
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait preuve de caractère en se rendant à Téhéran, au somment des Non-Alignés, malgré l’opposition des Etats-Unis et d’Israël.
Dans la foulée, il a fait le job en appelant l’Iran à se conformer totalement aux résolutions du Conseil de Sécurité concernant le nucléaire.
Mais surtout il a surpris lorsque, devant une assemblée présidée par le Guide suprême Ali Khamenei et son alter ego présidentiel Mahmoud Ahmadinejad, il a dénoncé « la rhétorique raciste des deux leaders iraniens » et affirmé que « nier des faits historiques comme l’holocauste et a affirmer qu’un autre état membre de l’ONU n’a pas le droit d’exister ou le décrire en des termes racistes est non seulement totalement mal mais menace également les principes mêmes des Nations Unies. »
Dans ce monde de la diplomatie et des Organisations Internationales où rien n’est jamais dit franchement au nom des équilibres et de la non-ingérence, Ban Ki-moon a marqué les esprits avec sa déclaration de Téhéran, en faisant preuve d’un courage inhabituel dans de telles circonstances.
Nous sommes loin des cinq semaines de vacances d’un homme politique français dans un pays à la diplomatie complètement alignée sur celle de Téhéran…