle des biens d’équipements professionnels, ce qui ne m’empêcherait pas de manifester un intérêt considérable pour les biens d’équipements professionnels, car ils rentrent dans le cadre de l’équipement de nos petites unités de productions que j’appellerai les manufactures de produits semi finis, donc ne répondant pas de façon convenable au schéma d’industrialisation ci-dessus, encore moins au transfert de technologie, d’industries lourdes conformément aux potentialités naturelles du pays. Au delà, il est à redouter que le pays ne se transforme en dépotoir de biens d’équipements ménagers d’occasions, qui proviennent de tous les horizons, du fait d’un développement anarchique du secteur tertiaire. La capacité de représentativité de nos opérateurs économiques aux yeux des grandes firmes qui produisent et commercialisent ces biens d’équipements ménagers, et une structuration peu commode des mécanismes du marché, en plus des risques que présente le pays en matière de stabilité politique font que le pays, ne figure point sur la carte des pays aptes aux investissements de grande envergure et même si elle y figure, elle ne bénéficie pas de la faveur des investisseurs. Le bilan que présente le pays en matière d’investissement est très sombre, au regard des potentialités naturelles et des multiples débouchés, exception faite des grands chantiers de l’état notamment les infrastructures routières, scolaires, sanitaires conjointement financées dans la plupart des cas par l’état, les partenaires multilatéraux et quelques rares partenaires bilatéraux tels que la France, le Japon etc… continuant malgré certains désaccords de principe à apporter leur soutien au gouvernement Guinéen, avec la ferme volonté d’aider ce peuple à retrouver les voies et moyens pouvant le mener à un devenir radieux, tandis que dans le cadre de l’investissement privé, il semble difficile de faire la part des choses, car aucun investissement privé de taille n’a vu le jour hormis dans le secteur minier, je veux parler d’investissements capables de créer plus de mille emplois, sauf qu’on assiste à la floraison d’immeubles dont on ne saurait situer à vrai dire l’origine des fonds. Etant donné que le pays éprouve de sérieuses difficultés dans sa volonté de s’industrialiser, il serait tout à fait illusoire de s’attarder ne serait-ce que pour l’instant sur les capacités que le pays possède à produire des biens d’équipement professionnels, si vous voulez à s’auto équiper, mais plutôt réfléchir sur les possibilités de promouvoir une industrialisation progressive des structures artisanales en l’accommodant avec une politique économique qui favorisera le procédé selon lequel l’importation des biens, doit être fonction des besoins prioritaires que manifeste le pays à l’égard de l’extérieur. L’importation de biens d’équipement professionnels est fortement tributaire des opportunités que le pays s’offre en matière d’industrialisation, ce qui fait que la Guinée présente peu de débouchés pour ces genres d’opérations commerciales, en tenant compte du fait que les petites unités de production citées plus haut ont toujours fait les frais soit de la mauvaise gestion des administrateurs commis à la tâche, soit de la non conformité des besoins d’expansion aux réalités économiques du pays, soit de l’amalgame d’une fiscalité inadaptées à l’émergence des entreprises privées, de l’inexistence où le manque de dynamisme des structures de promotion économique, en dernier ressort du manque éventuel de volonté politique impliquant manifestement les potentats locaux dans la conception et la vulgarisation d’une politique d’industrialisation cherchant à combler le vide crée, par la proportion de plus en plus incongrue des produits importés. Il serait tout à fait difficile de parler de biens d’équipements sans mettre un accent particulier, sur l’importation des biens rentrant dans le cadre de la construction des infrastructures publiques et privées à savoir (les bâtiments administratifs, les grands projets immobiliers et d’habitats etc.) qui sont des signes ostensibles d’un pays qui innove , bouge, se modernise et prospère, d’une économie en pleine croissance, qui crée de l’emploi, dont la capacité d’assurer sa part de financement dans l’exécution des projets en partenariat avec ses partenaires au développement lui confère plus de crédibilité et de marge de manœuvre économique. L’importation des biens d’équipements infrastructurels en Guinée, cause plus de mal que de biens, parce qu’elle se fait au détriment de l’état à travers sa fiscalité, car trop d’exonération fiscale surtout pour des raisons de favoritisme et non pour une commodité économique, privent l’état de ses recettes donc, tue l’économie, ce qui semble de toute vraisemblance le cas de la Guinée notamment dans le cadre de la construction de la cité des chemins de fer.

