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Bongo solde ses comptes

Publié le 10 mars 2008 par Pef
La situation avec le Gabon s'envenime toujours un peu plus. Au départ, il y a l'expulsion de deux étudiants gabonais du territoire français fin février. L'un d'entre eux avait décroché un master à la faculté de Reims et souhaitait préparer un doctorat. Un projet qui a tourné court: il laisse en France une petite fille de 4 ans.
Bongo ne veut pas se laisser faire. Le Gabon fait part de sa "stupeur" et de son 'indignation" face à des expulsions qu'il juge "abusives". En cause selon Libreville, le non respect d'une convention qui unit les 2 pays et qui vise à accorder le recours à un avocat avant toute expulsion.

Mr MBIRA expulsé de Reims par la France
envoyé par Estuaire1   Le Gabon a annoncé vouloir appliquer la "réciprocité". Les représailles ne se sont pas faites attendre: Le Monde a révélé qu'un cadre français avait été refoulé à l'aéroport de Libreville le 4 mars dernier.   Et si Omar Bongo avait aussi mal pris les révélations de la presse française sur son patrimoine immobilier en France? France2 (04/03) et Le Monde (31/01) ont passé en revue les différentes possessions du président gabonais.
CorruptionAfrique
envoyé par Titophe   Le Monde, lui, parle de 33 appartements et maisons, dont un hôtel particulier de 18 millions d'euros. Suite au reportage de France 2, le gouvernement gabonais a protesté. Il annonce qu'il "se réserve désormais le droit de réagir contre cet acharnement médiatique."  On voudrait tellement croire à l'innocence de Bongo, au pouvoir depuis 1967 dans son pays. Sur le site Rue89.com, un "jeune gabonais" prend la défense de son président. Morceaux choisis.   "Les jeunes Gabonais que nous sommes avons dépassé le stade de savoir qui possède tant de maisons ou pas , on ne mange plus de cette croûte de misère. Voyez vous, c'est pas hier que notre président a acheté ses maisons [...]"   "Le peuple gabonais n'a jamais demandé à une quelconque ONG ou à un quelconque pays d'être avocat de nos problèmes, nous pensons étant bantou que le linge sale se lave en famille et non sur la place publique ou chez les voisins [...]"   Pierre Haski lui répond dans une définition fort instructive de la Françafrique: "ce qui est en cause, ce n'est pas Omar Bongo, c'est le système, tant en France qu'en Afrique, qui a permis à tous ces gens, Français et Africains, de s'enrichir sur le dos de leurs peuples."   En attendant, les sans-papiers français du Gabon ont du soucis à se faire. Toujours selon Rue89, les autorités gabonaises estiment que sur les 10 000 français vivant au Gabon, entre 5% et 10% pourraient être en situation irrégulière.         

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