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The Perks of Being a Wallflower

Par Maaarine

The Perks of Being a Wallflower

1) J'ai fini de lire Perks pour le club de lecture.

2) Lien: la première partie de mon commentaire sur le bouquin.

3) Afin d'achever mon commentaire, j'ai préféré ne pas lancer mes remarques dans le vide et plutôt rebondir sur les commentaires de Viresqueacquiriteund, en y ajoutant mon grain de sel.

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"Contrairement à certains des compte-rendus que j'ai pu lire ici, j'ai beaucoup apprécié le livre."

A vrai dire, je l'ai apprécié aussi. Je maintiens que Charlie est idéalisé et que le deuxième prénom de l'auteur n'est certainement pas "subtilité", mais quelques éléments intéressants ici et là méritent quand même le coup d'oeil.

"Ce qui me frappe chez ce personnage, c'est le décalage entre un comportement et des pensées parfois très enfantines et au contraire, la maturité qu'il peut avoir à d'autres moments."

Charlie est quelqu'un qui aime se dire qu'il est une bonne personne, qui aime souligner intérieurement la noblesse de ses sentiments. Le problème est qu'il y a un décalage entre ses grands idéaux et ses actions. Son comportement avec Mary Elizabeth est merdique: il lui ment sur ses sentiments pendants trois plombes avant de devenir soudainement le pape de l'honnêteté devant tout le monde (en choisissant Sam quand Patrick lui demande d'embrasser la plus jolie fille).

The Perks of Being a Wallflower

Pas cool, mec. Certes cette soirée est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ("je n'en peux plus de mentir!!!"), mais il ne peut s'en prendre qu'à lui-même: il est comme un gosse qui aurait ignoré toutes les occasions qu'il avait d'aller faire caca (= dire la vérité simplement) puis qui se retrouverait comme un con avec la chiasse jusque dans les chaussettes une fois qu'il était trop tard (= la vérité explose et blesse).

Comment formuler mon malaise à propos de Charlie? Bien que je ne remette pas en question ses états d'âme, son aura de martyr qui s'efface toujours au profit des autres m'agace, c'est plus fort que moi. C'est vrai que pas mal de gens aiment être au service des autres et fuient le conflit comme la peste: en théorie, ce comportement est honorable; en réalité, il me fait tellement rouler les yeux que je dois me huiler les orbites pour pas que ça ne grince.

D'ailleurs, j'applaudis Sam de mes deux mains et deux pieds quand elle conseille à Charlie de plus s'imposer, d'envoyer chier les gens (Mary Elizabeth lui reprochait son inaction aussi). Sa passivité semble bienveillante mais elle déraille les principes fondamentaux des relations humaines.

The Perks of Being a Wallflower
"(il y aurait beaucoup à dire sur le choix des bouquins que Bill lui donne à lire, mais j'ai bien aimé la référence à L'Etranger - Charlie est en effet un personnage qui est étranger à lui même s'il en est)."

J'ai été déçue par la dernière scène avec Bill-le-professeur car je pensais que celui-ci allait révéler que les lectures qu'il assignait avaient un but précis, autre que "omg tu es si intelligent et spécial que je veux te faire lire tous mes bouquins préférés <3" (alerte idéalisation).

J'espérais qu'il s'agissait d'une sorte de "bibliothérapie", où le prof tentait consciemment de bousculer et faire évoluer Charlie en lui faisant découvrir des personnages qui lui ressemblent plus ou moins (Holden Caulfield, Hamlet, etc.). J'aurais aimé que des enseignements concrets soient retirés de ces lectures.

"Cette impression qu'il a de ne pas " participer ", cette grande maturité mélangée à une ignorance totale des mécanismes du corps humain ou de certaines interactions sociales normales."

J'ai aussi beaucoup apprécié son statut "d'observateur extérieur", vu que je fais également partie du club des gens qui passent trop de temps avec leurs pensées (le club ne se réunit d'ailleurs jamais car ses membres sont tous coincés dans leur tête). Je suis persuadée que cette affliction touche aussi l'auteur, et que de là est née l'idéalisation présente dans l'histoire. L'auteur écrit ce qu'il aurait aimé entendre dans sa vie, probablement ("tu es si spécial!").

"La fin du livre a fonctionné comme une révélation pour moi."

Je ne suis pas une grande fan des révélations finales parce qu'elle remettent souvent en question tout ce qu'on vient de lire. Dans ce cas-ci, j'admets avoir haussé les sourcils de surprise avant de les froncer en désapprobation ("Elle a fait quoiii?! Omg pourquoi les gens sont comme ils sont, je démissionne"). J'aurais préféré que le sujet soit plus exploré, plus concret, au lieu de tomber sur la ligne d'arrivée maaaaaaais bon... Comme dirait Mick, you can't always get what you want.


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