LA COOPÉRATION MULTILATERALE La coopération multilatérale, en tant qu’une forme de coopération mettant en relief les relations existantes entre les pays pris isolément et les différents organismes prestataires du développement, notamment avec les organes spécialisés des nations-unies, les agences de coopération des pays développés, mais aussi les organisations non gouvernementales, constitue une forme d’assistance mise en œuvre, pour pallier aux imperfections résultant de la coopération bilatérale. Cette forme de coopération a pris une proportion considérable dans la configuration des relations internationales, de sorte qu’elle apporte des solutions non négligeables dans la résolution des problèmes émanant des caractéristiques du sous développement. De nos jours, cette forme de coopération,semble octroyer une marge de manoeuvre de plus en plus grande, aux pays pauvres dans leur tentative de valorisation d’immenses ressources locales, qu’ils regorgent. Partant, le constat résultant de cette forme de coopération, laisse augurer des perspectives d’avenir radieux, dans l’amorce d’un développement économique et social des pays sous développés, au regard des procédés et principes qu’elle met en place, tout comme les approches de solution qu’elle essaye d’envisager. Cette forme de coopération se trouve entravée par un manque de volonté politique affichée de certains pays, où du moins, le manque de cohérence et d’adaptation des politiques locales aux directives émises par ces institutions, dans leur approche participative du développement économique et social de ces mêmes pays. Ce qui fait que ces pays, rompent avec l’interaction des politiques locales et les directives émises par ces institutions. Si nous partons du principe selon lequel, ces institutions évoluent non seulement en partenariat avec le conseil représentatif de la société civile, mais aussi en parfaite communion avec les aspirations collectives de développement des populations à la base, qu’elles côtoient et accompagnent dans la réalisation de la plupart des projets locaux de développement, je pourrai dire, sans risque de me tromper, qu’elles s’avèrent être un tremplin et une source inépuisable de solution de développement pour ces pays, qui ont accumulés et continuent d’ailleurs à accumuler des erreurs, des ruptures de programme, mais aussi un manque notoire de cadre réglementaire, juridique et institutionnel dans la réalisation de leurs objectifs de développement, au prorata des

recommandations émises par ces organismes prestataires du développement, qui possèdent d’énormes expériences en matière de

développement, parce que directement impliqués dans le processus de conception et de réalisation des politiques de développement

à l’échelle planétaire. La coopération multilatérale, c’est aussi la possibilité donnée aux collectivités de s’autogérer, s’auto financer et

entreprendre des initiatives dans l’optique de conférer une plus grande synergie à la politique de décentralisation qui en est dans les

normes, un corollaire, ainsi que les micros projets qui en sont une émanation. De ce point de vue, les nouvelles stratégies de

développement consacrées aux pays sous-développés, font état d’une nécessité croissante de privilégier les micros financements dans la réalisation des objectifs de développement. Si la mondialisation, constitue à certains égards, l’harmonisation des politiques publiques, la libéralisation des marchés, du commerce international tout comme les nouvelles technologies de l’information, j’en passe, la coopération multilatérale ne pourrait en révéler que les aspects bénéfiques. LA COMMUNICATION La communication étant un domaine, auquel revient un rôle essentiel dans la conception et la vulgarisation des objectifs de développement, au sens primo du terme, mais aussi l’ensemble des structures directement impliquées dans le traitement, la diffusion et la mise sous presse de $l’information, ”Guinée quel devenir” s’en fait l’écho, dans la perspective d’en révéler l’impact sur le processus de développement, les points d’inertie qui en caractérisent, les difficultés liées à un accès plus étendu pour toutes les couches de la population, la censure et la rétention volontaire de l’information auxquelles la presse privée, fait face, l’allègement des coûts de confection des journaux privés pour réduire le prix, au regard de l’énormité des taxes appliquées sur les produits rentrants dans leur confection. Si la Guinée continue à balbutier entre un besoin pressant et accru de libéraliser le secteur de la communication, comme c’est le cas dans plusieurs pays Africains, et continuer à avoir une main mise effective sur les procédés et techniques de l’information, de sorte à en contrôler l’usage et prévenir les dérapages qui en découlent, le renouveau politique s’en trouve totalement différé, dans la mesure où son rôle semble incommensurable sur l’évolution des mentalités, le rôle d’éducation des masses laborieuses qu’il entreprend, l’élargissement de la sphère de compréhension des institutions démocratiques et les lois qui en découlent, toute l’extension de son domaine de compétence au regard de la conception moderne des techniques d’information. Partant, il y a lieu de reconnaître que la Guinée, à travers bien évidemment, les structures de communication, les procédés mis en branlent, la relativité de la liberté de la presse, tout comme l’ensemble des exactions et violations des libertés fondamentales qu’encourent les journalistes, surtout ceux de la presse privée, le manque de dynamisme des structures de la presse publique, l’opacité des politiques gouvernementales en la matière, ainsi que la vétusté de la logistique, font penser qu’il n’y'a pas, où presque pas, l’amorce d’un développement accru de ce secteur, en harmonie avec le processus de démocratisation en cours. Un pays dans lequel, il n y a pas de quotidiens d’information, même gouvernemental, encore moins de presse privée audiovisuelle, en plus de l’incohérence et l’incompatibilité des choix politiques avec les objectifs de développement multisectoriels, qui sous entendent une plus grande synergie de l’ensemble des structures. Ce qui fait que le CNC se livre à une répression farfelue de la presse privée, avec sa législation tant décriée. L’OPG quand à lui, n’est réduit qu’à un rôle de support, ne serait-ce que technique. La transformation de la RTG en ORTG, a vite tourné à un véritable quiproquo, parce que ne parvenant plus à jouer le

