Le président gabonais n'a vraiment pas apprécié les reportages diffusés dans les médias français sur son patrimoine immobilier. En plus des français en situation irrégulière, d'autres dommages collatéraux sont à déplorer depuis quelques jours.
Dans la presse écrite gabonaise notamment. Le bimensuel privé Tendance Gabon a été suspendu pour 3 mois, pour avoir reproduit dans ses colonnes l'article du journal Le Monde (31/01) qui s'intéressait au patrimoine des chefs d'Etat africains, dont Omar Bongo. Reporters sans frontières (RSF) condamne évidemment cette atteinte à la liberté de la presse. Un autre journal privé (Croissance saine environnement) a été suspendu (sans lien apparent avec les résidences du président) pour une durée indeterminée par le conseil national de la communication gabonais. Raison invoquée? "Harcèlement, injure et dénonciation calomnieuse à l’encontre du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), M. Antoine Yalanzèle", révèle l'agence de presse APA. APA note justement que "l’organe de régulation des médias au Gabon a la main lourde ces derniers temps. En l’espace d’une semaine, il a eu à sanctionner trois journaux".
Autre victime probable, Radio France International (RFI). APA révélait que la diffusion de RFI a été suspendue jeudi dernier, alors que la station avait consacré le même jour son émission "Appels sur l'actualité" aux relations tendues entre la France et le Gabon. Jointe par téléphone aujourd'hui, la radio explique que "officiellement la fréquence n'a pas été interrompue. Mais des retours locaux nous ont signalé des petites coupures." Quant à chercher un responsable, RFI marche sur des oeufs, comme dans beaucoup de cas. Les autorités gabonaises sont-elles concernées? "Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus", indique-t-on du côté des bureaux de Paris.
Les émetteurs FM de RFI sont situés dans les locaux de la première chaîne publique gabonaise.
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