Mafiosa, le clan // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN
Dans ma grande exploitation des fictions de Canal +, il fallait évidemment que je me penche sur le cas de Mafiosa. La série dure maintenant depuis presque cinq ans, autant dire que cela fait
presque une éternité. Et pourtant, je n'ai jamais osé mettre les pieds en Corse. Mais c'est une erreur que j'ai maintenant réparée. La première originalité de Mafiosa c'est de mettre à la tête
d'un clan mafieux une femme. C'est rare qu'il y ait des héroïnes en télévision, du coup, j'étais plutôt content de voir Mafiosa. Créée par Hugues Pagan (Diamant 13, Un Flic), on peut dire que
c'est la seule bonne création (même si Un Flic reste correcte pour le genre policier). Mafiosa c'est donc avant tout la plongée d'une poignée de gens dans un milieu passionnant et pourtant très
peu exploité depuis The Sopranos : la mafia. Pour sa première saison, la série choisie de se concentrer sur Sandra Paoli, propulsée à la tête de ce clan mafieux. Tout de suite nous sommes mis
dans le bain (même si la mort de François Paoli est assez ridicule à l'écran).
Par la volonté de son oncle mort assassiné, Sandra Paoli, 30 ans, est propulsée à la tête d'un puissant clan mafieux . Une femme isolée, haïe et respectée à la fois dans un monde d'hommes, de
violence, de meurtres, de racket et de mises à mort politiques. Pour se montrer à la hauteur, la jeune femme va devoir séduire, manipuler, réinventer le clan à sa manière !

Même si l'actrice n'est pas parfaite, l'épisode de son kidnapping était quand même une grande partie de rire, prouvant que dans Mafiosa on peut aussi rire. Carmen était donc cet électron libre, qui débite de bonnes répliques amusantes et détend l'atmosphère. On n'en oublie pas pour autant de développer toute l'histoire familiale. Notamment le fait que sa belle mère ne sait même pas que sa belle fille pratique une activité musicale, ou encore qu'elle se moque complètement de ce qui se passe mis à part… Jean Michel (dont elle va tomber enceinte durant la saison). Mafiosa raconte également avec pas mal de panache la vie de cette communauté et cette sorte de grande amitié qui lit les personnages. Je trouve que la série a su trouver les mots pour que l'on croit à cette belle aventure. Du côté de Sandra, petit à petit on sent la monter en puissance du personnage. Elle devient de plus en plus froide et laisse tomber sa carapace d'avocate propre sur elle (enfin, propre est un bien grand mot).

Note : 6/10. En bref, une plongée assez intéressante dans un monde peu traité dans le monde des séries. Très sombre par moment, plus familiale à d'autres, Mafiosa jongle parfaitement entre les genres sans trop se brûler les ailes.