rôle d’antan, c’est à dire entretenir la démagogie et la dissuasion, à l’égard de certaines pratiques que le gouvernement ne se veut

responsable, tandis qu’il en est l’auteur. Le dynamisme du correspondant d’Africa n°1 est novateur, car doué de grandes qualités journalistiques, tout comme un ex directeur de l’ORTG qui démissionna parce que ne supportant plus, les injonctions injustement nourries à l’égard de son travail. Ce secteur souffrent de graves distorsions structurelles et institutionnelles, ce qui pourrait occasionner un véritable désordre dans l’exécution des directives gouvernementales de développement économique et social. Le secteur de la communication peut jouer, un rôle de premier plan dans la lutte contre la pauvreté, comme le prouve de récentes études, qui font état de sa capacité à infléchir la gestion des deniers publics, opérer une plus grande implication et prise en compte, de la population dans les projets de développement. En dernière instance, admettre qu’en Guinée, les journaux se font de plus en plus chère, tandis que le revenu de la population va en décroissant, approuve l’hypothèse selon laquelle, le processus de démocratisation s’opère, en parfaite discordance avec le développement du secteur de la communication.

Ce qui dénote, une certaine déconvenue à l’égard de ce que devrait être, une presse libre, indépendante et au service du

développement social, politique et économique. Les différentes technologies de l’information, dans ce monde de nos jours, permettent

d’impulser et redynamiser toutes les structures de l’état, de la culture de la communication au sein d’un service, en passant par la

communication intersectorielle, jusqu’à celui du web, où encore une large diffusion des actions gouvernementales à l’attention des

populations locales. S’il reste évident, que sans liberté de la presse, il ne saurait y avoir, de véritables processus de démocratisation,

encore moins asseoir les bases d’un développement politique, social et économique des plus reluisants, la Guinée demeure largement en retard dans la rationalisation et la mise en place de structures de communication dignes d’un état de droit au sens contemporain du terme…. Après avoir exposé en long et en large, l’essentielle de la situation politique, économique et sociale de la Guinée, et pour un besoin de commodité de l’ouvrage, il me paraît important de proposer quelques solutions, au regard

de l’exposé exhaustif des difficultés énoncées plus haut. Ceci dit, les solutions proposeront une approche de résolution de ces

mêmes problèmes. Dans le volet politique: Avant tout, l’alternance ou si vous voulez le libre exercice des libertés politiques, dans le

cadre de l’accession au pouvoir, part désormais au delà, d’une simple espérance et s’inscrit comme, un gage de survie de la

démocratie en Guinée.

