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Marketing pour les pauvres, le retour, et c’est encore gratuit !

Publié le 26 mars 2008 par Frednetick

Vous aviez été des milliers à lire mon dernier post concernant le marketing pour les nuls pauvres, soyez-en remerciés. Il est vrai que j’ai intercepté cette étonnante nouvelle, l’agence pour le développement économique du glorieux peuple chinois aurait traduit ce post et l’aurait publié dans les organes officiels afin de présenter au monde des gentils pauvres bien marketés durant les orgiesques bacchanales  festivités estivales où des sportifs en shorts vont se dépasser pour l’honneur de leur patrie et pour éviter de cracher leurs poumons.

C’est aussi l’occasion pour moi de reprendre le fil de mon blog un peu délaissé. Un ancien philosophe Bulgare disait “Les jours ne font que 24H, putain c’est court 24H quand on fait plein de choses”. Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter à ce délice d’onctuosité verbale. Mon emploi du temps bloguesque étant négativement proportionnel à mon agenda professionnello-électif, vous pourrez en déduire la taille de celui-ci. (et non je n’ai pas encore de PDA).

Bref, le marketing pour les pauvres, le retour.

Se précipiter sur la suite (mais sans quitter cette page !)

Une courte billevesée donc pour vous raconter mon trajet de train d’hier matin. Comme régulièrement, je croise deux gentils pauvres, qui pratiquent la mendicité avec la précision d’une horloge suisse non affectée par les soubresauts de l’économie financière helvète. Deux personnes, une “pratique” professionnelle, mais deux approches.

Le premier a des dents en or, sans que cela ne laisse présager d’une fortune de famille dissimulée, tout au plus d’une provenance de l’Est ou d’une filiation avec une version Sarkoesque Bling-Bling de Jaws (le méchant de James oh ouiiiiiiiiii James Bond). En plus de cette dentition un peu particulière, il arbore un sourire de tout les instants, donne du bonjour madame/monsieur en déposant ses petits papiers que personne ne lit, et ne manque pas de remercier en souhaitant bonne journée même à ceux qui ne lui laissent pas de menue monnaie.

Il m’a croisé un jour avec Chérie, et depuis ne manque pas de demander de ses nouvelles, c’est artificiel mais si attentionné de sa part qu’on y croirait presque. Il vous serre la main quand il vous croise très régulièrement, bref il est à la  mendicité ce que Sean Connery était à Bond, James oh ouiiiiiiiii James Bond, le top de la mondanité classieuse.

Dans le côte gauche du ring, mon petit albanais mal rasé. Sa dégaine est des moins avenante, la tête rentrée, la barbe mal rasée, la tenue revisitant le mythe de Qasimodo et Esmeralda version vestimentaire. Dans sa main quelques pièces jaunes qu’il fait tinter sans cesse avec la régularité précautionneuse d’un patron de banque prenant ses plus-values avant la tempête financière. Un son bien particulier qui fait se fermer les yeux des occupants du wagon, trop heureux de se détourner de cette vision cauchemardesque d’un avenir qui vous fait dire qu’à l’Est c’est la merde noire.

Lorsque vous lui refusez la monnaie qu’il quémande, il vous regarde avec cet oeil dédaigneux qui vous dirait bien merde s’il savait le formuler en français.

Toi aussi ami pauvre, apprend les balbutiements de la langue de veau Molière, met sur ton visage le plus beau des sourire, reprend toi en main, donne à voir le côté attrayant de la mendicité. La mendicité de luxe, celle qui nourrit son homme sans donner l’impression à ceux qui donne de faire un acte de pitié. C’est tellement plus marketing comme attitude. Et tellement plus rémunérateur!

Cacher cette brillante littérature


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