Interview : Mars Red Sky, au-delà du stoner

Publié le 14 septembre 2012 par Eatart @eatartblog
Vendredi 14 septembre, 2012

Interview : Mars Red Sky, au-delà du stoner


A l’heure du bilan de fin de tournée, rencontre avec Jimmy Kinast et Julien Pras de Mars Red Sky, artisans d’un premier album remarqué.

Pour les lecteurs d’Eat Art qui ne connaîtraient pas encore Mars Red Sky, comment définiriez vous votre musique ?

Julien : C’est une sorte de rock un peu seventies, un peu lourd.

Jimmy : Un peu doomy on dit des fois aussi…

Julien : Oui, des chansons avec un chant assez aérien qui contraste avec la lourdeur de l’ensemble musical.

Jimmy : On est catalogué en groupe stoner !

C’était la question d’après justement. Est ce que ce qualificatif de stoner est celui qui vous apparaît le plus juste ?

Jimmy : On n’a plus le choix maintenant, donc on s’y fait très bien !

Julien : Pas tout à fait. Il y a à la fois des éléments stoner dans notre musique car on se retrouve dans le son de groupes qui sont catalogués comme tel du genre Kyuss, Fu Manchu, Nebula ou toutes ces déclinaisons d’une base rock seventies que des groupes comme Black Sabbath ont fondé. Mais ensuite, on intègre probablement plus d’éléments psychédéliques. On se sent plus proche de groupes comme Sleep ou Electric Wizard au niveau du son et de la musique.

Il n’y a plus beaucoup de nouvelles dates annoncées après l’été, ou même pendant. Est ce qu’il y a une pause en vue, peut être pour un second album ?

Jimmy : C’était l’idée car Julien va sortir son deuxième album solo. Il travaille dessus depuis deux ans et il est terminé maintenant. Donc on s’était dit qu’il était temps que Julien enchaîne avec ça, et qu’on puisse ensuite reprendre Mars Red Sky avec un nouvel album. Et finalement on fait quand même encore quelques dates parce qu’il y en a qui nous font plaisir à faire. Donc on va jouer un petit peu à l’automne et Julien sortira son album début 2013. Ca va s’enchaîner de cette façon, mais effectivement jusqu’à maintenant on a beaucoup tourné et fait pas mal de pays. On a aussi eu des changements de batteur. A chaque fois qu’on a répété c’était pour travailler avec un nouveau, et de ce fait on n’a pas encore beaucoup de nouveaux morceaux. Ca se fera par la suite et c’est aussi pour cela qu’on va faire moins de concerts.

Vous jouez autant voir plus à l’étranger qu’en France. Comment l’expliquez vous ?

Jimmy : Justement, on parlait de stoner tout à l’heure… Ca nous a un peu collé au basques au début. On s’est retrouvé à avoir de bonnes chroniques sur des blogs un peu prescripteurs, et du coup on s’est fait contacté par des gens qui parfois n’étaient même pas des organisateurs de concert, mais juste des groupes qui voulaient jouer avec nous. Et on a monté des dates à l’étranger comme ça. Il y a une scène plus développée qu’en France dans ce genre de musique en Allemagne, ou en Pologne notamment. C’est vrai qu’en France il y a toujours eu des groupes de stoner mais c’est un tout petit peu en retard sur le côté plus psychédélique de cette musique, même s’il y a de très très bons groupes comme Glowsun qui joue depuis très longtemps. On sent que ça arrive avec un peu de retard par rapport à d’autres pays. Mais c’est cool car la base du projet c’était un peu le voyage au niveau de l’album. Ca nous a beaucoup intéressé, et évidemment on a pris énormément de plaisir à aller jouer loin et découvrir des pays qu’on ne connaissait pas forcément.

Pour ceux qui n’aurait pas encore eu le plaisir de voir Mars Red Sky sur scène, il restera quelques occasions de se rattraper cet l’automne, ou alors après demain afin de découvrir les sonorités plus pop de Julien Pras  :

Septembre
16/09 PARIS (75) Le Café de la Danse (Julien Pras en solo avec Sleepy Sun)

Octobre
30/10 TROYES (10) Festival Off Off Off

Novembre
01/11 LYON (69) Kraspek Myzik
23/11 LILLE (59) Festival Tour de chauffe
30/11 BIARRITZ (64) L’Atabal

Nicolas Antoine