En 1845, pour permettre à la route départementale de traverser la cité, un pont suspendu fut construit sur le Lot ; il débouchait sur l'emplacement de l’ancienne église qui fut, sous l’impulsion de l’abbé Maurel – un fan du style néogothique jugé particulièrement « catholique » - purement et simplement démolie, pour être remplacée par une neuve, répondant aux critères de la mode du temps.
La nouvelle église - qu'il n'est pas nécessaire d'illustrer - fut construite en 1852. Mais ce n’est pas l’édifice le plus spectaculaire de Castelmoron – dont l’origine du nom se réfère non pas aux Maures mais à la notion de château et de marais.
C’est en revanche le "château", qui, à l'mplacement de l'ancien château médiéval fut entièrement transformé en 1840 selon le plan choisi par son nouveau propriétaire Félix Solar, natif de Castelmoron, journalist et homme d'affaires, issu d'une famille d'origine juive portugaise, colectionneur et bibliophile averti.
Son architecture, exemple précoce du style arabo-musulman ou hispano-mauresque, comprenant de nombreuses structures en bois (galerie et balcons), prend son inspiration dans l'Alhambra de Grenade et la mosquée de Cordoue. Le Château Solar fut ensuite acheté par la municipalité en 1902 pour y loger l’Hôtel de Ville, et restauré en 1921 par Gaston Rapin, artiste villeuvois.
C'est également à la générosité de Félix Solar que l'on doit la fontaine à jets d'eau construite en 1859 sur la place, près de la Halle métallique, construite, elle, en 1874.
S'il n'avait laissé ce curieux édifice, qui se souviendrait aujourd'hui de Félix Solar ?