Il ne s’agit pas d’un chien d’avalanche ou autre entraîné au sauvetage des victime mais d’un banal toutou à l’instinct certainement fort développé. Une belle histoire comme je les aime car nous sommes déjà suffisamment abreuvés d’informations sordides. Elle nous est narrée par Benoît Tréhorel sur La Nouvelle République Tombée dans sa cave puis sauvée par un chien (22 août 2012) « Il y a quinze jours, Colette, 85 ans, descend à la cave. Elle chute et ne peut plus se relever. Un chien, qui se baladait non loin de là, a entendu ses cris ».
On ne dira jamais assez le danger de l’escalier menant à la cave pour les personnes âgées. Certaines s’en tirent comme Colette avec une fracture du col du fémur - fréquente à cet âge en raison de la fragilité osseuse due à l’ostéoporose - mais d’autres s’y rompent le cou. Le kiné qui m’a soignée à plusieurs reprises à Montmorency pour mes fractures à répétition est un mec formidable. Le matin, il fait ses visites à domicile et l’essentiel de cette clientèle est constituée par des personnes âgées très peu valides. Il ne manque jamais de descendre à la cave pour chercher ce dont-elles ont besoin pour la journée. Je pense qu’une mesure fort simple consisterait à équiper ces traîtres escaliers d’une rampe solidement fixée.
Pour en revenir à notre histoire, vers 11 heures Colette prépare son déjeuner et descend à la cave chercher une boîte de champi-gnons. Mais, dira-t-elle plus tard « J'étais mal chaussée, j'avais une paire de chaussons usés », circonstance bien évidemment aggra-vante. Elle chute lourdement et ne peut plus se relever, tout juste parvient-elle à se traîner jusqu’au pied de l’escalier. Pendant une heure Elle hurle « Au secours ! A l’aide ! Je suis tombée ! ».
Le hasard ou la providence faisant parfois bien les choses, une rive-raine passe, tenant ses deux chiens en laisse. L’un deux s’arrête net devant le portail et y colle sa truffe, reniflant avec insistance et, refusant de quitter ce poste, renifle de plus belle. Sa maîtresse tend alors l’oreille et perçoit les cris d’une femme. Elle alerte le voisinage et par chance, un des voisins de Colette a une clef de chez elle « au cas où ». Ils appellent les pompiers qui la transporteront à l’hôpital de Châteauroux où elle sera opérée le lendemain. Elle passe actuellement sa convalescence à l’hôpital Saint-Roch de Buzançais, le moral au beau fixe.
Elle n’en revient toujours pas : « Ce chien m'a sauvée, quand il m'a vue par terre, il est venu me couvrir de léchouilles, alors que je ne le connaissais pas. C'est fou cet instinct qu'ont les bêtes ».