L'obésité paternelle réduit les chances de succès de fécondation et affecte aussi, le développement du fœtus. C'est la conclusion, sur l'animal de ces scientifiques de l'Université de Melbourne qui exhortent les hommes à être « au juste poids » avant de concevoir. Cela contribuera au bon développement du fœtus, précisent-ils. Leurs conclusions doivent être présentées lors de la réunion annuelle scientifique de l'Endocrine Society of Australia et de la Society for Reproductive Biology.
Ce sont des experts australiens de la reproduction du département de zoologie de l'Université de Melbourne qui viennent de découvrir que l'obésité du père aussi, a un impact négatif sur son sperme, réduit la fertilité et les chances de grossesse mais également le développement placentaire. Jusqu'ici, ces risques entourant l'obésité et la grossesse avaient plutôt été étudiés du côté des mères, aujourd'hui ces scientifiques -motivés par les forts taux de surpoids et d'obésité des hommes australiens (75%)- l'abordent, sans concession, du côté des pères.
Le Pr David Gardner, le Dr Natalie Hannan et une étudiante au doctorat, Natalie Binder ont utilisé la fécondation in vitro (FIV) sur l'animal pour identifier les effets de l'obésité paternelle sur l'implantation de l'embryon dans l'utérus et le développement du fœtus. Les scientifiques ont généré des embryons conçus par des de souris mâles de poids normal et obèses (nourries par un régime riche en graisses pendant dix semaines). Ils constatent que le taux d'implantation d'embryons dans l'utérus et le développement du fœtus est diminué de près de 15% lorsqu'issus de pères obèses. Enfin, le poids du placenta est moindre pour les embryons issus des spermatozoïdes des mâles obèses.
L'obésité paternelle réduit les chances de concevoir : Des résultats qui indiquent, sur l'animal, que l'obésité paternelle, non seulement réduit les chances de succès de l'implantation mais affecte le développement de l'embryon, avec un placenta réduit. L'obésité de l'homme a donc bien, elle-aussi un impact sur sa capacité à fonder une famille. « Il faut être en bonne santé avant de concevoir », conseillent les auteurs !
Rappelons une autre étude, toute récente, publiée dans le British Journal of Urology International (BJUI) qui montrait que chez l'homme, l'augmentation du tour de taille est associée au risque de dysfonctionnement sexuel et urinaire et que l'obésité va affecter bien plus que la santé cardiaque et le métabolisme.
Source: Annual Scientific Meeting of the Endocrine Society of Australia and the Society for Reproductive Biology via Eurekalert (AAAS) Thinking about kids? Man, you gotta shed the kilos(Visuel Fotolia)
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