*Il faut primo créer: ONPE L’observatoire nationale des processus électoraux, en vue de pallier aux contentieux

prés et post électoraux. Il sera constitué des membres du ministère de l’Intérieur, de la société civile et de l’ensemble des représentants de tous les partis politiques, prenant part à l’élection. Il sera chargé de gérer toutes les élections démocratiques. Ces membres, qui doivent être renouvelés, à la faveur de chaque élection, déposeront un rapport d’activité, à la fin de chaque mandat. Ce rapport comportera, l’ensemble des difficultés matérielles, organisationnelles, rencontrées au cours de l’exercice, dans le but d’améliorer la transparence et l’organisation qualitative des élections. Ce rapport, doit être reversé dans le programme d’étude de l’école nationale de l’administration.

*Secundo: Il faudrait que le gouvernement convoque une conférence nationale, non vindicative, mais dans le but de relancer le dialogue interne avec l’opposition, en vue de calmer les ardeurs et proposer une plateforme de gestion politique du pays, qui requiert l’aval de toutes les forces vives de la nation. Il faudrait qu’au sein des partis, une règle de succession légale, soit instituée, afin d’éviter la morosité des structures, empêcher que la vie du parti, ne soit exclusivement confondue à celui du leader et permettre une désignation libre des candidats par les militants à la faveur de chaque élection. Il faut nécessairement que soit crée. l’ENA L’école nationale de l’administration, est un impératif pour tout pays, qui souhaite, rehausser le niveau de son administration, ses institutions démocratiques et conférer un statut de cadre compétent, à tout ses administrateurs.

Les difficultés et les avancées, dans tout les domaines de la vie d’une nation, doivent constituer une expérience, à faire valoir, à travers les institutions d’enseignement. Au niveau de la sphère politique, sociale et même économique. Je crois que de ce point de vue, l’ENA paraît indépassable, voir incontournable. Il faut nécessairement, remettre en cause, la délimitation du nombre de mandat, découlant du dernier amendement de la constitution, car dans un pays, comme la Guinée, il paraîtrait inacceptable, qu’un président fasse plus de 2 septennats, pour le simple fait que les méthodes d’accession au pouvoir, laissent à désirer.

Sur le plan économique: Le plan doit acquérir son autonomie décisionnelle et soumis à un statut administratif particulier, tout en admettant qu’il ne saurait faire abstraction, les grandes orientations de la politique générale dictées et émises par l’équipe gouvernementale, car il est chargé de sa matérialisation.

De ce point de vue, je dirai, que l’impact du plan sur les directives gouvernementales, est à mon sens, comparable, au rôle du système

nerveux sur le corps humain. Pour moi, l’occupation de la première responsabilité, de la direction générale du plan, ne doit pas être

soumise, à une influence politique, je veux dire que c’est pas un poste politique. Il y a un travail de titan à y effectuer. La première

mesure à prendre, serait d’engager un audit général de l’ensemble des structures étatiques, en vue d’évaluer les ressources et les

capacités financières de l’état, non dans le seul but de révéler la gabegie financière. A défaut d’impliquer, le CERES dans la recherche

des solutions économiques, étant donné que ma logique, à moi, s’inscrit dans l’implication effective de toutes les forces vives de la

nation, dans le processus de développement, il faut créer un observatoire national des stratégies économiques, dénommé ONSE. Cet

observatoire, se chargera, au regard des fluctuations conjoncturelles, de prospecter, analyser et proposer un tableau illustratif de la

situation économique. Il faut créer, s’il n’existe pas, l’inspection générale des services économiques de l’état, directement placée sous

la tutelle de la présidence, mais pouvant, au besoin, être soumis, au contrôle du parlement. Cela, y va de la santé et de la bonne

gestion économique des structures étatiques. Il faut, si besoin, repenser la sécurisation des recettes, des services différentes directions régionales, nationales de la douane, car plus grand pourvoyeur de fonds. La simple implication, d’un bureau privé, pour sécuriser les recettes, ne suffira à elle seule. Il faut doter la douane, des normes de sécurité réelles, en partant la rigueur dans le contrat de cession, jusqu’au niveau de la perception, à la plus basse échelle. L’agriculture mobilise, nous le savons tous, plus de 75% de la population, alors qu’elle, ne permet pas, de satisfaire, plus de 50% des besoins alimentaires, d’où, l’hypothèque de l’objectif,

“autosuffisance alimentaire”, partant «sécurité alimentaire”. La politique agricole, est de loin, en deçà des potentialités agricoles très

immenses, notamment, l’abondance et la fertilité des sols. Il faut, nécessairement, créer une banque agricole, où à défaut, ”un fonds

national agricole” Au niveau des mines, il y a une panoplie de mesures, à la fois incitatives pour les investisseurs, mais aussi de

rationalisation à la fois, des méthodes d’exploitation trop archaïque, parce qu’artisanale et les contrats trop mal négociés, sans oublier, l’élucidation de la part de recette dans le budget national, car ce secteur, serait en même, de générer des fonds considérables, parce que bénéficiant de l’attractivité des pierres précieuses…..

