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Le médicament Générique est-il vraiment identique à l’original ?

Publié le 02 septembre 2012 par Philippejandrok

5f99478ea0bca0985231a914baac82f5.jpgCet article a été publié pour la première fois en 2010, je me suis décidé à le poster en y apportant des données nouvelles, car le sujet est tristement d'actualité...

Nombre d’entre vous se posent régulièrement cette question, et vous la posez également en toute naïveté à votre pharmacien qui vous répond auréolé de son savoir unique :

-   - Mais évidemment que c’est la même chose que le princeps (médicament original), Madame Michu, ne vous inquiétez pas, et en plus, il est totalement remboursé.

        - Pourtant, il me semble que ce n'est pas exactement le même que je prends d'habitude.

          - Mais si je vous assure, c'est le même.

          - Alors si vous le dites, pourtant...

          - C'est le même je vous dis.

          - Bon si c'est le même...

Pourtant, comme Madame Michu vous avez parfois des doutes, et même le sentiment qu’avec l’original - le princeps - les résultats sur votre pathologie sont plus probants et surtout, plus efficaces.

Vous en parlez à votre médecin traitant qui vous répond comme votre pharmacien, de ne pas vous inquiéter il s’agit bien du même produit, il n'y a que la boite qui change, c’est le discours officiel, c'est ce que tout le monde prétend.

Mais qu’en sait-il au juste votre médecin, à part ce que la Sécurité Sociale lui demande de répéter, a-t-il mené une enquête précise sur le sujet, fait des analyses chimiques ?

Certainement pas, il n'en n’a pas le temps et n'a pas que ça à faire, lui, son travail c'est de prescrire des médicaments et de tenter de guérir, d’autant qu’il ne veut pas de conflit avec la Sécurité Sociale qui rembourse de moins en moins les médicaments, en proposant systématiquement des génériques plutôt que des princeps qui coutent plus chers.

Nous reviendrons pus tard au cours de cet article sur l’aspect financier préoccupant, mais restons sur le sujet de la similitude, sur l’authenticité présumé d’un générique imitant à la perfection un princeps, médicament original.

Tout d’abord, d’où peuvent bien provenir ces génériques ?

Ils proviennent le plus souvent de pays où la production est peu couteuse, d’Inde, du Pakistan, de Chine, des pays de l’Est, en tous les cas, la matière première, la solution souche de base peut-être parfois produite dans les labos européens puis envoyée à l'étranger pour être modifiée et à laquelle on ajoute des produits actifs.

En France, chez SANOFI par exemple, la totalité de la molécule de Paracétamol provient d’Asie, (information recueillit par le Docteur Blain en nov. 2009) mais il arrive, selon des techniciens de laboratoire, il arrive que les souches en provenance de Chine par exemple, ne soient pas exemptes d’impuretés, malgré les essais probants réalisés en Chine, les produits envoyés sont différents et ce n’est pas la première fois que ce genre de pratique de la part des chinois se produit, ils ont agit de même avec des produits agro alimentaires dans lesquels on a trouvé de la dioxine, produit pour épaissir la substance, mais que leur importe les conséquences sanitaires en France, si le profit est là :

- « En 2008, il a fallu plusieurs morts pour comprendre que le LOVENOX, un anticoagulant, qui n’est pas un générique et pourtant fabriqué en Europe, contenait une substance frelatée dans sa matière première venant de Chine. » Dr Blain.

On constate que les génériques sont des médicaments à vil prix et l’on ne va certainement pas être trop regardant sur leur nature. D’ailleurs, la Directive Européenne 2004/27/CE indique clairement « l’intervalle tolérée de bioéquivalence entre le princeps et son générique est de -20% / +25% »

Pourtant, la Sécurité Sociale continue d'affirmer que le générique est l’exact même médicament que son original, mais quelle est la véritable ressemblance entre la copie et l'original si la tolérance est de 25% + ou - ?

En toute logique, il ne s'agit donc plus d'un original, c'est arithmétique, les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Identique suppose à 100% semblable, non pas d'une approximation entre + ou - 25%,  pas équivalent à, pas à peu près à, mais le même, une sorte de clone, mais 25% de différence ne font malheureusement pas une copie conforme, n’est-ce pas ?

Cela implique de fait que le générique a une « biodisponibilité » de 25% inférieure et donc une efficacité de 25% inférieure au princeps, je pose donc la question :

- Le générique est-il toujours un médicament identique à son princeps ?

Or, comme le souligne fort bien le Docteur Julien Blain, auteur d’un dossier très complet qu’il m’a fait parvenir sur le Générique et qui tente d’informer le citoyen des dangers encourus par les citoyens consommateurs aveuglés sur les médicaments génériques et par ceux qui les prescrivent :

« …Cet intervalle de tolérance de « biodisponibilité » est criminel (et le mot est faible) pour des génériques de la classe des ANTi-CANCÉREUX, des ANTI-EPILEPTIQUES et des ANTI-ARYTHMIQUES, en particulier… »

Le Docteur Blain est d’ailleurs suivi par la LFCE, Ligue Française contre l’Épilepsie, par le Docteur Kahane Directeur de l’unité d’Épileptologie du CHU de Grenoble qui recommande aux médecins de ne pas prescrire de génériques dans cette pathologie et il n’est pas le seul dans ce cas, pourtant la Sécurité Sociale impose aux pharmaciens sous peine d'amende de remplacer le princeps par son générique, un acte purement criminel dans le cas de certaines pathologies graves.

