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Débriefing cinématographique

Publié le 12 septembre 2012 par Patrickmottard @patrickmottard
Débriefing cinématographique
Après un voyage, j’aime bien voir ou, le plus souvent, revoir les films que m’ont inspiré les lieux visités. Cette année, ce débriefing commence en fanfare avec quatre films particulièrement réussis qui donnent une idée de la richesse, de l’inventivité et de la liberté du cinéma américain du début des années 70 (et même de la fin des années 60).
Easy rider, Dennis Hopper (1969)
Débriefing cinématographiquePoint de départ : les deux motos vedettes du film exposées au Musée Harley-Davidson de Milwaukee, Wisconsin. Voir aussi sur le blog de Dominique, le rallye de Sturgis.
En fait, les hasards de la programmation d’Air France ont voulu que je revois ce film culte… au-dessus de l’Atlantique lors de notre vol de retour. Contrairement à ce que je redoutais, le road movie de Dennis Hopper et Peter Fonda n’a pas pris une ride. Au contraire, libéré du contexte des années 60, il est devenu un grand film universel sur la liberté et les obstacles à cette liberté illustrant parfaitement La mauvaise réputationde Georges Brassens : « Les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux »… celle qui conduit de Los Angeles à la Nouvelle Orléans, par exemple.
Little Big Man, Arthur Penn (1970)
Point de départ : la visite du champ de bataille de Little Big Horn (voir sur ce blog, La rivière du petit mouflon).
A travers la vie aventureuse de Jack Crabb (Dustin Hoffman), une sorte de Candide un peu couard, Arthur Penn nous propose une nouvelle lecture – du moins elle l’était en 1970 – de la conquête de l’Ouest : anti-raciste et anti-colonialiste. Les Indiens (qui se nomment eux-mêmes « les êtres humains ») sont présentés comme les victimes des colonisateurs blancs. A noter un portrait au vitriol du Général Custer qui devrait ravir aussi bien Mouton Enragé qu’Emmanuel. La reconstitution de la bataille de Little Big Horn n’est pas seulement un grand moment de cinéma. C’est aussi un travail quasiment documentaire s’appuyant sur des travaux d’historiens et pas, comme dans les productions précédentes, sur les rapports falsifiés de l’armée américaine.
Jeremiah Johnson, Sydney Pollack (1972)
Point de départ : la visite de la tombe de Jeremiah Johnson à Cody, Wyoming (voir sur ce blog, La beauté du diable).
Dans des paysages d’une beauté à couper le souffle, la longue traque à travers les Rocheuses d’un chasseur-trappeur qui veut venger l’assassinat de sa femme (indienne) et de son fils adoptif par des Crows. Là encore, l’approche des civilisations indiennes est nuancée, la cruauté, par exemple, n’est jamais gratuite. Il semblerait toutefois que le personnage joué par Redford soit infiniment plus sympathique que ne l’était son modèle, plutôt frustre et violent.
Butch Kassidy et le Kid, George Roy Hill (1969)
Débriefing cinématographiquePoint de départ : la cabane de Butch et du Kid à Cody, Wyoming.
Deux pilleurs de banques et une jeune femme sillonnent l’Ouest américain… puis la Bolivie à la recherche de la fortune mais surtout de l’aventure. Le couple Redford-Newman ressuscite avec beaucoup de brio ces hors-la-loi mythiques qui ont défrayé la chronique à la fin du siècle dernier. Et qui a pu oublier la célèbre scène à bicyclette ? « Raindrops keep fallin’ on my head… »

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