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John Wall va-t-il exploser cette saison ?

Publié le 14 septembre 2012 par Insidebasket @insidebasket
John Wall va-t-il exploser cette saison ?
John Wall entamera sa troisième saison en octobre prochain et malgré des qualités indéniables, le jeune prodige des Wizards n'a pour le moment pas encore explosé et si c'était le cas en 2013 ? Les dirigeants ont fait le ménage depuis et tout porte à croire que c'est bel et bien à John Wall que les clefs de la maison ont été confiée.
Exit Arenas, Young, Blatche, McGee, le chantier a mis un certain temps à se construire mais les nouvelles bases semblent beaucoup plus solides et plus saines que les précédentes. Alors l'année 2013 sera-t-elle le théâtre de l'émergence d'un vrai leader du côté de Washington ? C'est ce que nous allons tenter d'analyser !
Un environnement plus sain
Lors du dernier Euro de football, nous avons pu observer que l'association de joueurs en manque de maturité pouvait avoir des conséquences. L'idée ici n'est pas de juger de l'attitude des joueurs de l'équipe de France mais de constater, il n'y avait pas de patron dans cette équipe et malgré la présence du Président, les Bleus n'ont pas fait rêver. Associer Blatche, McGee, Wall, Young et Crawford c'est un peu la même chose dans le sens où tous ces joueurs n'avaient pas la maturité suffisante pour briller collectivement même Flip Saunders s'y est cassé les dents à l'instar d'un Laurent Blanc qui a (préféré ?) jeté l'éponge.
Les départs conjugués de Blatche, McGee ou encore Young sont positifs pour Wall puisqu'il sera dorénavant entouré par des joueurs disposant d'une expérience significative dans la ligue. Nous pensons sincèrement que les nouveaux arrivants participeront à l'émancipation de Wall. Okafor, Nene ou encore Ariza n'ont rien à prouver et demeurent des valeurs sûres à leur poste. Cette nouvelle stabilité dont bénéficiera Washington enlèvera sans doute de la pression à Wall tout en lui procurant davantage de sérénité.
Wall pourra profiter d'une préparation optimale avec le nouveau groupe lors des training-camp, situation dans laquelle il ne s'est retrouvé qu'une seule fois depuis le début de sa jeune carrière. Sans faire référence aux joueurs, nous pointons ici du doigt la pré-saison et l'importance de cette période pour un joueur en plein apprentissage.
Une équipe défensive
Certains prétendent que la meilleure défense c'est l'attaque (D'Antoni en a fait les frais à New York) d'autres pensent que la défense représente la base, l'élément essentiel pour assurer le succès. Okafor est loin d'être le meilleur intérieur sur le plan offensif mais à l'instar de Trevor Ariza, il constitue un excellent défenseur et apportera une présence non-négligeable de ce point de vue. En quoi cette présence défensive pourrait s'avérer bénéfique pour John Wall ? Peu inspirer sur le plan offensif les saisons précédentes malgré la présence de Young, Lewis, Crawford ou encore Blatche, il fallait bien changer de direction et restructurer le roster. Ainsi, nous pensons que cette stratégie pourrait s'avérer bénéfique pour la star annoncée, et ce pour plusieurs raisons.
Wall, le roi de la contre-attaque
Le front-office a logiquement misé sur la défense, un environnement favorable au développement du potentiel de Wall. L'adresse mi-distance et longue distance (23,6 %) n'est pas son point fort, vous connaissez le jeune homme... Véritable bolide, Wall excelle en contre-attaque et quoi de mieux qu'une assise défensive pour envoyer la fusée Wall sur orbite ? Cette ossature défensive devrait permettre à Wall de foncer l'esprit tranquille et surtout lui procurer davantage d'opportunité en contre-attaque.
Des profils favorables à une meilleure gestion du jeu
Les bouffeurs de ballons ne sont plus, Ariza, Okafor ou Nene devraient soulager Wall de ce point de vue, l'objectif sera de jouer efficacement et non de satisfaire l'égo de ses coéquipiers. Wall perd beaucoup de ballons (3,8 de moyenne) ainsi le profil des nouveaux arrivants, plus disciplinés, habitués à respecter un cadre lui permettra sans doute de nettoyer son jeu et de devenir meilleur gestionnaire.
