Revolution // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Le créateur de Supernatural était de retour avec derrière lui une équipe chevronnée de producteurs de séries alléchantes : celle de J.J Abrams. Autant dire que ce dernier est souvent signe de
qualité. L'an dernier, ses deux séries lancées (Alcatraz et Person of Interest) avaient retenues mon attention. Désormais, c'est vers Revolution que tous les regards seront braqués. Je l'ai élue
comme la nouveauté de la rentrée mais il ne fallait pas que la série s'engouffre dans une sorte de Terra Nova nouvelle génération. C'était difficile de ne pas tomber dans le panneau mais je peux
le dire après avoir vu cet épisode : c'est tout de même bien mieux. Mais pour un premier épisode, j'ai trouvé ça aussi assez faible. Il y a de très bonnes choses, mais aussi des moins bonnes et
une attention pas assez poussée sur les détails. J'avais réellement envie de retrouver quelque chose de surprenant et d'étonnant mais ce n'est pas totalement le cas. Réalisé par Jon Favreau (Iron
Man) ce premier épisode bénéficiait pourtant de l'expertise d'un pro.
Le monde bascule dans une ère sombre lorsque l'électricité cesse soudainement de fonctionner. Sans technologie moderne, les hôpitaux, les transports et les moyens de communication ne sont
plus opérationnels. La population doit réapprendre à vivre... 15 ans plus tard, la vie a repris son cours. Lentement. Sereinement ? Pas vraiment. Aux abords des communautés agricoles qui se sont
constituées, le danger rôde. Et la vie d'une jeune femme est bouleversée lorsque la milice locale débarque et tue son père, qui semble être mystérieusement lié au blackout. Ces révélations
l'amènent à se mettre en quête de réponses sur le passé, dans l'espoir d'un futur meilleur.
Je pense notamment à Charlie Matheson, la fille de Ben (qui va passer de vie à trépas durant ce premier épisode, tout va donc assez vite) incarnée par une actrice charmante (Tracy Spiridakos de Being Human) mais que je n'ai pas trouvé particulièrement surprenante. Elle est beaucoup trop effacée et n'a pas l'étoffe d'une héroïne de série produite par J.J Abrams (on connait tous son goût pour les femmes fortes, comme on a pu le voir dans Alias, puis dans Lost, puis dans Fringe et encore dans Alcatraz). C'est presque un assez gros point faible car chacune des scènes du personnage manque de cran. Revolution tente pendant ce temps de nous acclimater à son nouveau terrain de chasses avec des éléments mystérieux comme cet homme, ancien riche qui travaillait pour Google (la référence était assez amusante), ou encore cette clé électronique qui nous permet de découvrir à la fin de l'épisode qu'elle permet de communiquer et de… rallumer un appareil.
Parmi l'épisode nous retrouvons aussi les "amours" de J.J Abrams. Eric Kripke doit être amoureux de Lost. On retrouve notamment le fameux ordinateur sous MSDOS ou encore un crash d'avion (c'est l'une des plus grandes passions de J.J). Bref, au fond ce n'est pas complètement mauvais. Je n'ai cependant pas été bluffé. Le tout est là, mais il se passe pas assez de choses mémorables. Toute l'aventure autour du jeune garçon blondinet fils de Ben, (dont j'ai déjà oublié le nom) et qui fait des crises d'asthme (la scène dans le vieux camping car rouillé était d'un ennui terrible) a son potentiel d'intérêt mais j'ai cette sale impression que l'on veut rien nous dire. Sans compter sur Grace, ce personnage assez intriguant qui lance la suite de la saison avec son vieux ordinateur planqué. Au final, Revolution manque de surprises et reste là où l'on attend ce premier épisode. Je suis donc assez déçu qu'il n'y ait pas plus d'ambition et surtout que l'on nous plonge tout de suite 15 ans plus tard sans que l'on ne puisse apprécier les conséquences directes de ce phénomène.
Note : 6/10. En bref, il y a derrière Revolution une série ambitieuse qui définie assez moyennement ses bases. Le tout manque parfois de rythme et de passion, mais il n'en reste pas moins intriguant et bourré de mystères. C'est sur la longueur que l'on pourra juger d'un peu plus près Revolution.