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La Ballade de Magdalena – T1 : La statégie du poisson-flûte

Publié le 12 septembre 2012 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

1914, la guerre éclate en Europe et annonce un vent de malheur jusqu’au bout du monde. En Nouvelle Guinée, ce péril échauffe les esprits. Léonie de Sars, jeune femme partie à la recherche de son père va l’apprendre à ses dépends.

Scénario et dessin de Christophe Dubois

Public conseillé : Adulte et adolescent

Style : Aventure Maritime Paru chez Le lombard, le 7 Septembre 2012

L’histoire

Bordeaux, 7 Octobre 1913. Arnaud de Sars, commerçant florissant quitte famille et pays en coup de vent. Son but : vivre (enfin) des aventures dignes de ce nom. Presque un an plus tard, sa fille Léonie de Sars, part à sa recherche en nouvelle guinée. Dans cette période de guerre mondiale qui se déclare, au bout de la terre, elle découvre un petit monde de commerçants et d’aventuriers. Elle croise Lukian Bruckener et sa sœur Magdalena, une famille d’allemands de Nouvelle Guinée, planteurs à Morobée. Même si la guerre est loin, ce petit bout de monde va exploser, entrainant dans son sillage les habitants de cette terre promise. Léonie, en suivant malgré elle Lukian va découvrir l’horreur de la guerre…

Ce que j’en pense

Christophe Dubois va vous entrainer dans un superbe voyage maritime, plein de rebondissements, de fureur et de larmes. Si Christophe a choisi de planter le décor au début de la première guerre mondiale, en Nouvelle guinée, ce n’est pas par hasard. Calant ses pas sur le pas du grand Pratt, il s’approprie cette période charnière, si dense, et si propice à l’aventure. D’ailleurs, la comparaison avec Corto ne s’arrête pas là (même s’il affirme le contraire dans son interview). La Ballade de Magdalena est un grand voyage, une quête initiatique ou L’intéressée (Magadalena) va apprendre à prendre son destin en main. C’est aussi ce qui arriver à Léonie. Entrainé contre son grès dans le sillage de Lukian, elle devient le personnage qui s’affirme et le dominera. Cet affrontement entre ces 2 personnalités fortes est central dans la Ballade. D’ailleurs, avez-vous remarqué ? Le titre parle de Ballade de Magdalena, tandis que cette dernière est un personnage faible et dominé. Car il s’agit de ballade avec 2 « l », dans le sens « chant » et non pas « voyage ».

Rebondissements, changements

Ce qui caractérise le plus pour moi ce premier album en solo de Christophe Dubois, c’est le changement. Variation des décors entre paysage calme et tempête, nuit noire et zénith plombé. Changement de rythme dans le récit entre temps calmes et actions rapides. Christophe a n’en pas douter maitrise cet art du changement et du rebondissement. Tout dévoué à son lecteur, il nous offre une aventure mouvementée aux multiples facettes.

Une passion : La mer

Même si je n’avais pas interviewé Christophe, je l’aurais parié : C’est un amoureux de la mer. Marin et dessinateur, Christophe Dubois prend un grand plaisir à nous la montrer sous toutes ses facettes. Déchainée ou d’huile il en aime chaque vague, chaque reflet, chaque matière qu’il dessine avec un évident plaisirs. Le résultat est magnifique et mérite à lui tout seul la lecture de ce premier tome. En tant que lecteur, et amateur d’eau salé, j’ai pris le même plaisir à parcourir ses planches.


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Un découpage varié

Pour composer ce premier tome de La Ballade de Magdalena, Christophe Dubois a créé dessiné intégralement en lavis (aquarelle monochromatique) son album (voir interview). Puis il s’est mis aux planches plus détaillées en grand format et en couleurs directes. Cette approche préliminaire lui a permis de tester son découpage en prenant soin de le rendre le plus lisible possible. Le résultat est là : Vous n’aurez aucune hésitation en lisant la Ballade et découvrirez une belle variété de plans.

Rien à redire ?

J’ai beaucoup aimé l’histoire et le dessin en couleurs directes de Christophe. Il lui reste néanmoins des zones de progression (comme on dit en entreprise). Pour l’instant, les visages et les expressions sont un peu raides. Les regards sont souvent trop fixes. C’est dommage, mais je suis persuadé que Christophe s’améliorera encore sur le second tome de ce dyptique et gommera ces erreurs de « jeunesse ».


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