Jean Luc Delarue, toute une histoire qui s'achève

Il est apparu un midi, sur Canal, la mèche au vent, avec son look de jeune premier et ses fossettes. La grande famille du PAF venait de lui ouvrir les bras. On l'a ensuite connu la lunette attentive, l'oreillette apparente, pensant que les problèmes de société, Ca se discute avec ceux qui les vivent.

Il a marqué 2 décennies du petit écran, agacé parfois, inspiré beaucoup, quoiqu'en disent les jaloux. Il était beau, talentueux, c'était un peu le James Dean de la télévision, qui grillait la vie par les deux bouts, sans qu'on n'en sache rien, parce qu'il aimait les gens. Quoiqu'en disent les bien-pensants.

Et puis un jour, le grand public a découvert que le gendre idéal avait des démons. Alors que des artistes alcooliques sont élevés au rang de génie, on n'a pas pardonné au petit génie de la télé de s'adonner à l'addiction cocaïne. Alors qu'il se détruisait, au lieu de l'aider, certains l'ont enfoncé. Quoiqu'en disent certains hommages forcés. 

Jean-Luc Delarue est un homme populaire, et ça ne plaisait guère. Mais c'est un homme comme le PAF en a peu connu, un inventeur, un rénovateur, un inspirateur. Et un homme fragile, que ce putain de crabe n'a pas laissé revenir en haut de l'affiche. Il a incarné une génération d'hommes de télé, il marquera l'histoire du PAF comme un animateur producteur indépendant et surdoué, empathique, trop peut-être.

Nous on l'aimait Jean Luc. Avec ses énormes qualités et ses faiblesses. Il laisse une femme et un petit garçon auquel il convient de penser aujourd'hui. Parce que si Serial Zappeur est né, c'est aussi un peu grâce au fait qu'un midi, il est apparu, et qu'il m'a fait aimer passionnément la télé.

Merci.