Trois millions de chinois pratiquent l'urinothérapie. Ils boivent leur petite tasse d'urine tous les matins pour renforcer leurs défenses immunitaires. Pour beaucoup d'entre
eux, c'est un remède gratuit et efficace contre toutes sortes de pathologies comme l'asthme, la grippe, l'allergie, l'hypertension, la dépression, l'insomnie...
Comment ça marche ?
Notre dégoût vis-à-vis de ce liquide est purement culturel. Le "pipi" n'est pas exactement un déchet. Il s'agit d'un dérivé purifié du sang, lui-même rempli de choses dont notre corps a
besoin. L'envie pressante que vous ressentez signifie juste que votre corps n'a pas utilisé tout ce que vous lui avez offert. Vitamines, hormones, acides aminés, insuline, enzymes et protéines se
retrouvent par dizaine dans l'urine. Du coup, on lui reconnait une impressionnante panoplie de vertus : anxiolitique, antidouleur, anti-inflammatoire, désinfectante, antioxydante, analgésique,
astringeante, etc...
Peut-on l'appliquer chez nous ?
Oui, si on ne souffre pas d'insuffisance rénale et d'hyperuricémie. Les plus sceptiques peuvent aussi pratiquer l'isothérapie urinaire (homéopathie à l'urine) en ajoutant quelques gouttes de la
potion dans un... jus de fruits. Offrez-vous un petit "shoot" tous les matins pour renforcer votre système immunitaire ou faites des cures plus courtes de 1 à 3 mois pour des problèmes plus
précis.
L'avis du docteur Michel Vanhalewyn, membre de la la Société Scientifique de Médecine Générale.
"Je suis moins surpris par ces méthodes que je ne l'aurais été il y a dix ans. La demande des patients pour ce type de démarche croît d'année en année. C'est un
concept porteur, dans l'ère du temps. Et pas si nouveau que cela, finalement ! La notion de nature a toujours été présente dans la médecine. L'approche thérapeutique d'Hippocrate était fondée sur
le pouvoir guérisseur de la nature. Mais la prudence est de mise, car méthode naturelle ne veut pas dire pratique sans danger. Il n'y a pas de véritable socle scientifique qui sous-tende cette
médecine non-conventionnelle. Personnellement en tant que médecin qui a suivi une formation scientifique cartésienne, je n'en conseillerais aucune... Mais chaque médecin a ses propres convictions
à ce sujet."
Source : "Profil" le magazine de votre
Mutualité