Le potentiel défensif de Wall
Dans tout sport collectif, on insistera toujours sur l'importance des duels. Le fait de remporter ses duels sur le plan défensif permet généralement de bien rentrer dans son match. Ce n'est pas une hypothèse c'est une réalité et quoi de mieux qu'une équipe a mentalité défensive pour inculquer cette rigueur à John Wall ? Nous irons même plus loin, Wall a les qualités pour devenir un excellent meneur/défenseur et ce n'est pas ce qui est le plus souvent mis en lumière lorsqu'on évoque le potentiel du jeune meneur des Wizards. Mais lorsqu'on y regarde de plus près, l'argument prend forme... Et pourquoi ? Wall est tout simplement le meilleur contreur parmi les meneurs de jeu (0.86), il figure également dans le top 10 des intercepteurs (8ème avec 1,44) et se trouve être le meilleur rebondeur défensif (3,8) so what else ?
Bradley Beal, le complément idéal pour John Wall ?
Ne nous enflammons pas ! Beal n'a pas encore effectué un seul match en NBA mais jusqu'ici Wall a partagé le backourt des Wizards avec des pétards ambulants sans vouloir manquer de respect aux prédécesseurs de Beal sur le poste 2...  Les deux joueurs n'ont pas manqué de commenter leur future association, ce sont certes de bonnes intentions mais en quoi la présence de l'ex-Gators servira John Wall ?
Par sa versatilité ! A l'inverse d'un Nick Young par exemple qui favorise le shoot à mi-distance et pas forcément dans des positions de confort. Beal dispose d'un registre offensif plus diversifié et devrait s'entendre à merveille avec Wall dans le jeu en transition en raison de son excellent shoot à mi-distance et de sa capacité à finir près du cercle.
Considéré d'ailleurs comme le meilleur shooteur à mi-distance de la dernière draft, Beal n'en demeure pas moins un joueur très collectif et capable de bien défendre (tiens, tiens...). Beaucoup moins explosif que John Wall, Beal a démontré des aptitudes similaire à Wall sur le plan défensif de par sa capacité à anticiper les lignes de passe (1,4 steals) et sa capacité à contrer (0,8 block chez les Gators). Tout comme Wall, il demeure un excellent rebondeur (pas loin de 7 rebonds en université) grâce notamment à une belle envergure (2 m) qui compense sa relative petite taille pour évoluer au poste 2 en NBA (1,93 m).
Du haut de ses 19 ans, Beal apparaît donc comme un joueur complet malgré son jeune âge mais aussi comme un joueur capable de se fondre dans un collectif. Ses potentialités sur le plan offensif offriront des solutions viables à John Wall sans parler du fait qu'ils pourraient former un duo  complémentaire en défense. Leur association reste pour le moment hypothétique mais on ne peut passer outre le fait que les dirigeants ont drafté Beal pour une seule et bonne raison... Compléter le backourt des Wizards aux côtés de Wall pour les années à venir... Tout sauf un hasard.
Patience mère de toutes les vertus, oui mais !
Le potentiel est présent ça ne fait aucun doute, mais nous restons tout de même sur notre faim et c'est logique tant les aspirations autour de John Wall étaient immenses au sortir de la draft. C'est en quelque sorte un leitmotiv pour un first pick donc rien de surprenant cependant l'intéressé sera attendu au tournant. Tout porte à croire que le contexte dans lequel il a évolué durant ses deux premières années au sein de la ligue ne lui a pas été favorable, ce n'est pas une excuse, c'est un fait. Nous n'allons pas revenir là-dessus, Washington a fait le ménage et de façon intelligente ce qui positionne Wall dans les meilleures conditions pour franchir un palier.
Wall souhaite devenir le sauveur des Wizards, l'intention est noble ceci étant "le sauvetage" de la franchise ne repose pas uniquement sur ses épaules et avant de vouloir sauver quoi que ce soit il va falloir rester lucide et ne pas griller les étapes. C'est la direction que semble prendre John Wall puisque durant l'intersaison, le meneur de la capitale s'est entrainé avec Team USA tout en travaillant et améliorant son shoot avec Dave Hopla considéré comme l'un des meilleurs dans ce domaine. Ajoutez à ça plusieurs séances avec Rob McClanaghan qui auparavant avait travaillé avec Derrick Rose et Rusell Westbrook... Pour faire simple des références dans le milieu !
Un programme cohérent avec les aspirations du bonhomme et encourageant pour les fans des Wizards, si courageux depuis ces dernières années. Rien n'est écrit à l'avance vous en conviendrez et comme toujours c'est le terrain qui parlera c'est notamment pour cette raison que nous conclurons cet article en image avec l'été de Mr Wall

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