Magazine Football

Tourner la page…

Publié le 01 septembre 2012 par Passionacmilan

Max AllegriCe soir, l’AC Milan se déplace au Stadio Renato Dall’Ara, pour le compte de la deuxième journée de championnat. Face au FC Bologne, les Rossoneri devront se battre comme des chiffonniers afin de ne pas se voir distancer davantage dès le début du championnat. Dimanche dernier, lors de la première journée, la Sampdoria était venu s’imposer à San Siro, au terme d’un match soporifique au possible. A quelques heures près, tous les concurrents directs (Juventus, Inter, Naples, Lazio…) débutaient par une victoire. Si l’agitation du mercato a pu conditionner l’attitude vue sur le terrain, il convient désormais de tourner la page et de ne penser qu’au football.

Tourner la page et regarder de l’avant, c’est le discours que Massimiliano Allegri doit tenir à ses joueurs. Suite à la défaite enregistrée face aux néo-promus de la Sampdoria, lors de la première journée, l’équipe a reçu un coup au moral. Comme si cela ne suffisait pas, après tous les déboires connus durant l’été. Devant un public qui n’en menait pas large, l’AC Milan est tombé sur un os. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé : les Rossoneri ont touché par deux fois les montants adverses, quand ils ne butaient pas sur l’excellent portier argentin, Romero. Bref, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Ce soir, c’est le cas de le dire, il faudra à tout prix corriger le tir. L’adversaire du jour, le FC Bologne, débute – à sa façon – un nouveau cycle, après le départ de son illustre buteur, Marco Di Vaio. Les deux équipes ne cultivent peut-être pas les mêmes objectifs pour la saison, mais cela n’empêche que l’une, comme l’autre entreront sur le terrain avec la volonté d’effacer la déconvenue du premier match. Gare au match piège ! Voici les formations probables :

Milan (4-3-1-2) : Abbiati; De Sciglio, Bonera, Acerbi, Antonini; Montolivo, Ambrosini, Nocerino; Boateng; Pazzini, El Shaarawy.

Bologna (3-5-1-1) : Agliardi; Carvalho, Antonsson, Cherubin; Motta, Pazienza, Taider, Guarente, Morleo; Diamanti; Acquafresca.

Tourner la page, c’est une maxime commune que dirigeants, joueurs, et supporters doivent se mettre dans la tête, maintenant que le mercato estival est (officiellement) terminé. Quoi qu’il arrive, nous ne referons pas le passé. L’AC Milan vient de connaître l’un des pires étés de son histoire. De grands champions sont partis, et la plupart ont été remplacés par des joueurs qui ont tout à prouver. En 26 ans sous l’ère Berlusconi, c’est la première fois que Milan démarre une saison sans aucun top player dans ses rangs. Hier, les tifosi ont espéré jusqu’au dernier moment une surprise, en vain. Même s’ils ne l’avoueront pas, force est de constater que les dirigeants se sont plantés en beauté. Alors que tous les clubs ou presque finalisaient leur(s) dernier(s) coup(s), Milan restait inexplicablement placide, semblant se contenter de sa dernière recrue, Nigel De Jong, arrivée la veille. En vérité, on le sait, Adriano Galliani tentait par tous les moyens de conclure d’autres dossiers. Tout d’abord, la vente de Djamel Mesbah. Arrivé en janvier dernier, l’international algérien n’a pas réussi à s’imposer au poste le moins chargé qualitativement. Pire, il en est devenu le maillon faible. Afin de remédier quelque peu à ce problème, Galliani a essayé – par trois fois – de refourguer le joueur sur base d’un échange. Premier visé : Andrea Dossena. Premier échec : Naples demandait une contrepartie financière. Second visé : Luca Antonelli. Second échec : le président du Genoa, Enrico Preziosi, n’était pas d’accord. Troisième visé : Federico Peluso. Troisième échec : même s’il est finalement resté dans son club, le joueur de l’Atalanta Bergame était en contact avancé avec la Juventus Turin. Trois tentatives, trois échecs. Et l’on peut aisément en ajouter un quatrième, étant donné que Mesbah refusait catégoriquement toutes les offres qui lui parvinrent. Les dirigeants ont subi de plein fouet leur incompétence. Car, que l’on ne s’y trompe, pas, en refusant de quitter Milanello, le joueur était parfaitement dans ses droits : son contrat arrive à terme en 2016. Les vrais fautifs sont donc les dirigeants, lesquelles sont allés le chercher en janvier dernier après l’avoir supervisé – d’après leurs dires – des mois durant, convaincus de sa fiabilité. Il est pour le moins logique qu’ils en aient subi le revers de la médaille. A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. En attendant les derniers instants pour agir, les dirigeants savaient à quoi s’attendre…

Parallèlement à ce dossier, l’administrateur délégué de l’AC Milan discutaillait avec ses homologues du Real Madrid, dans l’indicible espoir de rapatrier Ricardo Kakà. Là encore, les négociations ont fait chou blanc. Certains affirment déjà que ce n’est que partie remise, que Milan espère que la situation aille de mal en pis afin que la valeur marchande de l’ancien Ballon d’Or (2007) diminue. En conflit avec son entraîneur, José Mourinho, Kakà pourrait carrément jouer avec l’équipe réserve du Real Madrid. Le cas échéant, nul doute qu’une nouvelle approche aura lieu lors du prochain mercato hivernal… pour un nouvel échec ?

Ce nouveau Milan se veut plus jeune, plus frais. Les trentenaires auraient presque pu se compter sur les doigts de la main, puisqu’ils ne sont que six : Yepes (classe ’76), Abbiati (classe 77), Amelia (classe ’82), Bonera (classe ’81) Mexès (classe ’82) et Ambrosini (classe 77). Pour les dirigeants, il s’agit d’un progrès et le coach, Massimiliano Allegri, n’a pas plus aucune excuse (sic). L’équipe est compétitive, et il lui appartient de jouer les premiers rôles. En d’autres termes, on oublie tous les champions qui sont partis, que Nesta a été remplacé par Acerbi, Thiago Silva par Zapata, Ibrahimovic par Pazzini, que trouver des automatismes requiert du temps et du travail, etc. La réalité concrète doit s’apparenter aux jeux vidéos et les victoires s’enchaîner comme des petits pains. On croit rêver ! Et si Allegri saute en cours de saison, qui le remplacera ? Sachant qu’aucun entraîneur de renom n’acceptera de diriger une telle équipe ? Cette question peut prêter à sourire à ce moment de la saison, mais ne perdons pas de vue que tout va très vite dans le football. Pour l’heure, il y a un match à gagner, alors qu’à cela ne tienne !

Partagez l'article :
  • Print
  • Twitter
  • Google Bookmarks

Article rédigé par marok'1
Nombre de lecture(s) : 686


Retour à La Une de Logo Paperblog