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L'addiction à internet a sa marque génétique

Publié le 30 août 2012 par Santelog @santelog

La dépendance à Internet n'est pas le fruit de notre imagination, expliquent ces scientifiques de l'Université de Bonn et de Mannheim qui ont interviewé 843 personnes sur leurs usages du web. Les 15% d'usagers qui présentent des troubles du comportement associés, présentent également de manière plus fréquente une variante génétique d'un gène déjà associé à la dépendance…à la nicotine. Conclusions dans l'édition de septembre du Journal of Addiction Medicine.

L’ADDICTION à INTERNET a sa marque génétique  – Journal of Addiction Medicine
Les chercheurs de l'Université de Bonn et de l'Institut central de santé mentale de Mannheim ont comparé le profil génétique d'internautes addicts avec celui de sujets témoins en bonne santé. 15% des sujets de leur étude, soit 132 utilisateurs web sont plus souvent porteurs d'une variation génétique connue également pour son rôle majeur dans la dépendance à la nicotine. «Nous savions déjà qu'une mutation sur le gène du récepteur de l'acétylcholine dans le cerveau était associée à la promotion de comportements addictifs», explique le Dr Montag. « La nicotine du tabac se fixe- comme l'acétylcholine, qui est produite par le corps - comme une clé dans ce récepteur. Ces deux neurotransmetteurs jouent un rôle important dans l'activation du système de récompense du cerveau. Cette connexion joue un rôle essentiel dans la dépendance à la nicotine, mais aussi à Internet ».

Une variante plus fréquente chez les mordus du web : L'analyse des questionnaires montre que ces 132 hommes et femmes présentent bien un comportement problématique dans leur manière de gérer leur usage de l'Internet. Les femmes, en particulier, semblent plus touchées par cette mutation, sur le gène CHRNA4. «Dans le groupe de sujets présentant des troubles du comportement liés à l'Internet cette variante est plus fréquente», confirme le Dr Montag. Un constat qui devra néanmoins être validé alors que de nombreuses études ont montré que les hommes sont plus enclins à la dépendance à Internet que les femmes.

Ces données suggèrent déjà des causes génétiques à la dépendance à Internet et cette mutation pourrait être un premier marqueur biologique pour mieux caractériser et diagnostiquer la dépendance au web.

Source: Journal of Addiction Medicine 2012 SepDOI: 10.1097/ADM.0b013e31825ba7e7 The role of the CHRNA4 Gene in Internet Addiction – A Case-control Study (Visuel © Kirill Kedrinski - Fotolia.com)


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