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Marques Attack

Publié le 30 août 2012 par Claire Romanet

Je ne sais pas vous, mais moi j’adore les marques. Découvrir des logos et leur sens caché, je trouve ça passionnant ! Vous me direz, c’est de ma génération… les 25-35 ans, pauvres enfants de la consommation et des nouvelles technologies.

Alors, je traîne sur les sites dissertant sur les marques comme celui de la Pause Design (de l’agence Graphèmes,  à ne pas rater), ou encore celui de Gérard Caron (Admirable design, plein de choses à apprendre aussi).
Je passe rapidement sur les articles concernant le projet de naming « Carrefour » pour le grand stade de Lille et je file sur le site internet qui raconte les hasards qui ont donné naissance aux logos d’Apple, et autres grandes marques. D’ailleurs, saviez-vous que John Warnock, fondateur d’ Adobe Creek a donné le nom d’une rivière à sa société et que Richard Branson, fondateur de Virgin, alors âgé de vingt ans lorsqu’il lança son entreprise de vente de CDs par correspondance, avoua à son banquier « Vous savez, je suis totalement vierge en business ! »?

Moi non plus.

Et puis me voilà, à l’heure du déjeuner, à me délecter de cette application pour smartphone « logo quizz » (pas nouvelle mais très sympa), dont le principe est de deviner le nom des marques à partir de logos dont certaines parties sont cachées.
Bref, le genre d’application «  tue l’ennui  » qui n’a eu besoin que d’un instant  pour me rendre  addict. Une demi-heure plus tard (suis une marketeuse moi), me voici au niveau 5 ! ;-)

Fière, le cerveau qui fume, je rentre souveraine au bureau.  Je croise la Boss, qui me dit : «Tu sais Inès, mes enfants ont joué à l’appli hier soir, ils ont atteint le niveau 7 en moins d’un quart d’heure ! Sinon, tu as pu lire mon mail ? »

…  (Petit moment de solitude)

Vous en conviendrez, ça fait réfléchir sur l’impact du marketing sur nos enfants et surtout sur l’appropriation qu’ils en font si na-tu-rel-le-ment. (Non, ce n’est pas l’humiliation dont je suis victime, non. Moqueurs, passez votre chemin, on ne tire pas sur l’ambulance).

Alors qu’en est-il ? Que doit-on en penser ?

Est-ce l’hyperconnexion et la facilité avec laquelle les jeunes (la fameuse Génération Y) vivent les nouvelles technos qui les rendent savants en identité visuelle ? Est-ce parce que la conscience d’être au cœur d’une société de consommation vient de plus en plus tôt ? Peut-on parler du fameux besoin d’appartenance de Maslow auquel nos enfants sont assujettis ? Est ce un bien ou un mal… Bourdieu a bien prôné d’être individuellement fort ou bien d’appartenir à une communauté définie.
Pour la défense de nos jeunes, on peut invoquer le droit à la survie en société. On ne sait que trop combien les enfants peuvent être inflexibles entre eux.

Mais dans le fond, j’aime à penser que mes allégations sont parfaitement spécieuses et que j’ai simplement eu à faire à deux adolescents un peu trop éveillés, inconscients d’avoir eu la chance (pourtant improbable) de me battre, par pur hasard. Oui, je reste la meilleure quand même (ne serait-ce que parce que moi, j’ai appris le langage des marques, on ne me l’a pas servi sur un plateau). A charge de revanche, même pas peur !

sources : www.lapausedesign.fr, www.marketingattitude.net, Appstore, www.admirabledesign.com


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