 LES DÉFIS 

Après avoir proposé quelques solutions en guise de correctifs, aux nombreux dysfonctionnements structurels et institutionnels, les difficultés sociales, politiques et économiques, il me paraît tout à fait commode de dresser un tableau, ne serait-ce que succinct des défis, qui pointent à l’horizon temporel et jalonnent la vie des nations pauvres, au regard des objectifs de développement et la restriction progressive de toutes les formes d’assistanat, qui faisaient jadis preuve, de point d’encrage des relations nord- sud. Ceci dit, les défis qui pointent à l’horizon temporel, peuvent être énumérés en fonction des aspects caractéristiques du développement, à savoir: le politique, l’économie et le social. Partant, s’il convient d’énumérer les aspects de sorte à cerner le problème dans toute sa complexité, il serait aussi important d’établir un rapport entre les efforts de progrès internes et les normes spécifiques aux

partenaires en matière de développement. Ce qui me pousse, de plein gré, à assujettir le développement aux fluctuations

conjoncturelles internationales, pour le simple fait que la configuration politique et économique actuelle du monde, impose une

économie à dominante doctrinale unique. Il n’y'a plus d’alternative, pour les pays qui souhaitent continuer à se cramponner dans un

système politique autre que libéral. Ce qui fait que le choix des réformes doivent non seulement être de rigueur, mais aussi tenir

compte de tout les aspects rentrant dans le cadre de la consolidation du devenir de toute nation. Avant d’attaquer le vif du sujet, je

souhaite au prime à bord, balancer quelques statistiques, vous permettant de voir claire, dans la situation décrite et qui continuera à être décrite. Le PIB en valeur nominale(estimation 1999) est de 4583 milliards de FNG PIB par tête est de 584,4 milles FNG(estimation 1999) Budget volet dépenses(estimation 1999)773,4 milliards de FNG Masse monétaire 1796,1 milliards (estimation juillet 2005) Espérance de vie est de 54 ans en 1996 Taux de scolarisation est de 33,6% 1994-1995 enquête intégrale En sept 2006 1 dollar=5510FNG 1 euro=7019FNG(le cours officiel, ce qui n’a rien à avoir avec le marché parallèle) Importation CAF 1999=766,0milliards de FNG Exportation FOB 1999=748milliards de FNG Population 7.156.400hbts en 1996; 7.842 800 hbts en 1999 Superficie totale: 245857km² Taux de mortalité infantile 98 pour mille enquête démographique 1999 Taux d’accroissement naturel annuel est de:3,1%,(recensement 1996) Densité est pareille aussi bien en zone urbaine, qu’en zone rurale: 29,1% en 1996 et 31,9% en 1999.

 Le déficit de la balance commerciale était de:-20,5 en 1995;105,9 en 1996;167,3 en 1997; 38,2 en 1998; -17 en 1999 Ces statistiques qui peuvent paraîtres peu reluisantes, peut être, (car les ténors du pouvoir à Conakry, semblent hostiles à toute forme de mise en exergue de la réalité sociale, politique et économique, surtout quand elle a lieue à l’extérieur du pays); permettront aux uns et aux autres de se faire une idée de la pertinence de la démarche de conception et l’analyse qui en découle.

Par ailleurs, la situation telle qu’elle est décrite dans ce document et à travers ces statistiques, révèle une situation tantôt de régression, tantôt de stagnation. Raison pour laquelle, des réformes en profondeur sont à remettre au goût du jour, la rigueur dans la gestion du patrimoine restaurée et la compétence imposée comme seul gage de relance du processus de redressement économique. Ces statistiques doivent être prises à la légère, car elles émanent des structures étatiques, en l’occurrence la DNS à travers AFRISTAT. Sur le plan politique, il existe d’innombrables défis, aussi bien dans la mise en place effective de toutes les institutions concourantes à la consolidation du processus de démocratisation, que celles des structures permettant, une décentralisation du pouvoir dans la nécessaire logique des prises de décision.

