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Le butlers café, un café pas comme les autres

Par Barthelemy85 @Barth_et_lemy

A Shibuya, l’un des quartiers les plus fréquentés de Tokyo, se trouve le Butler Café. Etant tombé par hasard sur une annonce, c’est avec curiosité que j’ai postulé. J’ai rendez-vous à 18h, entre les 2 services.Le butlers café, un café pas comme les autres Perché au 5ème étage d’un immeuble (accessible uniquement par ascenseur), la porte s’ouvre sur un “magnifique” décor. Un batora (majordome), ouvre la porte avant même que je ne frappe. Des articles de presse m’ont vendu l’intérieur comme inspiré de l’époque victorienne, je dirais simplement qu’au royaume du kitsch les Japonais sont rois !

Le batora m’a laissé seul en tête à tête avec un stylo et un questionnaire.Cinq minutes plus tard, la patronne (Yuki Hirohata) apparaît avec sa toque sur la tête, “vous connaissez le concept du café”. Pour montrer que je suis intéressé ( conseil n°1 lors d’un entretien d’après l’ANPE) “oui j’ai visité votre site internet, mais j’aimerais en savoir plus”. Son speech est bien rodé, une reine de la communication.

Le butlers café, un café pas comme les autres
Pour la petite histoire “j’ai interrogé plus de 200  japonaises, je me suis rendu compte qu’elles étaient timides et qu’elles n’osaient pas parler aux étrangers, mais pourtant elles en avaient envie. En plus elles travaillent énormément, elles sont stressées, je voulais un endroit où elles se sentent bien !” De là, banco, elle a vendu la caravane pour ouvrir le Butler café. Car nous les hommes de l’ouest, les filles vont grincer des dents, mais en plus d’avoir des poils nous avons la réputation d’être galants, doux, et serviables. La preuve ici.

Le concept de celui-ci, car il y en a plusieurs dans le style, c’est des serveurs étrangers avec une (belle) gueule  qui parlent anglais. Vous habillez le tout en pingouins, et vous leur demandez d’appeler les clientes “My princess”. Ils comptabilisent plus de 10 000 membres qui viennent déguster des plats occidentaux. Elles sont à 98% japonaises. On pourrait imaginer un endroit qui sent la cougar affamée, mais d’après la patronne il y a surtout des jeunes, ceci dit je sais pas ce qu’il y a de mieux entre les 2.

D’un air sérieux, car oui elle l’était, elle poursuit : “tu sais un badora, doit être gentil, attentionné, ce n’est pas facile. Il faut se déplacer lentement, ne pas être brusque un peu comme un danseur de ballet. Nos clientes doivent se sentir comme des princesses et ici elles ne disent pas s’il vous plaît, mais elles utilisent ceci” tout en me montrant une clochette.

Excusez ma franchise mais lécher des culs pour 900 yens de l’heure (9€) dans un pays ou  on laisse pas de pourboire Je préfère dire, en fait je sais pas quoi dire ! A vous de juger :

Le butlers café, un café pas comme les autres

et oui quand je disais que son discours était bien rodé, CNN, a eu le droit à la même chose !



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