Le docteur Blain est particulièrement engagé dans ce combat, témoin des effets indésirables de ces médicaments prétendus identiques sur ses patients, il raconte :

- «  J’ai été témoin d’une hémorragie digestive de l’estomac gravissime par définition, en mai 2008, chez une personne âgée prenant chaque jour depuis des années du Ticlid (anti agrégeant plaquettaire qui fluidifie le sang, mais peut aussi « faire des trous dans l’estomac), associé par principe à un protecteur gastrique qui s’est révélé être, non pas le Mopral, un principe très efficace, mais un de ses génériques (celui de chez Arrow)  autrement dit, une moindre efficacité peut mettre la vie des patients en danger. »

« Affirmer que les génériques sont AUSSI SURS que les médicaments de marque, car soumis aux mêmes contrôles est un mensonge. » assume le Dr Blain.

Savez-vous que « les laboratoires génériqueurs sont dispensés de fournir les études toxicologiques, pharmacologiques et cliniques habituellement demandées pour l’obtention de l’AMM (AUTORISATION DE MISE  SUR LE MARCHÉ) – voir dictionnaire Vidal 2009, section rouge ; réf. N°9 – sous prétexte que ces études ont déjà été faites par les laboratoires fabriquant les princeps. » Pourtant comme nous avons pu le constater, il ne s'agit plus du même médicament une fois devenu générique.

D’autres parts, les excipients utilisés dans les génériques ne sont pas les mêmes, ni en qualité, ni en quantité, ni en dosage et ils ont une influence sur l’efficacité du produit et sur les effets secondaires ressentis chez le patient.

Armé de son seul courage, Le Docteur Blain a demandé des explications très précises à l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) qui lui ont été apportées par le Professeur Lechat dans une lettre datant du 09/06/09, le constat de cette réponse est affligeant :

« …Sans entrer dans le détail, quand on étudie et compare entre elles les réponses à la question (1-7), soit il ment, (questions 4, 6 et 8), soit il se contredit d’une phrase à une autre (questions 5 et 6), soit il est de mauvaise foi (question 4, 8 et 9), soit il est complice (question 12)… tout en reconnaissant à demi-mots, que le générique n’est pas forcément identique à son princeps : « équivalence en veut pas dire égalité » (question 5), « identité de composition ne signifie pas que l’efficacité est identique » (question 6)… »

Le docteur Blain s’étonne également du mépris des autorités et des médecins accordé aux patients :

« … les témoignages des patients sont encore moins pris en compte, sous prétexte que les patients sont jugés (ou catalogués) incompétents, et que chez eux, tout se passe dans la tête… »

C'est bien connu, pour un grand nombre de médecins, le patient est un imbécile qui ne connait et ne comprend rien à la médecine, il est donc inutile de faire un travail pédagogique dans sa direction, il prend ce qu'on lui donne et il se tait, un peu comme du bétail auquel on fait des piqures d'antibiotiques pour son bien, et auxquel on distribue des farines animales, pour son bien toujours et le notre, puis, atteint de la maladie de la vache folle, on va l'abattre pour son bien et le notre, mais à fonctionner de la sorte, ce sera bientôt au tour des humains et bien entendu, pour leur bien.

Le Docteur Blain a envoyé un premier Dossier pour prévenir des risques sanitaires et humains :

-   - au Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy (2008)

-   - au défunt Président de la cour des comptes, Monsieur Philippe Seguin (2008)

-   - à la Commission des comptes de la Sécurité Sociale (2008)

-   - à la Radio RTL (2008)

-   - au journal Le Parisien (2008)

Personne, à ce jour, n’a daigné lui répondre, aucun journaliste n’a souhaité publier le moindre article sur ce sujet de santé publique, traité par l’ignorance, le docteur Blain se bat pour informer le citoyen Français sur le problème des Génériques mais aujourd'hui, en France, on vient de condamner une pharmacie pour avoir osé respecter le principe de précaution concernant justement les spécialités médicales nommées dans cet article afin de protéger les patients. On condamne donc une pharmacienne pour avoir sauvée des vies contre l'avis de la Sécurité Sociale, quelle honte vraiment, le fonctionnaire a eu bien raison de la sanctionner, pour qui se prend elle à la fin ?

Je crois qu'elle se prend pour ce qu'elle est, une pharmacienne qualifiée, soucieuse de la santé de ces malades qui lui remettent des ordonnances pour tenter de se maintenir en vie et de guérir.

Imaginons un seul instant, un générique donné à un épyleptique, celui-ci, 25% moins efficace que son princeps, le générique est responsable d'une crise du malade au volant de sa voiture, due à la faiblesse de sa concentration chimique, quelles seraient les conséquences et qui serait tenu pour responsable de l'accident du patient et des dommages collatéraux ? Le patient rentre dans abri bus, écrasant femmes et enfants ?

Le patient-chauffard est donc victime de l'imposition irréfléchie de la Sécurité Sociale, qui devient elle-même complice de l'homicie involontaire, et le labo fabricant qui ne respecte pas les doses imposées,  mais tolérées par une directive européenne. Il y a dans cette affaire de génériques, beaucoup d'argent en jeu, et il semble que ces médicaments faussement originaux et rarement identiques, enrichissent certains au détriment de la santé du citoyen qui dans un sens est simplement pris pour du bétail à qui on donne un produit sans lui laisser l'opportunité de poser des questions, ni lui laisser le choix, et si le citoyen insiste, c'est son droit, il ne sera pas remboursé entièrement contrairement au mouton qui accepte naîvement le traitement qu'on lui impose de façon perverse et qui lui, sera entièrement remboursé. moralié, mieux vaut être bête, qu'humain face à cette logique financière et médicale décidée par les institutions.

Nous retrouvons dans cet article, le principe du pamplemousse, énoncé dans l'article précédent, et personnellement, je trouve que ces affaires "génériques" ont une odeur de souffre, pas vous ?

Nous vivons une époque formi...diable...


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