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Le Polichinelle dans le "Mauvais" Tiroir (2)

Publié le 01 septembre 2012 par Frenchyncarolina
The Bun in the "Wrong" Oven (2) 
Le jour du traitement Hubby était avec moi. Heureusement, car je n'en menait pas large. Le methotraxate (MTX) est aussi utilise en chimiothérapie, il y avait donc toutes sortes de personnes autour de nous. J'ai été mesurée et pesée pour avoir une dose adaptée a ma taille. Ensuite on nous a mis dans une petite pièce avec un lit pour lire les papiers. La réalité de la chose était dure. Pour moi a ce moment la, ce n’était pas temps l’arrêt de la grossesse, j'avais compris qu'elle n’étais pas viable. C’était tout ce qui allait avec. Les papiers étaient clairs: pas d'alcool, pas de relations sexuelles, pas de sport tant que le taux d'hcg ne serait pas tombe a 0. Comme j'ai dit a Hubby, ils m'enlevaient soudain tous mes "outils" pour faire face aux problèmes. Il ne me restait que la nourriture comme j'ai dit en ne rigolant qu'a moitié a Hubby. J'ai d'ailleurs du annuler une course prévue le lendemain (je devrais pouvoir la faire cette année). Mais le plus dur ça a été de lire qu'on ne devait pas ressayer d'avoir des enfants avant au moins 3 mois. La raison est simple, le MTX épuise l'organisme de son acide folique (essentiel a la croissance de l'embryon). Or il faut plusieurs mois pour reconstruire ses réserves. Sur le coup ça me/nous paraissait une éternité. Émotionnellement c’était difficile a avaler. Me nouvelle obstétricienne recommanda ensuite 6 mois pour aussi donner le temps au corps de cicatriser.
Malheureusement Hubby travaillait chez son copain se week-end la, et tout les suivants. Ma chance c'est que sa cousine qui habite pas loin de chez nous était au courant. Non seulement ça mais elle a eu plusieurs fausses-couches par le passé. Elle m'a prit sous son aile avec beaucoup d'amour sans rien demander en échange. Moi j'avais trop peur d’être toute seule a la maison avec le risque de rupture de la trompe affectée. Je ne pourrais jamais les remercier assez. Je n'ai aussi aucun regret d'avoir partage la grossesse avec quelques personnes très tôt ayant malheureusement découvert a quel point il est important d’être entoure quand tout ne se passe pas bien.
Une grossesse extra-utérine est en général détectée a cause de saignements, douleurs (en général d'un seul cote) et parfois d’étourdissements due a une hémorragie. Certaines ne sont découvertes qu'une fois qu'il y a eu rupture de la trompe, d'autres nécessitent que la trompe soit enlevée sous anesthésie générale. Dans mon cas je sais que j'ai eu beaucoup de chance que ce soit pris a temps. Je n'ai eu aucune douleur avant mais une semaine après, suite (ou pas) a un examen physique j'ai commence a ressentir la douleur physique. Une nouvelle échographie m'a rassurée qu'il n'y avait pas hémorragie mais inflammation. Le corps réagissait, et c’était normal. Ce que les médecins ne disent pas c'est que les douleurs ne disparaissent pas. Si pour Hubby il était "facile" de tourner la page, ce n’était pas le cas pour moi. La douleur physique était présente même en marchant au début. Les tiraillements ont continue a se faire sentir même après que le taux d'hcg soit passe en dessous de 5 et donc considéré comme négatif. Le ressentit était d'autant plus vif autour de l'ovulation dans les mois qui ont suivit (bien qu'il ait fallu un moment pour que cela reprennent).
Outre le cote physique, c'est le mental qui était difficile. Je m’étais toujours demandée si je pourrais avoir des enfants du fait de mes cycles irréguliers, je me demandais maintenant si j'avais un blocage au niveau des trompes. Sans parler de toutes les personnes et de leur voisins qui semblait soudain être enceinte autour de nous. Le plus dur fut une collègue, toute heureuse d'annoncer la nouvelle (et on le comprends), avec un bébé prévu le même mois que j'aurais du partager. Jalousie, envie, tristesse. Pourquoi moi? Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça? Elle vient a peine de se marier alors qu'il m'a fallu plusieurs années pour convaincre Hubby qu'il était temps... J’étais heureuse pour elle, mais j'avais mal pour moi.
Heureusement il y a Internet. J'ai trouve un réconfort énorme dans un groupe de soutien qui rassemble des femmes ayant souffert d'une grossesse extra-utérine. On se comprenait, se soutenait, chacune répondant aux questions de l'autre. Il y avait de la douleur mais aussi de l'espoir puisque les femmes qui sont aujourd'hui enceinte après une GEU continuait de venir sur le forum et de nous dire que oui ça pourrait arriver. Pour certaines ce n’était pas avant une deuxième GEU et grâce a une insémination artificielle, mais qu'importe, il y a beaucoup de façons de devenir maman. Certaines avaient donne un nom a l'enfant qui aurait pu être. Pas nous, j'avais décidé que ce n’était qu'une masse de cellules, c’était plus facile comme ça.
Autant vous dire que le voyage en France pour Noël a etait une vrai bouffée d'air pur. J'ai pris rendez-vous chez mon médecin qui m'a prescrit de nombreux suppléments pour nous donner les meilleures chances possibles. Nous avions aussi change notre vieux matelas a la maison d’après les conseils de ma chiropracteur qui pensait que la cause pouvait être un mauvais alignement du pelvis. Au même moment j'ai gagne une entrée gratuite pour un marathon et j'ai décidée de m’entrainer, j'avais besoin de me concentrer sur autre chose. J'ai fait un peu de recherche sur la grossesse et le marathon (au cas ou), et c'est comme ça que je suis tombée sur un blog de coureuse enceinte. Plus que ça, cette personne avait souffert d’infertilité. Quand j'ai réalisé que j’étais capable de lire plusieurs pages, je me suis rendue compte que la blessure n’était plus autant a vif. J’étais prête a réessayer. Hubby non. Il avait eu trop peur pour moi et voulait attendre que les suppléments fasse effet. Au final il c'est bien passe 6 mois entre le traitement et le moment ou nous avons réessayé.
Je ne souhaite ce qui m'est arrive a personne. Mais la réalité des choses c'est que ça arrive, que les fausses-couches sont bien plus communes que ce qu'on croit de même que les difficultés de conception. Au final j'ai grandit, un peu. Mais surtout j'ai compris que la vie est un vrai miracle, ce n'est pas un du et je ne risque pas de l'oublier. Je suis reconnaissance de chaque jour ou je suis enceinte et ou ce petit être continue de grandir.

