Gordon Brown voulait obliger les députés de son parti à voter en faveur d'un projet de loi autorisant notamment la création d’embryons hybrides à des fins de recherche. Cette loi, approuvée par la Chambre des Lords, sera bientôt soumise à la Chambre des Communes. La procédure du vote forcé (whip, littéralement fouet) est utilisée pour contraindre les membres d’un parti de voter à l’unisson. Seule l’abstention est alors tolérée. Le vote contraire entraîne l’exclusion du parti. Cette procédure rencontre l’opposition acharnée de ministres travaillistes catholiques du gouvernement : Ruth Kelly, Des Brown et Paul Murphy. 2 auraient fait connaître leur intention de démissionner si la liberté de vote ne leur était pas accordée. Un ancien ministre travailliste, non catholique, a fait savoir publiquement qu’il entendait, en cette matière, pouvoir voter en conscience et non en fonction de la discipline de parti. Le chef de file du parti conservateur, David Cameron, a pris position en faveur de la loi en invoquant les nécessités de la recherche scientifique.
Aujourd'hui on apprend que le ministre de la santé, Alan Johnson, a annoncé, dimanche, que les députés travaillistes catholiques pourront ne pas voter pour la proposition de loi.