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Un petit coin de paradis

Par Charlotte_aussie

Visite d’un jardin de permaculture, il y a quelques semaines. Nous sommes accueillis par des sourires et des plants de fraises. L’endroit semble avoir été créé par les studios Disney : il y a des bruits d’oiseaux, des plantes de partout, des insectes qui volent dans l’air chaud. Un jardin de rêve, où il doit faire bon bouquiner au soleil. Et tout ça dans une zone urbaine. Un contraste fou.

Il y a du monde : en Australie, la permaculture, c’est populaire ! La propriétaire nous fait une petite visite guidée. Ce ne sont pas trois arbres et quelques pots de fleurs qu’elle a plantés : c’est tout un supermarché à sa porte, plus des arbres et arbustes natifs. Le tout sans un flacon de pesticide.

J’ai encore tout à apprendre de la permaculture mais je vais tenter de vous donner quelques explications.

La permaculture, c’est l’art de créer un système auto-suffisant en imitant au plus près la nature. On commence par observer le terrain attentivement, et puis on fait un plan stratégique. Chaque détail est pensé. On tire parti de tout et les déchets créés repartent dans le système. La permaculture ne concerne pas que le jardinage. C’est une philosophie de vie. On prend soin de sa communauté, on partage ses connaissances, et on part du principe que la communauté nous le rendra. Les principes théoriques de la permaculture peuvent même s’appliquer à l’économie, c’est plutôt une bonne nouvelle pour notre système actuel qui est voué à disparaitre.

Dans ce jardin, il y a des tranchées bordées de paillis, qui permettent à l’eau de pluie de partir directement dans les plantes. Cette eau tombe dans le poulailler et entraine ainsi plein d’éléments nutritifs sur son passage. 

L’eau de la machine à laver et de la douche sont déviées puis filtrées avant d’aller elles aussi arroser le jardin.

Les déchets organiques (de la cuisine et du jardin) partent dans des composts et dans le poulailler (encore une fois pourquoi jeter des choses à la décharge qui ne produiront que des éléments toxiques lorsqu’on peut avoir du fertilisant gratos ?)

Le jardin contient une cuve remplie de poissons, cachée sous les pilotis de la maison. L’eau de cette cuve alimente des plantes en continue, puis repart dans le système en étant filtrée au passage. Les plantes profitent donc de l’eau, mais aussi des déchets produits par les poissons. Ca s’appelle l’aquaponie.

Il y a aussi une petite ruche d’abeilles natives. Elles sont toutes petites, ne piquent pas et produisent peu de miel. Elles servent à polliniser le jardin. Il nous fallait éviter de perturber la ruche en restant plantés dans le passage de sortie des abeilles.

Et enfin, la proprétaire a divisé son jardin en deux parties, chacune allant de pair avec la saison froide ou l’été.

Je vous mets quelques photos mais elles ne font vraiment pas honneur au lieu. Vivement que j’ai une maison, tiens.

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