 SUR LE PLAN POLITIQUE

 La situation telle qu’elle est vécue de nos jours, laisse d’énormes questions à la fois difficiles à élucider et imbibé de contrariétés. Ce qui donne une composition de l’échiquier politique très en deçà, des objectifs politiques à atteindre. La politique s’y découvre alors, sous un aspect peu enclin, à la mise en valeur des ressources humaines, dans une situation, où un besoin extrême de renouveau politique est à la mesure de la survie de la nation. Partant, la Guinée vit de nos jours, une situation assez particulière du point de vue politique, car elle a amorcée ou elle amorce, un tournant décisif dans la construction progressive du processus de démocratisation, au regard de la maturité de l’esprit critique, des formes de contestation jadis inconnues, des analyses jugées trop extraverties. Cependant, la misère sociale, la confiscation du pouvoir par une poignée d’individus, le déficit de créativité et d’innovation politique, le repli identitaire compromettent sérieusement les aspirations supérieures, pourquoi pas hégémoniques à la dimension de la réputation politique, que ce pays s’est bâti, depuis des lustres. On est certes tenté, de dissimuler,(je veux dire les idées partisanes), à mon sens, l’objectif à la fois premier et commun de la primauté de l’intérêt supérieur de la nation au détriment des insinuations partisanes, à la conception trop vieille de la légitimité du pouvoir,(car le pouvoir même réduit au concept le plus simple, définit et consiste à pouvoir coordonner aussi bien toutes les initiatives, que la capacité d’élucider à travers des interprétations cohérentes les faits sociaux, les transformations qualitatives et quantitatives, afin de consolider et rendre prospère le devenir collectif),mais aussi la définition de la transcendance de la réflexion politique sur les orientations économiques, il reste et il restera établi que les mutations s’y trouvent assujetties de façon voulue ou non…….

Tout en cherchant à surseoir la conception politique de l’économie, de Guinée quel devenir 1 et le volume 2 que je viens de republier et empêcher tant soit peu, l’arnaques, je me permets toujours d’évoluer en prolongeant la conclusion, comme pour refaire le document et embrasser tous les domaines préalablement contenus, dans la version initiale. La conclusion à laquelle, j’ai abouti, après une description des différents secteurs sociaux, économiques et politiques, fût d’intégrer pour une large part, les différentes conceptions du éveloppement à savoir: + Définir et intégrer les politiques sous-régionales, en vue de promouvoir un concept de développement alliant le concept classique et les innovations qui se font jour, dans une logique conjecturale, bien sûr, de sorte à

attirer l’attention des uns et des autres, sur la valeur conceptuelle de l’œuvre. + Une définition concise de la décentralisation de sorte à spécifier les prérogatives, les attributions et les domaines de compétence des collectivités de base, afin d’octroyer à chaque collectivité, les modalités de son implication dans le développement. +Réévaluer la politique de décentralisation en occultant l’autonomie de gestion et prôner une plus grande rentabilité des recettes fiscales, en vue d’octroyer des possibilités d’action financière accrue, à ces mêmes collectivités,

car les conceptions les plus innovantes du développement, nous interpelle sur la nécessité d’élargir la décentralisation sur l’autonomie

financière indispensable, à l’auto-développement, si vous voulez, conférer une autonomie financière aux collectivités de base, dans l’optique d’enclencher leur prise en

compte effective dans le processus de développement de la nation. Il faut reconnaître en toute logique que la conception politique de cette œuvre, m’avait amenée à mettre en exergue, le rôle combien de fois important de l’éducation et pratiquement toutes les formes de consolidation du devenir collectif, à savoir: le rôle revenant aux écoles normales d’instituteurs (ENI) et la politique

d’adéquation de la formation au prorata du marché de l’emploi, pour le simple fait que la tendance observée dans l’évolution de la

politique éducative Guinéenne demeure un taux élevé de diplômés des institutions d’enseignement supérieures, pendant qu’au même

moment le pays ne parvient pas à absorber le taux de chômage. Donc, la logique voudrait, comme l’a d’ailleurs fait observer

l’ensemble des études prospectives sur les possibilités de développement, que l’orientation de la politique en matière d’éducation soit

en totale adéquation avec les besoins exprimés par le marché de l’emploi. Ce qui veut logiquement dire, un développement plus

