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Dans tout ce désordre causé par bagay la, il y aura eu l’érection salutaire des ces milliers de camps dans les trois départements touchés. Assez de camps pour contenir jusqu’à 1 300 000 moun aux pires moments de la crise. Depuis, ces camps se sont lentement évanouis, appuyés dans leur disparition par la générosité internationale. Je sais que le mot générosité est questionnable, mais rien n’est parfait. Surtout l’impossible perfection. On a fait (et j’en suis) beaucoup de bruits autour de la fermeture de camps très importants. Important comme dans ‘visible’ ou dans ‘au centre d’une attention soutenue’. Les camps de Place Boyer, de Place Saint-Pierre et du Stade de Sainte-Thérèse dérangeaient le confort des pétionvillois, des restaurateurs, des commerçants et des blancs qui y dépensent beaucoup d’argent. Le Westmount de PAP (dixit un journaliste canadien) ne pouvait souffrir plus longtemps de cette vue imprenable sur la misère, l’électrochoc ‘social’ ne transportait plus ses effets. L’impatience de plusieurs laissait crier un poétique « Vous êtes pas écœurés de ‘souffrir’ bande de caves ! C'est assez ! » (pour les lecteurs non québécois, suivez ce lien). Et vous savez quand les poètes ou les intellectuels se choquent, on trouve toujours des mécènes pour régler le problème. Donc les gens de ces camps ont été financièrement accompagnés vers une sortie. Quelle sortie ? Vous posez trop de questions ! Les campeurs du camp du Pétion-Ville Sport Club (un des plus grands camps avec près de 50 000 personnes) bloquaient l’accès au golf et aux courts de tennis. Sean Pen s’est personnellement impliqué pour régler le problème des sportifs qui dans leurs cas, n’ont pas besoin de mécènes. Finalement, il y avait les alentours du Palais national avec le grand camp du Champ-de-Mars, celui qui entourait le Nègre Marron ou encore le parc en face de l’ancien Palais de Justice. Bev Oda s’en est personnellement occupée. Reste maintenant à régler le ‘cas’ de ces quelques 500 camps restants, 500 camps qui comprennent quand même 396 000 personnes ! Pour ces malchanceux de la malchance, on ne trouve plus d’argent, il leur manque un petit quelque chose d'accrocheur u plan de la visibilité. Les donateurs on la sentimentalité fatiguée et ne trouve plus de visibilité à aider Haïti. « Est-ce qu’il va nous falloir une nouvelle catastrophe ?» me demandait un collègue français. « Ou une nouvelle catastrophe, ou un spécialistes en marketing. Tu sais, le genre de personne qui peut tout mettre en marché, améliorer la visibilité d'un produit.»