CNIT Paris La Défense
Toutes lessolutions et applications haut et très haut débit
pour les collectivités territoriales et les entreprises
A moins d’un mois de l’ouverture de la 7ème édition du Salon ODEBIT, cette information presse dévoile– par le biais de différentes études de marché - les principales évolutions à l’horizon 2017 du marché du haut et très haut débit pour les collectivités territoriales et les entreprises.
Les Assises du très haut débit : l'IDATE dresse le bilan de l'utilisation des réseaux très haut débit, sur le plan mondial et au niveau des collectivités territoriales
En 2012, les collectivités ont une pleine conscience des enjeux liés au THD pour leurs territoires. Elles ont compris que les réseaux en fibre optique, de par leurs impacts sur des pans entiers de la société, dans les domaines aussi vastes que l'éducation, la santé, ou encore le logement, constituent une infrastructure essentielle et incontournable, au même titre que les infrastructures mises en œuvre au 20ème siècle dans les domaines de l'eau ou encore de l'électricité.
A ce titre, le développement des réseaux THD répond très clairement à des problématiques classiques d'aménagement des territoires, qui sont de la compétence directe des acteurs publics, et notamment des collectivités locales, qui ne peuvent donc en être exclues. Mais au-delà de la problématique d'aménagement des territoires, le déploiement des réseaux à Très Haut Débit est perçu comme une véritable source de croissance pour l'économie. Il favorise la création d'emplois, pour l'essentiel non délocalisables, dans un contexte national et européen de crise économique. Investir pour le long terme dans les réseaux à très haut débit, signifie renforcer la croissance et l'emploi à court terme pour les acteurs publics.
2012, l'année pour les collectivités de la structuration nécessaire, préalable à un large déploiement THD sur les territoires
L'année 2012 a été l'occasion pour les collectivités de mettre en place les fondations qui leur permettront de passer à une phase de large déploiement du THD sur les territoires :
• Les Schémas Directeurs Territoriaux d'Aménagement Numérique (SDTAN), document prospectifs établis par les collectivités et instaurés par la Loi Pintat de décembre 2009 relative à la lutte contre la fracture numérique, portent désormais sur 95 départements et 43 d'entre eux sont d'ores et déjà achevés.
• Les collectivités réfléchissent sur la meilleure structure de portage possible pour la mise en œuvre du THD : elles ont bien compris la nécessité de se regrouper pour être plus efficaces sur un même territoire et bénéficier d’une plus grande capacité financière. Nombre d'entre-elles devraient s'engager dans la mise en place d'une structure de regroupement de type syndicat mixte ouvert.
• Les collectivités rentrent dans une phase opérationnelle en lançant des études d'ingénierie pour avoir une vision fine des conditions technico-économiques du déploiement du FTTH sur les territoires.
En conclusion, les collectivités ont passé ces derniers mois à se structurer et à se doter des outils pour être en mesure de déployer largement le THD sur les territoires ; passant d'une approche "artisanale" à une logique industrielle de masse.
A fin 2017, les projets des collectivités locales pourraient représenter 6 millions de prises FTTH pour 4,5 milliard € d'investissement …
En tenant compte des premiers projets ayant fait l'objet d'une procédure d'appel d'offres, voire d'une attribution de marché ou de délégation de service public et qui représentent plus de 2 millions de prises à réaliser, c'est un total de 6 millions de prises FTTH qui pourraient être réalisées par les collectivités locales à l'horizon 2017, pour un investissement global de 4,5 milliards €.
… sous réserve d'une amplification des cofinancements nationaux et européens et d'une meilleure prédictibilité des revenus sur les réseaux.
Les collectivités ont passé ces derniers mois à se structurer, ce qui augure des déploiements publics prometteurs. Il reste cependant critique de trouver les financements nécessaires, et de sécuriser les revenus qui pourraient être générés sur les réseaux Très Haut Débit.
La concrétisation des projets identifiés par les collectivités suppose une amplification des cofinancements de l'Etat et de l'Europe et davantage de prédictibilité sur les revenus, qui pourrait être atteinte grâce à une réelle volonté des opérateurs de basculer leurs abonnés ADSL vers les nouveaux réseaux optiques et une action politique forte visant à programmer à terme une extinction ordonnée des réseaux cuivre, gage de visibilité pour les investisseurs.