cohérent de l’enseignement professionnel pour désengorger le taux de chômage, satisfaire le déficit de main d’œuvre et favoriser

l’implantation des investisseurs. En 23 ans, l’état n’a pu offrir plus de 20000 emplois, si je ne m’abuse, pendant que les besoins en

main d’œuvre se font pressants, latents. L’état qui est le plus employeur n’a jamais réussi à protéger les entreprises contre les dépôts

de bilan, ce qui fait que les entreprises ouvrent et ferment sans que explications ne s’en suivent.Au delà, les techniques d’enseignement

ne prennent pas tout à fait en compte toutes les exigences imposées par une formation adéquate, soit par manque d’enseignements,

soit par un manque notoire de matériel. Ainsi certaines institutions d’enseignement ne sont même pas dotées de laboratoires équipés

alors qu’ils forment dans les domaines expérimentaux. En gros, il faut tout court une revalorisation de la part du budget alloué à l’enseignement, car le développement nécessite avant tout une politique éducative largement inspirée… Pour mieux étayer ma reconstitution de “Guinée quel devenir1″, je continuerai à décrypter à satisfaction, du moins, c’est mon souhait, certaines idées qu’elle comportait et qui sont susceptibles, à mon sens, de rendre intelligible, ma conception et mon analyse de la situation. Sur ce, je reviendrai sur l’univers bancaire Guinéen, notamment, le rôle de la banque centrale, dans création monétaire, la régulation et l’assouplissement, de la politique monétaire, ainsi que son attrait sur la stabilité

économique, quand on sait que, la conception classique de la neutralité de la monnaie, n’est plus une donne essentielle, pour mieux

saisir les théories modernes, qui font de la monnaie, un support explicatif de l’inflation, du chômage et les fluctuations que connaissent

le marché par le jeu de l’offre et de la demande. Ce qui fait que, la maîtrise de l’équilibre économique, elle même s’y trouve assujettie.

L’évolution de l’indice des prix à la consommation, à Conakry, nous incite, à toujours revoir les agrégats monétaires, dans ce qu’ils ont de plus consistants et réalisables, notamment l’émission des bons du trésor… Dans la logique toujours dominante de boucler la reconstitution de “Guinée quel devenir1″, en accord parfait avec mon souci de mieux tabler, sinon proposer un survol des aspects monétaires, contenus dans la description du

marasme économique, que connaît la Guinée, depuis son accession à l’indépendance, avant probablement de m’étendre là-dessus dans la trilogie, j’ai eu à découvrir, lors de mes lectures, de la prise de position de N. Copernic, émise au 16° siècle, dans son

“Discours sur la frappe des monnaies”, repris par un ouvrage de notre époque, ”Monnaie” Théories et politiques, comme pour mieux

asseoir, ma vision comme tant d’autres modernes, de l’indissociabilité de la performance économique et d’une interdépendance, de la

croissance, de la formation des prix, de l’inflation, en somme de la stagnation économique etc.Avec la politique monétaire… Je cite «Quelque innombrables que soit les fléaux d’ordinaire la décadence des royaumes, des principautés et des républiques, les quatre suivants sont néanmoins, à mon sens, les plus redoutables: la discorde,

la mortalité, la stérilité de la terre et la dépréciation de la monnaie. Les trois premiers de ces fléaux sont si évidents que personne ne

les ignore, mais le quatrième, concernant la monnaie, n’est admis que par peu de gens, par les esprits les plus ouverts, car il ne ruine

pas les états d’une façon violente et d’un seul coup, mais peu à peu d’une manière près que insensible”. Sur ce, il y’a lieu de reconnaître, qu’on a jamais été aussi près, d’un questionnement fondamental, sur le rôle de la monnaie, dans la décadence économique de la Guinée. Quel rapport pouvons-nous établir entre la dépréciation du franc Guinéen et le flux d’investissement? Où encore, comment on aurait pu assurer le passage

d’une économie centralisée, avec un système monétaire où l’inflation est contenue, par le jeu de la file d’attente, à une économie de

marché, avec un système monétaire, dans lequel les lois du marché, s’autorégulent tantôt, tout comme elles peuvent être soumises, à la flexibilité de l’institut d’émission? Voilà juste deux questions, pour ouvrir le débat et susciter l’attention à suivre…

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à suivre…



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