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Spéculateur n'est pas (toujours) synonyme de parasite

Publié le 26 mars 2008 par Denis_castel

Citation de Daniel Bouton en une du Monde daté du 13 février : "Nous ne sommes pas des spéculateurs". Un peu quand même, Monsieur Bouton. Ce qui ne signifie pas pour autant que vous soyez inutiles. La déclaration exacte eût été "Nous ne sommes pas des parasites". Mais bon, tout lecteur du Monde qu'il soit, le lecteur du Monde reste un citoyen en moyenne assez mal informé de tous ces mécanimes de marchés.

En très résumé, tout ce qui relève des activités dites "pour compte propre" des banques relève plus ou moins de la spéculation (moins pour le market-maker qui donne un prix en se couvrant que pour le trader). Cela n'en reste pas moins indispensable à la liquidité des marchés. Pour 25 % des opérations s'appuyant sur l'économie "réelle" (couverture d'un risque de change ou de taux d'intérêt, élaboration de produits financiers pour la gestion de trésorerie des entreprises ou l'épargne des particuliers), il faut 75 % de "spéculateurs" qui assurent l'efficience du marché. Cela ne les rend donc pas inutiles voire nuisibles.

La question est plutôt de savoir si les opérations liées à l'économie réelle représentent encore 25 % des transactions sur les marchés à terme et les dérivés ou si elles n'en représentent plus que 5 % à la liquidité assurée par 15 % des volumes, les 80 % restant constituant un vaste casino entre banques et établissements financiers...


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