Côté Entreprises
Les entreprises ont bien compris l’intérêt du THD (Très Haut Débit), et elles sont de plus en plus nombreuses à plébisciter la fibre optique pour relier leurs réseaux. Rien de plus logique : ce sont les usages qui créent la demande : interconnexion de sites, PRA, vidéo, Voix sur IP, télétravail, centralisation, virtualisation de serveurs et aujourd’hui, l’actualité : le cloud-computing.
Le « Plan National THD », plan gouvernemental lancé en 2011 qui vise à réduire la fracture numérique, ne suscite pas l’enthousiasme, et la fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) tarde à séduire le grand public. En revanche, le très haut débit suscite un véritable intérêt auprès des entreprises (FFTB), dont les besoins de débits sont exponentiels. Voici quelques éclairages.
· Déploiement de la fibre : l’Etat, les DSP, les opérateurs
Le déploiement du très haut débit passe souvent par la mise en place de Délégations de Service Public. Les opérateurs internet travaillent en partenariat avec les « opérateurs d’opérateurs ». Ces derniers sont souvent des Délégataires de Service Public (DSP), en charge
de mettre en place les infrastructures bande passante et connectivité optique, après avoir été retenus lors d’une consultation publique lancé au niveau d’un Conseil Général. L’intérêt d’une DSP, c’est que l’investissement est mutualisé. Il profite ainsi à de nombreux opérateurs, ce qui leur permet de proposer des tarifs très compétitifs.
· Les usages dans l’entreprise, à l’origine du succès du très haut débit et de la fibre optique :
Parmi les nombreux usages : vidéo, VoIP, télétravail, interconnexion de sites, centralisation et virtualisation de serveurs, PRA, … le « phénomène » Cloud Computing constitue un véritable accélérateur des besoins en fibre optique, ou plus généralement du très haut débit.
· Le Cloud Computing, réductions de coûts et nouveaux usages facilités par le THD :
L’informatique dans les nuages, dont la croissance est de plus de 20% depuis deux ans, est bien plus qu’une simple tendance depuis 2010. Elle consiste à disposer d’une ressource, d’un service ou d’une puissance machine quelque soit l’endroit où se trouve l’utilisateur final. On comprend qu’elle s’impose à grande vitesse dans les solutions de communications (Voix sur IP, visioconférence, messagerie…) ainsi que dans les applications métiers (ERP, CRM…), de la TPE/PME aux grands Groupes !
Ces nouvelles façons de concentrer ces multitudes d’informations vers les datacenters nécessitent pour l’entreprise de disposer de connexion Très Haut Débit, le plus souvent en Fibre Optique, afin d’accueillir et fiabiliser les échanges très volumineux qui peuvent s’opérer.
En Général
Le marché de l'accès à internet continue de croitre rapidement : 23 millions d'abonnements au premier trimestre 2012, soit une croissance de 6 % sur un an. Elle est portée par le haut débit et ses 21 millions d'accès DSL dont la dynamique ne faiblit pas malgré un taux de pénétration parmi les plus élevés du monde (qui se rapproche de 75 % des ménages). Le cap symbolique des 10 millions d'accès dégroupés a également été franchi, ce qui représente un accroissement d'un million de lignes (soit + 10 %) sur un an, preuve que ce marché est encore très dynamique et que les opérateurs alternatifs poursuivent leurs investissements sur l'ensemble du territoire. Ils atteignent aujourd'hui des répartiteurs qu'il aurait été inenvisageable de dégrouper il y a seulement deux ans et l'ARCEP poursuit ses efforts pour faciliter l'accès aux très petits NRA.
Cette dynamique sur le marché de gros du haut débit se constate aussi sur le très haut débit. En prenant en compte l'ensemble des technologies disponibles, comme le font la plupart des pays de l'Union et la Commission européenne, ce sont environ 5,4 millions de logements, soit 20% des foyers français, qui sont éligibles à des offres à très haut débit, alors que les déploiements hors des zones très denses débutent à peine.
A cet égard, selon l'IDATE, la France se place, certes derrière la Corée, le Japon ou les Etats-Unis, mais au premier rang des pays européens, y compris les pays scandinaves, pour le nombre de logements éligibles au FttH/FttB. Le retard ne porte donc pas sur le pourcentage de foyers éligibles au très haut débit, qu'il faut bien sûr continuer à augmenter, mais sur celui des abonnements effectifs : 10 % seulement environ des foyers éligibles s'abonnent. On connait la raison : la très bonne qualité de l'ADSL et la faible promotion des offres très haut débit par les opérateurs jusqu'en 2011. Les premières campagnes n'ont commencé qu'en 2012. Mais ayons en tête que le Japon a mis 10 ans pour atteindre 50% de foyers abonnés.
