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Simple (Bank) s'attaque au PFM

Publié le 30 août 2012 par Patriceb @cestpasmonidee
Simple La révolution Simple (Bank) avait, jusqu'à maintenant, tendance à progresser à petits pas. Sans préjuger d'une accélération générale, l'annonce aujourd'hui de "Reports", moins de 10 jours après l'introduction de "Goals", est néanmoins notable. D'autant que cette nouvelle fonction, orientée "PFM" (gestion de finances personnelles) n'est pas conventionnelle, comme on pouvait (évidemment) s'y attendre de la part de la petite banque (2.0) qui monte.
Et cette fois, la méthode de conception est aussi digne d'intérêt que le résultat. Ainsi, Simple a commencé par interroger, en mai dernier, ses "amis" sur Facebook : "si vous pouviez poser une question à vos données financières, quelle serait-elle ?". Une fois les suggestions collectées – une quarantaine en environ un mois – quelques grandes tendances se sont dégagées (même sur ce faible volume – et la nourriture est une préoccupation universelle, semble-t-il), les ingénieurs ont recherché le meilleur moyen d'apporter des réponses pertinentes.
Le produit de leurs cogitations est totalement inédit mais reste finalement dans la continuité des précédentes orientations de Simple. La base est donc toujours le moteur de recherche, auquel le client pose littéralement une question, telle que "la semaine dernière ?", "les restaurants ?" ou encore "les montants inférieurs à 100 USD ?", et le service présente les tendances correspondantes sur la période souhaitée (à partir desquelles il est possible de "plonger" dans le détail des transactions associées). Le consommateur peut vraiment reprendre le contrôle de son argent !
Simple Reports
Dans sa présentation de "Reports", Simple met l'accent sur son avantage unique par rapport aux outils de PFM classiques (dont le principal, Mint.com, vient justement d'annoncer qu'il a dépassé les 10 millions d'utilisateurs) : une transaction, en particulier par carte, s'accompagne d'une trentaine d'éléments d'informations (jusqu'à la caisse utilisée dans un grand magasin), dont les autres institutions financières ne conservent que les principales (le commerce, la date et le montant, en général). En stockant et en exploitant ces données riches, qui lui permettent par exemple de localiser sur un plan les achats réalisés ou d'isoler les pourboires sur les notes de restaurant, Simple est également capable de répondre à des questions bien plus complexes de ses clients.
Comme avec "Goals", il reste à regretter que cette nouvelle fonction ne soit pas conçue d'abord pour mobile. Mais, encore mieux que la semaine dernière, Simple arrive à "inventer" une nouvelle approche d'un "vieux" problème, en apportant infiniment plus de valeur aux consommateurs. Car toutes les solutions de PFM (les indépendantes comme celles des banques) sont focalisées sur un principe de catégories de dépenses qui "fige" les manières d'analyser l'information. A l'inverse, "Reports" ne préjuge en rien des "dimensions" qui intéressent les clients et permet à ceux-ci (peut-être avec quelques limitations, malgré tout) de surveiller leur budget à leur façon, aussi exotique soit-elle, sans rendre l'utilisation de l'outil plus difficile (au contraire).
Voilà encore un bel exemple d'innovation à mettre à l'actif de Simple, qui, cependant, sera certainement moins aisée à copier que les précédentes...

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