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Il paraîtrait...

Publié le 04 septembre 2012 par Ericguillotte

- que le sultanat de Brunei est un petit pays, par la taille. Est-ce mignon ? A l’évidence, puisqu’il existe un dicton qui affirme que tout ce qui l’est, l’est ; grand, charmant, n’ayant été inventé que pour éviter les polémiques et l’ostracisation des hauts verticaux. Qui aurait l’audace de remettre en cause les dictons ! Il y a des choses sacrées, avec lesquelles on ne rit pas, qu’on ne touche pas, qu’on loue puisque ça fait un bail qu’ils existent. Personne ne sait d’où ils viennent, comment ils sont nés, qui les a engendrés, qui les a portés, les a élevés, les a fait grandir, passer les générations, survivre aux guerres, aux épidémies et aux canicules, parrainer, pérenniser, via le bouche à oreille, le bouche à bouche, le téléphone arabe, pérenniser oriental en quelque sorte, de Carla à Brunei ? Un bon nombre peuvent servir d’excuses suffisamment absconses pour être utilisées à tout vent à la volée au débotté, il serait idiot d’en priver ceux qui en ont besoin. Je vous emballe un à chaque jour suffit sa peine et vous offre en cadeau un joli à l’impossible nul n’est tenu, si vous souhaitez remettre au lendemain une tâche domestique pénible à 00h59 tapantes. De Brunei, pour y revenir, n’est donc pas besoin de faire description pittoresque, puisque c’est petit. A noter toutefois cette remarquable particularité, son produit national brut par habitant est un des plus élevés au monde. Quelle belle duperie que cette histoire de PNB ! Cher est le miel qu’on lèche sur les épines ; celui-ci, je le place ici, faites-en ce que bon vous semble. Le sultan est l’homme le plus riche du monde, ou fait partie du lot de ceux qui ne comptent pas, non pas par désintérêt pour les mathématiques mais par manque de temps, quand y’en a trop, y’en a trop, mais, le PNB étant une moyenne, il compense à lui seul ses concitoyens qui plafonnent sous le seuil de pauvreté ! Néanmoins, au Brunei, point de prélèvement fiscal, et les 400 000 habitants n'ont pas non plus à payer l'essence, les frais hospitaliers et la scolarité. Est heureux qui croit l’être, les plus pauvres ne possèdent pas de voiture, mais la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Il faudrait séjourner dans l’endroit pour se rendre compte, passer à la pompe sans sortir sa CB pour aller au centre des impôts et tourner en rond des heures sans le trouver. Dire qu’il suffirait de découper la France en 150 parties égales et que son sol regorge de gaz naturel et de pétrole pour bénéficier des mêmes droits, des mêmes lois, des mêmes chances, car nonobstant nos innombrables qualités, sagesse, beauté et gentillesse ne font bouillir aucun chaudron.

- que Christiana est un prénom. Tout comme Edwige, Geneviève ou Eglantine, mais c’est aussi un quartier de Copenhague créé en 1971 par des chômeurs et des hippies vivant hors du système en autogérance. Puisque les apparences sont souvent trompeuses et qu’à ce moment précis du paragraphe, on n’en sait pas plus, zoomons un peu sur la chose ! Le quartier est peuplé d'environ un millier d'habitants et a ses propres règles : les voitures, les armes, et les drogues dures y sont notamment interdites. Il ne faut pas juger de l’arbre par l’écorce, mais les interdictions du lieu sembleraient susceptibles de réduire considérablement le taux de criminalité de n’importe quelle ville, ou anéantir à elles seules les productions hollywoodiennes de séries de 25 épisodes lents l’an. Que se passerait-il dans ces séries sans cocaïne, revolvers, pistolets et bolides avec ou sans gyrophares ? A Christiana, ou chez Christiana, ou dans Christiana, l’air ne fait pas la chanson, l’exigüité et le nombre restreints de résidents doivent faciliter les accords. Et puis, la production de cannabis en plein air ainsi que sa vente libre doivent détendre l’atmosphère. Il suffirait donc de découper la France en 60 000 squats géants aux couleurs peace and love pour ne plus dépendre du prix du baril de pétrole ! La cherté du produit m’entraîne vers des réflexions utopiques, je ne le sais que trop, mais chimère n’est pas folie, elle n’est qu’illusion irréaliste cérébro-créée non contagieuse. Je ne sais pas si c’est l’odeur du gazole déversé dans mon réservoir ce matin ou les effluves de Copenhague qui sont venues jusqu’à moi, faute de grives, on mange du merle, mais rêver n’est jamais inutile, gagne beaucoup qui perd une vaine espérance.

- que la Tour en granit rose de Brest est un monument érigé dans le centre de la ville en hommage au débarquement des troupes américaines en 1917. Ça doit être sympathique à voir, le coloris agréable à la rétine, la pierre douce au toucher, quoique des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Et puis, Brest, pour ceux qui aiment le vent, et l’ouest, on ne peut pas faire mieux en France ; même si petite pluie abat grand vent, il est de bon ton pour les visiteurs potentiels d’apprécier les climats humides, et d’y courir car goutte à goutte, l’eau creuse la pierre, bien qu’il ne faille jurer de rien. Par ailleurs, je ne vous rappelle pas que l’arbre cache la forêt, que l'école de la vie n'a point de vacances, encore qu’ici il ne soit question que de culture générale, qu’on ne doit pas jamais négliger, car l'indifférence est le commencement de l'échec. Malgré la distance et les intempéries, si vous avez le désir de filer jusqu’à la métropole océane, et qu’arrivés sur place, votre cheval est fatigué, mais que vous avez encore une envie supplémentaire d’éloignement, ménagez donc votre monture et entrez dans la tour, elle a la particularité de bénéficier du statut d'extra-territorialité, ce qui fait que lorsque l'on est dedans, on est sur le sol des États-Unis. Tel était le sens du propos, tout vient à point à qui sait attendre.


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