D'autres indicateurs avancés montrent que les opérateurs font désormais pleinement usage des moyens mis à leur disposition par le cadre de la régulation: les alternatifs ont déployé plus de 6 500 kms de fibre dans les fourreaux de France Télécom, soit un doublement sur un an, mais, surtout, ils ont désormais massivement recours à la mutualisation en zone très dense : le nombre des logements éligibles via la mutualisation a triplé en 2011 permettant l'accès aux offres de plusieurs opérateurs dans déjà près de la moitié des logements éligibles. Ce pourcentage devrait se rapprocher assez vite des 100 % Ces données sont importantes : elles montrent que les acteurs se sont approprié les règles du jeu. Ils consolident aussi leurs positions en zone très dense, après y avoir investi près de 2 milliards d'euros. A partir de là, il y a toute raison de penser que les initiatives commerciales sur le marché de détail vont se multiplier. Elles dépendent des opérateurs.
Un mot également sur le très haut débit mobile. Après l'attribution des fréquences dites " 4G " et notamment celles du dividende numérique, les opérateurs ont fait état de leur souhait de pouvoir déployer et ouvrir rapidement leurs services. Des expériences sont en cours qui démontrent le saut qualitatif permis par le recours au LTE. Sur ce point, nous avons les moyens de rattraper progressivement le léger retard pris, comme ailleurs en Europe, sur les Etats-Unis et l'Asie.
Où en est la dynamique du déploiement en dehors des zones très denses
Au cours de l'année écoulée, de nombreux jalons ont été posés : l'ensemble des opérateurs privés ont conclu des accords de coinvestissement en zone moins dense, certains ont précisé leurs enveloppes et leur calendrier d'investissement sur les années à venir ; les collectivités territoriales se sont, dans leur très large majorité, inscrites dans le mouvement de planification stratégique conduisant à l'élaboration des schémas directeurs, qu'il faut généraliser et renforcer, et ont engagé avec les opérateurs privés une démarche de conventionnement. Les premiers RIP à très haut débit ont été présentés, par exemple en Auvergne, en Bretagne, dans la Manche ou à Laval, avec là encore des enveloppes financières et des calendriers précis. Chaque mois ou presque, il y a l'annonce de nouveaux projets ; ils sont en effet très nombreux à être en préparation. Par ailleurs, Numericable a annoncé l'accélération de ses investissements pour amener progressivement le très haut débit aux 9 millions de foyers éligibles aujourd'hui au haut débit via le câble.
Au total, et c'est une question évidemment très importante, l'ARCEP et la FFT estiment que le besoin d'investissement, à la fois pour maintenir et mettre à niveau les réseaux existants et pour réaliser les nouveaux réseaux fixes et mobiles, peut être estimé à environ 6 milliards d'euros par an pendant 15 ans. Or, il s'agit de la tendance précisément constatée sur les 5 dernières années. Mais le secteur a dû, en plus, dépenser environ 5 milliards d'euros en 3 ans pour des achats de fréquences, ce qui ne devrait plus arriver d'ici la fin de la décennie. Il existe donc une marge de manœuvre d'environ 1,7 milliard d'euros par an pour absorber l'éventuelle baisse des marges liées à l'arrivée de Free Mobile.
FTTx1 vs LTE : 230 millions contre plus de 900 millions d’abonnés dans le monde en 2016
Fin 2011, seulement 9 millions d’individus étaient abonnés au LTE dans le monde, contre 220 millions au FTTx (88 millions pour les seuls abonnés FTTH/B et VDSL). La dynamique est en train de rapidement s’inverser au profit du mobile. En effet, l’IDATE prévoit qu’en 2016, le nombre d’abonnés au LTE dépassera les 900 millions contre près de 230 millions pour le très haut débit fixe (FTTH/B et VDSL).
RAPPEL
2 jours pour faire le point sur les évolutions des solutions Haut débit !, faire une retour dans le passé et aller à la rencontre des premières collectivités territoriales qui sont intervenues en 2006 et 2007 et voir ce qu’elles sont devenues... tel est l’objectif de la 7ème édition du salon ODEBIT, l’évènement majeur de la rentrée professionnelle en France qui marquera en 2012 le passage à l’âge adulte de cette manifestation.