Soirée électorale québécoiseConfrère assassiné

Lors du discours victorieux de la nouvelle première ministre du Québec, hier soir, un taré lourdement armé aurait pénétré dans le bâtiment où se déroulait l'assemblée des souverainistes et ouvert le feu. Il a hurlé « les anglais se réveillent » au moment d'être emmené par les policiers.
Parmi les victimes, un «technicien de scène d'une quarantaine d'années» dont l'identité n'a pas été révélée. Comme beaucoup de musiciens ménageant chèvre et chou, j'ai jadis intensivement pratiqué ce métier. Montréal est une grande ville, mais le milieu des arts de la scène demeure un petit village. Les chances qu'on ne se soit pas croisés autour d'une scène sont minces.
Bien évidemment, je suis effaré par la descente de mon petit pays vers les enfers, mais en particulier, ce matin, je suis révolté par l'absurde et abjecte disparition d'un confrère et j'angoisse en attendant de connaître son nom, parce que j'ai peut-être ce matin un ami de moins sur Terre. Mes pensées vont aux proches de ce roadie qui a rejoint l'équipe de plus en plus nombreuse qui s'affaire à la bonne marche de la Great gig in the sky.
© Éric McComber