Fashion week paris - menswear ss'13

KRISVANASSCHE
Paris – Le décor dépouillé de type industriel du Garage Turenne a abrité, vendredi dernier, les nombreux journalistes français et étrangers venu découvrir et admirer la toute nouvelle collection de Kris Van Assche.

Une collection aux contours nets et précis dont le chic n’est jamais dénuée de créativité.Les T-shirts et les chemises blanches en popeline de coton double retors sont traitées en trompe l’œil avec des superpositions de manches longues et courtes, même chose pour les manches d’une veste de costume. L’anoblissement du jean en pantalons à plis revient au goût du jour. Le sport et son univers, ne sont jamais très loin, détournés et revisités d’une façon sophistiquée, racée et maîtrisée.Les grands gamins de Kris, insouciants et rebelles, ont prouvé une nouvelle fois que mode et technicité sont les maîtres-mots d’un prêt-à-porter futur sans faille.

GIVENCHY : Ecoute les orgues, elles jouent pour toi…Paris – Des milliers de Lys enceignent l’entrée du podium. Les grandes orgues jouent des airs religieux pour laisser place à des consonances hindouistes alors que les effluves d’encens chatouillent les narines… pour certains !Une procession de mode aux allures de grand-messe dont le rituel rappelle subitement les origines italiennes de Ricardo Tisci. Une Italie pieuse, religieuse qui se moque des superstitions fabriquées de toute pièce par les païens.Le chiffre 17 (le 13 en France) revient recurrement comme une provocation, un affront à ces sottes croyances. Aucun compromis n’altère la créativité de Riccardo Tisci, dont la religion et son iconographie questionne.

Pour l’été 2013, le Couturier a réfléchi sur le  thème anodin et puissant de notre société : la communion. Des visages aux allures de madones apparaissent ici et là sur le devant des chemises, blousons et cravates. Des manteaux "cléricaux" sur "pseudo col romain" laissent apparaitre des pans carrés qui se superposent sur la quasi-totalité des propositions. Le satin duchesse noir dit "satin cuir", l’organza et la moire redéfinissent une allure clergyco-chic.Les formes allongées et les coupes "bloc" offrent une pureté graphique et géométrique catholico-bouddhiste.Une innocence romantique, presque angélique point à travers les silhouettes choisies des mannequins.Les diverses techniques utilisées explorent les couleurs de l’eau, les effets floutés de cube et rectangles colorés et graphiques. La manipulation informatique et les superpositions d’effets X-ray complètent le tout.Une série de vêtements iconiques réinventés qui traduisent un talent inouïe.The Reporter

A suivre Kenzo, l’incroyable Bernhard Willhelm que j’ai apprécié hier et Thom Browne ce soir, qui clôture cette Fashion-Week masculine Printemps-Eté 2013.Place à la Couture…