The day of the treatment Hubby was with me. It was a good thing because I wasn't handling it too well. The methotraxate (MTX) is also used for chemotherapy, so all sorts of people were there too. I was weighed and measured to have a shot adapted to my size. Then we were escorted to a small room to read some paperwork. The reality of it was hard. At that point it wasn't so much the end of the pregnancy, I knew it wasn't viable, it was everything else that came with it. The papers were clear: no alcohol, no intercourse and no sports until the hcg levels were negative. As I told Hubby they were taking away all my coping tools. I only had food left, I told him, only half joking. I had to cancel a race the next day (I should be able to do it this year). The hardest though was to read that we shouldn't try to have kids again for 3 months. The reason is simple, the MTX depletes the body of folic acid (essential to the growth of the embryo). It takes several months to build it back. At that point it seemed like an eternity. Emotionally it was hard to take. My new obstetrician even recommended to wait 6 months to give time for the body to heal.
Unfortunately Hubby was working at his friend's that week-end and the next. My luck was that his cousin didn't live far and knew of the situation. Not only that, but she had gone through several miscarriages herself. She took me under her wing with a lot of love, not asking for anything in exchange. I was too scared to be alone at home with the risk of tubal rupture. I can never thank her enough for it. I certainly do not regret sharing this pregnancy early on with a few people given that I unfortunately found out how important it is to be surrounded when things go wrong.
An ectopic pregnancy is usually found because of bleeding, pain (on one side), sometimes dizziness due to hemorrhaging . Some are only found once there is tubal rupture, other require the tube to be removed under anesthesia. In my case I know how lucky I was to have it caught early. I had no pain prior to it, but a few after, following a physical exam I started to feel the physical pain. A new ultrasound reassured me that there was no hemorrhaging, just inflammation. The body was reacting, it was normal. What doctors didn't say was that the pain doesn't go away. If for Hubby it was "easy" to move on, it wasn't the case for me. The physical pain was there even when I just walked in the beginning. The feeling of pulling continued even after the hcg levels dropped below 5 (negative). I could feel it even more around ovulation in the months that followed (although that too a while to come back too).
Besides the physical aspect, the emotional one was the hardest. I always wondered if I would be able to have kids due to my irregular cycles, and now I was wondering if my tubes were blocked. Not to mention that everybody and their neighbor suddenly seemed to get pregnant. The hardest was when a colleague, all happy (understandable) shared the news, she was due when I would have been. Jalousie, envy, sadness. Why me? What did I do to deserve this? She had just gotten married when it took me years to convince Hubby it was time... I was happy for her yet hurting at the same time. Thankfully there was Internet. I found solace in an online group that gathered women who had gone through an ectopic pregnancy. We understood each other, gave support to one another, answered questions. There was pain but hope as well since the women who got pregnant after an ectopic kept on coming back to tell us things could be ok. For some it wasn't until a second ectopic and sometimes insemination, but it doesn't matter, there are many ways to become a mother. Some had given a name to the child that could have been. We didn't, I had decided it was only a mass of cells, it was easier that way.
Let's just say that the trip to France was a true breath of fresh air. I was able to see my doctor back home who prescribed several supplements to give us the best chances. We had also changed our old mattress following our chiropractors advice as she though it could have been caused by a bad pelvic alignment. At the same time I won an entry for a marathon and decided to train, I needed to focus on something else. I did a little research on pregnancy and marathon (just in case), and that's how I came upon the blog of a pregnant runner. Not only that, but she had gone through infertility first. I realized I had been able to read several pages and that the pain wasn't as sharp. I was ready to try again. Hubby wasn't. He was too scared for me and wanted to wait until the supplements took effect. In the end it took 6 months between the time I got the MTX to the time we started ttc again.
I do not wish this to anyone. But the reality is, it happens, and miscarriages are even more comment than we think, so are conception struggles. In the end I grew up up bit. Mostly I understood that life is a true miracle, I do not take it for granted and won't forget it. I am thankful for everyday that I am pregnant and this little one gets to grow in me.

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