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Réalistes, à Toulouse des élus PS s’inquiètent.

Publié le 11 septembre 2012 par Marius

Cohen Hollande

La gauche dans un grand élan exemplaire a soutenu le candidat Hollande pour  arriver à la victoire. Sur le terrain, l’action conjointe des régions et des départements (ainsi que les relais du PS) auront largement contribué à cette victoire. Pas sûr qu'ils en soient remerciés.

Au fil des années, les collectivités territoriales ont, en effet, tramé le territoire et constitué un contre pouvoir efficace à l’appareil d’état grâce en particulier aux subventions et autres dotations fournies aux communes. A leurs niveaux, les maires n’avaient qu’à satisfaire les égos de leurs administrés par la programmation de (grands) travaux ; les dotations généreuses des collectivités locales contribuant très largement aux ambitions communales. 

Mais voilà cette douce musique est en voie d'extinction en raison notamment des restrictions budgétaires programmées par Hollande et digérées (sous contrainte) par les collectivités locales. Par vagues successives, en peu de temps, l’on perçoit les premières vraies restrictions. Aujourd'hui ce sont les départements qui crient famine , mais demain ?

La relance est morte, vive les contractions budgétaires.

Nos régions ne bénéficieront plus aussi largement des apports de l'état. Il va donc falloir trouver l'argent ailleurs ou prévoir l'arrêt brutal de projets ; les crédits bancaires sont en forte flexion et la mise en place de nouvelles pressions fiscales reste improbable. En conséquence, la contraction budgétaire semble la (seule) solution pour l'ancien professeur d'économie F. Hollande. 

L'exemple de contraction nous est fourni avec le TGV et la récente évocation d'appel aux  fonds européens par un ministre du transport en grande difficulté... Par extension,  les maires des métropoles d'étapes  voient s'éloigner une partie de leurs futurs « grands travaux » d'accompagnement. L'échéance de 2017 est menacée et avec elle les étapes intermédiaires d'aménagement sont nécessairement déprogrammées faute de budget.

Ainsi, divers projets liées à l’échéance des municipales sont en voie d'extinction ; le plan de restriction budgétaire du chef de l'état vient de mettre à mal les "soutiens objectifs"  de la politique de la ville pour 2014. 

La politique c’est avant tout un tempo fait de promesses et de réalisations ; malheureusement sur Cassoulet ’City le tempo aura été trop lent (1). L’impréparation des arrivants, l’absence de réalisme, la lenteur des initiatives a mis en grande difficulté  cette équipe sur les trois premières années. Les lignes budgétaires ne sont donc que très partiellement débloquées à Toulouse et le Président Hollande à sonner l' arrêt de dépenses nouvelles.

Il ne reste plus qu'aux élus municipaux à remercier le chef de l'état et sa politique « tour de vis ». La seule possibilité de renouvellement du premier mandat de P. COHEN ne peut venir aujourd'hui que d’une (improbable)  adhésion des électeurs à la thèse de décroissance des verts. Reste à imaginer pour Cassoulet'City une campagne future autour du « faire mieux avec moins ». Nous en sommes loin. Trop habitués aux discours des grands projets les Toulousains se plaisent à rêver d’aménagements coûteux de la métropole. Les images de synthèses largement diffusées confortent ces espoirs. En grande partie, ces perspectives viennent de se ternir ;  les élus en prennent progressivement conscience.

En raison de cette politique, le Capitole peut basculer en 2014 . Tout comme N. Sarkozy notre maire doit s'attendre a subir un profond rejet des électeurs fondé principalement sur un excès d'ambitions rendues irréalisables par la conjoncture.

Il ne manque qu’un seul élément à la droite pour gagner les municipales ; un leader. Mais un homme providentiel porteur de solutions réalistes sera aussi difficile à trouver pour la droite locale que de décrocher les futurs crédits et subventions pour l'équipe en place.

   

(1) A contrario de Bordeaux où les budgets sont votés et les appels d'offres lançés

Soutien de F. Hollande à P. Cohen en 2007

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