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« Au nom de loi » : vrai avocat mais… faux flic : Hic ! Hic ! Hourrah ?

Publié le 13 septembre 2012 par Kamizole

« Au nom de loi » : vrai avocat mais… faux flic : Hic ! Hic ! Hourrah ?

Rien à voir avec le célèbre feuilleton où Steeve McQueen incarnait Josh Randall, un chasseur de primes dans le Far West. Nous connaissons tous la formule « boire ou conduire, il faut choisir »… désormais il faudrait sans doute y ajouter « être avocat ou policier, il faut choisir » surtout si l’avocat en question agissait sous l’empire de la boisson - 2 grammes d’alcool dans le sang - selon ce que nous apprend Pierre de Cossette sur Europe 1 Un avocat se fait passer pour... un policier  (11 sept. 2012). Il a été interpellé le week-end dernier à Nantes vers 4 h du matin alors qu’avec une arme - il s’agissait fort heureusement d’un pistolet d’alarme chargé à blanc - il tendait de contrôler une voiture en clamant « Je suis de la police, je suis de la police ».

Son comportement alerta les passants car il n’est pas habituel de voir la nuit dans les rues du centre de Nantes un policier seul et de surcroît en civil contrôler les véhicules une arme à la main. Les policiers intervenus sur les lieux pour interpeller leur prétendu « collègue » n’eurent guère de difficulté à se rendre compte qu’ils avaient affaire à un imposteur. Celui-ci n’en tira pas moins un coup de feu en l’air au moment d’être interpellé et en procédant à l’habituelle fouille, les policiers découvrirent sur lui un couteau à cran d’arrêt.

L’alcool n’explique pas tout. D’abord, en général quelqu’un de normal ne se promène pas avec un pistolet d’alarme ni un couteau à cran d’arrêt (ce qui est interdit par la législation sur le port d'armes). Ensuite, pendant qu’il était placé en cellule de dégrisement les policiers ont procédé à une perquisition de son domicile et y ont trouvé un petit arsenal : plusieurs Tasers, une matraque télescopique, des menottes. A mon avis, il relève bien plus de la psychiatrie et s’il écope d’une peine - il devrait être poursuivi pour usurpation d’identité, réprimée aux termes de l’art. 226-4-1 du Code pénal et passible d’une peine d’emprisonnement et d’une amende de 15.000 €. Il sera vraisemblablement condamné avec sursis… mais assorti d’une « obligation de soins ».

Il a encore de la chance de n’être pas poursuivi pour usurpation de fonction car il ne portait aucun signe ou vêtement distinctif et n’a pas produit une fausse carte de policier sinon il n’aurait pas échappé à la rigueur des art. 433-14 et 15 du Code Pénal : de 6 mois d’emprisonnement et 7.5000 € d’amende à d’un an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende. Portés à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende si ces infractions ont été commises dans le but de préparer ou faciliter la commission d’un crime ou d’un délit…

Curieusement, il s’agit d’un ancien enseignant d’une quarantaine d’années qui avait choisi d’embrasser la profession d’avocat et n’avait été promu qu’il y a quelques mois. Il devra désormais peut-être tirer un trait sur sa nouvelle carrière car il risque rien moins qu’une radiation à vie du barreau. C’est malin, ça !


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