Crise de la politique, ça continue

Camarades socialistes, le monde change vite et le réformisme ne résoudra rien

Croire qu'on peut aménager le capitalisme pour sortitr de la crise est encore une idée largement partagée par des millions de personnes. Cette idée est la base théorique du Parti Socialiste. Or il est peu probable que cette idée puisse modifier la réalité. Au contraire, elle ne fait que créer des illusions sur le système et désarme les couches populaires, qui  doivent se préparer à un approfondissement de la crise du capitalisme et donc à une aggravation de leurs conditions d'existence. Le fait que François Hollande rejoignent Merkel pour demander encore des sacirifices au peuple grec témoigne bien que les deux dirigeants sont dans une logique similaire, celle qui consiste à expliquer qu'il n'y aura pas de salut sans sacrifices. Cette litanie néo-libérale n'est pas très originale, nous la connaissons depuis des décennies et c'est sans doute pour cela que le chef de l'Etat déçoit de nombreux citoyens qui attendaient autre chose de son action (voir ci-dessous le sondage de CSA-Les Echos)

Les marges de manoeuvre du gouvernement sont quasiment nulles justement parcequ'il adopte la logique du système et ne fait aucunement appel à la créativité populaire pour inventer une autre société. Les idées généreuses de la gauche ne pourront pas aller très loin avec une telle logique.

Voici des années que des militants, certes minoritaires, ont montré que la crise du capitalisme était celle du système tout entier et qu'au sein de la mondialisation en cours un potentiel  de forces révolutionnaires est en train de se constituer dans chaque nation, certaines encore minoritaires, d'autres en conquête des pouvoirs économiques et politiques comme en Amérique Latine, mais toutes cherchant des voies différentes  à celle du capitalisme ou encore à celle du socialisme autoritaire qui mena les pays de l'Est à l'échec.

En France, le Front de gauche est une expérience très interessante à condition qu'elle ne s'enferme pas dans les schémas politiciens et fasse appel à toutes les couches de la société sans exclusive en construisant des liens militants et d'éducation populaire avec la jeunesse et la classe ouvrière notamment, car ces liens restent bien insuffisants. L'autre condition est que le Front de gauche poursuive son action sur une ligne radicale anti-capitaliste promouvant la démocratie populaire d'engagement citoyen, c'est à dire l'intervention pratique des citoyens sur toutes les questions politiques. Encore marqué parfois par des pratiques politiciennes et des intérêts partisans, le Front de gauche doit veiller à faire vivre sa pluralité et laisser non seulement aux partis qui le composent la place qui doit leur revenir mais aussi permettre aux citoyens qui ont fait le choix de ne pas être encartés dans un parti de pouvoir agir au sein du Front de gauche.

Le Front de gauche pourrait dans les mois qui viennent représenter l'alternative crédible pour un nombre croissant de nos concitoyens, cependant cela nécessitera un énorme travail d'éducation théorique sur ce qu'est le capitalisme et les possibilités de construire une autre société, un travail au sein des prochaines luttes qui ne manqueront pas de se développer parce qu'il n'y a plus de place pour le réformisme. Au contraire, la perspective d 'une transformation révolutionnaire fondée sur l'initiative des citoyens peut mobiliser largement.

Voir le sondage ci-dessous sur la popularité des dirigeants français

La cote de confiance de François Hollande sous les 50 %

Le Point.fr - Publié le 23/08/2012 à 18:45 - Modifié le 23/08/2012 à 21:01

L'observatoire politique CSA-Les Échos fait apparaître qu'une grande majorité de l'opinion estime que le gouvernement n'agit pas assez face à la crise et au chômage.

72 % des personnes interrogées pensent que François Hollande est inactif face à la crise. © Jean-Sebastien Evrard / AFP

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Les cotes de confiance de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault ont accusé un recul sensible en août, selon l'observatoire politique CSA-Les Echos diffusé jeudi, qui fait apparaître aussi qu'une grande majorité de l'opinion estime que le gouvernement n'agit pas assez face à la crise et au chômage. La cote du chef de l'État a reculé de cinq points pour passer sous la barre symbolique de 50 % (à 49 %). Celle de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a diminué parallèlement de quatre points, à 49 %.

Selon l'institut CSA, cette baisse de confiance dans le couple exécutif concerne surtout les jeunes de 18 à 24 ans et les personnes âgées de 65 ans et plus. Par ailleurs, sa cote diminue de six points auprès des sympathisants du Parti socialiste (84 % pour François Hollande et 80 % pour Jean-Marc Ayrault).

Gouvernement inactif

Soixante-douze pour cent des personnes interrogées ont le sentiment que le gouvernement n'est pas suffisamment actif face à la crise économique et au chômage. Même au sein du Parti socialiste, ce jugement est majoritairement partagé (49 % contre 47 % exprimant un avis opposé). L'ex-Premier ministre UMP François Fillon reste la personnalité politique préférée des Français, avec 55 % d'images positives (- 1), devant un autre ancien Premier ministre de droite Alain Juppé (53 %, + 1) et l'actuel ministre de l'Intérieur socialiste Manuels Valls (49 %, - 1). Parmi les sympathisants de droite, François Fillon recule de 4 points (87 %) et devance toujours l'ancien président Nicolas Sarkozy (80 %, - 7). Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, qui s'apprête à annoncer sa candidature à la présidence du parti déjà convoitée par François Fillon, perd d'un mois sur l'autre 18 points à 56 %. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 21 et 22 août auprès d'un échantillon national représentatif de 998 personnes âgées de 18 ans et plus.