Les pequistes face a l'epais kyste anglophone

Arrivé pour la première fois au pouvoir en 1976, le Parti québécois (PQ), dont le cheval de bataille est l'indépendance du Québec a mis fin ce mardi à longue traversée du désert de 9 ans d'opposition.
Mais sans obtenir de majorité absolue (le PQ a seulement décroché 54 des 125 sièges de l'Assemblée), la marge de manœuvre de Pauline Marois, première femme à diriger le gouvernement québécois, sera ténue en ce qui concerne la faisabilité d’un troisième référendum sur l'indépendance. Inutile, sans doute, de se faire des accraires (des châteaux en Espagne).
Donc, en attendant les calendes grecques, Pauline Marois devrait se contenter d’expédier les affaires économiques courantes : relancer l’activité minière (grosses réserves de fer, zinc, nickel…) pour mieux la taxer ensuite. Elle devrait se déguédiner (s’empresser) dans l’abolition d’une loi qui a instauré la hausse des droits de scolarité ! Cette fameuse hausse qui, pour beaucoup, a été l’étincelle ayant mis le feu aux poudres du mécontentement estudiantin dénommé « printemps érable ».
Ainsi les troubles pourraient-ils s’effacer et les étudiants grévistes reprendre le chemin de leurs chères (un peu moins) études au lieu de bardasser (gesticuler de colère) ou de faire le pont (un pont d’érable) ! Le carré rouge, emblème de la révolte estudiantine, devrait lui aussi disparaître tout comme les coups de matraques et les sympathiques arrestations sommaires…
D’arrêter de se faire achaler (énerver) c’est déjà ça ! 
Le PQ occupé à se piquer de paixA l’encontre du grand Canada anglophoneVoit enfin couronnée cette cure autochtoneEn affleurant les bords de la majorité !
Le tiers de voix gagné, très fragile succèsSuffisant malgré tout à Pauline MaroisPour se donner les clés du palais québécoisPremière femme en ces lieux à se voir consacrée.
Projets pleins de ressort, le fait d’être en PaulineTaxer plus ardemment les exploitants miniersExploiter gisements de riches mineraisDe la langue française exhiber les racines !
Québec indépendant ? Le chemin sera longDans le sable mouvant du beau référendumEt la séparatiste au pouvoir minimumRongera quelque frein loin d’émoi d’opinion.
Tout au plus pourra-t-elle assassiner la loiQui prônait les hauts droits de la scolaritéEt de tarir le flot d’étudiants ulcérésEt d’éclairer d’espoir un érable en émoi…
Puis le temps couchera sur la neige tombéeDe ce ciel parsemé de moutons  britanniquesEt la femme esseulée se fera pragmatiqueL’indépendant Québec attendra d’être né…