Exploitation du pétrole dans l'Arctique

Par Opapilles
L'Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole et 30 % de celles de gaz naturel, essentiellement en Russie et en Alaska, selon une étude de l'Institut de géophysique américain de 2008. Une manne qui attise les convoitises, alors que la demande en énergie devrait doubler d'ici à 2050 et au moment où la fonte des glaces est sur le point de battre son record historique.


Pourtant, la part des hydrocarbures en provenance du Grand Nord dans la production énergétique mondiale devrait sensiblement baisser d'ici à 2050, estiment le Bureau central de statistique et le Centre de recherches sur le climat norvégiens, dans une nouvelle étude publiée dans la revue Energy Economics. La production de pétrole dans l'Arctique devrait ainsi représenter 8 % de la production mondiale en 2050, contre 10 % en 2010, même si elle doublera en valeur absolue sur cette période. Un recul qui s'explique tout d'abord par l'essor des hydrocarbures non conventionnels, tels que le gaz de schiste en Amérique du Nord, et le développement de la production de gaz conventionnel au Moyen-Orient, deux sources bien moins onéreuses à exploiter que les hydrocarbures de l'Arctique. Les gisements présumés de l'Arctique se trouvent en effet le plus souvent en mer, loin des infrastructures terrestres, dans des conditions climatiques extrêmes, où des vents violents et des blocs de glace dérivants peuvent perturber toute activité, en été comme en hiver. Autant de facteurs qui alourdissent les coûts.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article publié sur le site humanite-biodiversite.fr