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Donnez-nous notre pain de ce jour

Publié le 26 mars 2008 par Uscan

Il y a, quelques semaines, j'avais rendez-vous avez des amis au "Pain Quotidien" rue des archives, dans le quartier du Marais à Paris. Il s'agit d'une chaine de restaurants spécialisés dans le pain et les salades. Sur la carte il était précisé "toutes nos salades sont accompagnées de notre pain maison". Tout avait l'air vraiment appétissant. Je commande donc une salade. Le plat arrive un peu plus tard, mais sans pain. Je demande gentiment à la serveuse de bien vouloir m'apporter une corbeille de ce fameux pain.

- Oui, mais alors seulement un peu ! me répond-elle.
- Ah bon, pourquoi un peu, comment ça ?
- Maintenant on doit comptabiliser les tranches de pain, je vais vous en donner seulement deux.
- Mais ça ne me suffira pas pour manger toute cette salade, il m'en faut plus
- Ce n'est pas possible, je n'ai pas le droit de vous donner plus de deux tranches, après c'est payant
- C'est une blague !
- Ca fait longtemps que vous n'êtes pas venu à ce que je vois, ça fait déjà un an que c'est comme ça
- Et si c'est comme ça que ça se passe, je ne suis pas prêt de revenir...

La serveuse m'apporte une corbeille de pain contenant une toute petite tranche de baguette et une tranche de pain de mie complet. Je suis éberlué. Comme il était hors de question de leur acheter du pain, je suis sorti du restaurant, je suis allé à la boulangerie la plus proche d'où j'ai ramené une demi-baguette. Cela m'a permis de terminer normalement ma salade. A la fin, du coup, il me restait un peu de baguette, que j'ai proposé à mes voisins en leur expliquant que le pain étant payant, et qu'ils avaient intérêt à récupérer nos restes...

Finalement, alors que nous avions commandé des desserts, et que nous riions de bon coeur, mais sans excès particulier, une serveuse occupé à une table voisine se retourne vers nous et nous lance sèchement : "Est-ce que vous pouvez faire moins de bruit ?". Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai décidé de quitter immédiatement ce restaurant, entrainant avec moi notre petite troupe. Je n'y retournerai jamais, en plus, c'est cher. Mais qu'est-ce qu'on a ri !

...

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